Lionel Jospin est parrain. Son filleul s’appelle Tony Blair. En effet, le Premier ministre britannique a reçu le 13 mai, à Aix-la-Chapelle, le prix Charlemagne et il a tenu à ce que ce soit son « ami français » qui le lui remette.
Ce dernier aurait pu se contenter des politesses d’usage sur l’Europe et ceux qui oeuvrent pour sa cause. Il a préféré souligner l’étroitesse des liens l’unissant à Tony. Qui avait entendu le discours de Jospin à Malmoë, après sa victoire de 1997, croyait (...)
Accueil > S’informer > Notre actu > Déclarations
Déclarations
-
Tony et Lionel, son parrain
28 mai 1999 -
DSK et sa « nouvelle économie »
14 mai 1999Dominique Strauss-Kahn ne craint pas d’affirmer que « la France est en train d’entrer dans un nouveau régime de croissance, plus durable car porté par les nouvelles technologies, comme cela s’est passé aux Etats-Unis ». Il a tout faux.Tout d’abord, la réalité. Il n’y a pas eu depuis vingt ans de croissance de l’économie américaine mais, en terme physiques, contraction. Si le produit intérieur brut (PIB) a, lui, augmenté, c’est parce qu’il comprend des opérations financières et commerciales (...)
-
Sortir du dilemme
30 avril 1999« Dans une guerre d’idées, le parti qui triomphe est celui qui a inspiré la paix » Léon Blum à Buchenwald, le 23 février 1945
L’épuration ethnique au Kosovo et la guerre de l’OTAN créent pour chacun d’entre nous, au plus profond de nous-mêmes, un dilemme dramatique. Ou bien l’on soutient les bombardements de la Serbie et du Monténégro, la destruction par des avions opérant à 5000 mètres d’altitude, et on légitime ainsi l’imposition au monde d’un « code global de bonne conduite », celui (...) -
Professionnels
16 avril 1999A mon affirmation suivant laquelle on ne pourra sortir de la tragédie que par le haut, en lançant un projet d’intérêt commun rassemblant tous les Etats de la région et, au-delà, un pont entre civilisations d’Europe et d’Asie, trois interlocuteurs, à Rennes, Paris et Strasbourg, m’ont opposé la même réponse : « Mais il y a une urgence ! L’Europe doit faire cesser la barbarie sur son propre sol. Après les bombardements de la Serbie, une intervention terrestre est devenue logique et (...)
-
Bonace
26 mars 1999Un faux calme suit la tempête financière et monétaire de l’automne dernier. La crise brésilienne n’a pas « provoqué les effets secondaires redoutés sur l’économie mondiale », l’on s’est fait une raison du désastre russe, l’économie américaine « affiche une santé insolente » et l’Europe navigue à vue mais sans heurter d’écueil. Michel Camdessus a pu dire récemment que « les changements (de l’architecture financière et monétaire internationale) se feront non pas d’un seul coup, par une (...)
-
Fin de partie
26 mars 1999Incapables de faire face à la crise financière et monétaire internationale, les institutions existantes s’effondrent une à une. Dans le vide qu’elles laissent, l’oligarchie dominante se livre à une fuite en avant vers le chaos, l’affrontement et la guerre.
Le reflet de cette situation, en France et en Europe, devient de plus en plus visible. La Commission européenne, démissionnaire, expose au grand jour sa « culture » du désordre administratif et de la corruption organisée. Notre Conseil (...) -
Le mal français
12 mars 1999« Ce serait une assez grande illusion de penser que, d’une façon générale, parce qu’il y a des directives données par les ministères, celles-ci s’appliquent.. . » Laurent Fabius
Face à la crise monétaire et financière internationale, question majeure de l’époque, les élites françaises se dérobent. Les « solutions » qu’elles proposent - l’adoption d’un « code de la route » des mouvements de capitaux et l’accroissement de la responsabilité du Fonds monétaire international, comme M. Chirac (...) -
Le système du Dr Goudron et du Pr Plume
12 février 1999C’est au cabinet du ministre que je rencontrai le Docteur Goudron et le Professeur Plume. D’emblée, ils m’assurèrent se trouver à mon entière disposition pour me dire tout sur tout. A les entendre, ils avaient mis au point le système du pouvoir perpétuel pour conquérir la modernité politique en 35 heures, c’est-à-dire moins qu’il n’en faut pour faire le tour de Gaïa en ballon. Il suffisait d’être à l’écoute, d’aller sur le terrain et d’y avancer à reculons.
Le salut est apporté par le (...) -
Cynisme et aveuglement
29 janvier 1999L’orchestre néolibéral des élites françaises continue à jouer sur le Titanic, sans même que les officiers aient l’excuse de naviguer de nuit. Aujourd’hui, en effet, l’iceberg du krach financier mondial est bien visible à l’oeil nu.
Même Le Monde, dans son éditorial du 15 janvier, reconnaît que nous en sommes à « l’acte III ». L’acte I, c’était l’Asie, l’acte II la Russie, l’acte III, c’est maintenant le Brésil et l’Amérique latine. La seule inconnue, si personne n’intervient pour changer (...) -
Trou d’air
15 janvier 1999La crise financière et monétaire internationale offre à la France l’occasion de jouer un rôle historique à sa mesure. Avec l’Allemagne et l’italie - le « noyau dur » de l’Europe des Six - elle peut devenir le catalyseur entre la Chine, la Russie et l’Inde d’une part, les Etats-Unis de l’autre, pour que soit ouverte la perspective d’un nouveau Bretton Woods et d’un pont terrestre eurasiatique.
Il s’agit de créer le système monétaire et financier permettant une stratégie mondiale de grands (...)