Chroniques stratégiques

On cultive à l’Ouest le mythe d’un Poutine autocrate s’accrochant au pouvoir en exacerbant dans la population russe le sentiment que l’ennemi extérieur occidental agresse leur pays, tout en laissant se dégrader la situation économique et sociale. Cette idée est doublement fausse.

Macron s’en prend aux chômeurs, faute de s’attaquer à un système qui détourne l’argent du travail humain et de l’économie réelle et le pompe dans la sphère financière – ne serait-ce que par l’évasion et la fraude fiscales, qui représentent chaque année une perte de 80 milliards d’euros pour la France.

Rien ne va plus dans le monde « so british » de sa Majesté. La Maison-Blanche ne semble pas vouloir suivre docilement Miss Theresa May sur le sentier de la guerre contre la Russie et la Chine.

Il est bon de se rappeler, dans le contexte actuel de l’hystérie anti-russe, que les forces œuvrant dans l’histoire sont plus grandes que les individus. En ce qui concerne notre pays, la France, Jacques Cheminade a évoqué un jour le « poids du Gaullisme » qui s’y exerce à certains moments, en dépit de la petitesse et de l’opportunisme de ses dirigeants.

Cette politique, qu’en macronie l’on ne qualifie plus ni d’austérité ni de « rigueur » mais de « progressisme », est économiquement absurde, socialement destructrice, et humainement intolérable.

Qui pourrait croire que la Russie de Vladimir Poutine puisse être assez stupide pour commettre une telle opération ?

Dépassés par les changements stratégiques en cours en direction d’un nouveau paradigme de progrès et de coopération entre les nations, les services de sa Majesté ont lancé une vaste opération de communication destinée à nourrir la fièvre anti-russe, dans l’espoir de fournir un prétexte pour une guerre.

Le 8 mars dernier, le président Trump a réuni à la Maison Blanche , sous sa présidence, un groupe d’élus, d’experts et des représentants de l’industrie des jeux vidéo, pour étudier « l’exposition aux jeux vidéo violents et leur corrélation avec l’agressivité et la désensibilisation des enfants ».

Alors qu’on faisait des choux gras sur la dangereuse escalade verbale entre le président américain et le président nord-coréen, les élites « éclairées » d’Occident sont restées bouches-bées en apprenant jeudi dernier que Trump avait accepté la proposition de Kim Jong-un pour organiser une rencontre « d’ici le mois de mai ».

Ni la politique "protectionniste" de Trump ni le libéralisme financier de Wall Street ne pourront redonner aux économies américaines et européennes des bases solides à long terme, sans une politique d’investissements dans l’économie physique.