Covid-19, crise sanitaire mondiale : ce qu’il nous reste à faire

jeudi 31 décembre 2020

24 décembre 2020. Déclaration du Dr Joycelyn Elders, ancienne Administratrice de la Santé publique (Surgeon General) des États-Unis, au nom du Comité pour la coïncidence des opposés. Lancé en juillet 2020 à l’initiative d’Helga Zepp-LaRouche, fondatrice et présidente internationale de l’Institut Schiller, ce Comité regroupe des professionnels de la santé, des éducateurs et des officiers militaires américains à la retraite.

Source : Institut Schiller

Alors que l’année 2020 touche à sa fin, nous devons espérer et travailler assidûment pour que la nouvelle année nous amène un changement majeur au niveau de la santé mondiale et un plus grand bien-être pour l’ensemble de l’humanité.

2020 nous a plongés dans un océan de problèmes, à commencer par la pandémie de COVID-19, qui a causé le décès d’1,7 million de personnes dans le monde et a encore aggravé la crise alimentaire mondiale, à tel point que, d’après David Beasley, le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, ce sont 270 millions de personnes qui risquent de mourir de faim d’ici la fin de 2021. En outre, elle est responsable d’un chômage de masse et de conditions de vie de plus en plus précaires dans le monde entier.

Cette pandémie est loin d’être sous contrôle. Nous voyons maintenant apparaître de nouvelles souches plus contagieuses, comme en Grande-Bretagne, ce qui rend le défi encore plus difficile à relever.

Il est possible de remédier à cette situation catastrophique, mais cela nécessite une mobilisation d’urgence de la population et surtout, la mise en œuvre des mesures de santé publique qui se sont avérées efficaces pour contenir le virus.

Nous ne pouvons nous contenter d’attendre les effets de la campagne de vaccination. L’urgence exige que les nations travaillent ensemble pour mettre en œuvre ces solutions. Les pandémies ne font aucune discrimination, elles ne connaissent aucune frontière. Les conséquences sanitaires d’une politique privant tel groupe, nation ou région des meilleurs soins et traitements, se retourneront fatalement contre ceux qui l’ont appliquée.

Les mesures suivantes doivent être prises par les gouvernements nationaux, régionaux et locaux. Les organisations de la société civile, universités, institutions médicales, associations religieuses et autres peuvent d’ores et déjà commencer à en mettre en œuvre certains aspects. Cela stimulera une action plus large et permettra de sauver des vies en attendant une adhésion plus vaste.

  • Les mesures barrières doivent être strictement respectées et appliquées, comme l’a rappelé avec insistance le Dr Jerome Adams, l’actuel Administrateur de la Santé publique américain, lors de l’émission Face the Nation du 20 décembre : « Nous devons nous laver les mains, porter un masque, garder nos distances, faire en sorte que nos rassemblements domestiques soient le plus restreints possible. »
  • Se faire vacciner. Sans la rendre obligatoire, et dans le cadre d’une pharmacovigilance rigoureuse, car la vaccination suscite des questions légitimes, nous la recommandons fortement, car c’est l’une des armes à notre disposition pour endiguer la pandémie de la Covid-19.
  • Recruter, former et mettre au travail de toute urgence des milliers de jeunes en tant qu’« agents de santé municipaux et territoriaux » (dans la même optique que ce qui a été imaginé en France avec les « brigades sanitaires »), afin d’informer la population sur les mesures de santé publique préconisées, de surmonter « l’hésitation et la peur du vaccin » et d’assister autant que possible le personnel médical dans la campagne de vaccination.
  • Des campagnes de « dépistage de masse » doivent s’organiser, en particulier là où vivent des populations vulnérables, personnes âgées, précaires, zones en tension, etc. Ce type de dépistage devra s’effectuer avec des tests rapides, permettant de disposer très rapidement du résultat. Le test devrait être renouvelé chaque mois, jusqu’à ce qu’une grande majorité des personnes de cette catégorie, disons 65 à 70 %, soit vaccinée. Des sites de test devraient être spécialement aménagés dans le voisinage de ces populations vulnérables, salles des fêtes, gymnases et même parkings de supermarchés. Des unités médicalisées mobiles devraient être déployées dans la mesure du possible pour atteindre les zones éloignées.
  • Le dépistage de masse doit permettre l’isolement et la mise en quarantaine des personnes contaminées et contagieuses. Cet isolement se fera dans un cadre et un environnement sûr et convenable (par exemple des hôtels). Les patients en isolement temporaire y recevront une bonne alimentation et un suivi médical.
  • Promouvoir l’accès à des traitements prometteurs, notamment les suppléments d’interféron alpha [1] et de vitamine D-3. [2] Ces traitements et leurs résultats n’ont généralement pas été couverts dans les médias. Cela pourrait également permettre de toucher et de renforcer la confiance des populations médicalement défavorisées, qui ont bien souvent des préoccupations légitimes quant à leur état de santé général, indépendamment de la COVID-19.
  • Faire bouger les choses le plus rapidement et à une échelle aussi vaste que possible. Que faudrait-il pour que quasiment toute la population des États-Unis et du monde soit vaccinée et exempte de COVID d’ici la fête de l’Indépendance, le 4 juillet 2021 ? Pour y parvenir, il faudrait faire appel à l’expertise de l’armée américaine, notamment celle de la Garde nationale et du Corps du génie civil.

On dit parfois que prendre du recul permet d’avancer. Souvenons-nous donc de 2020 comme de l’année où la population s’est réveillée, a pris conscience de ses erreurs passées et a décidé de lancer une grande transformation en vue de créer un monde meilleur pour tous.


[1L’interféron alpha-2b est un traitement utilisé à l’origine contre l’hépatite C. Une étude a été réalisée sur 77 patients chinois de l’hôpital de Wuhan, tous âges confondus et souffrant d’une forme modérée du coronavirus. Selon les résultats publiés, la combinaison interféron alpha-2b/arbidol permettrait de réduire fortement la présence du virus dans les voies respiratoires et diminuerait les niveaux de protéines de l’inflammation. La présence du virus dans les voies respiratoires aurait également diminué. La piste de l’interféron alpha-2-b est toujours à l’étude.

[2La vitamine D est essentielle au bon fonctionnement de notre organisme. Durant les mois d’hiver (et plus encore avec le confinement), lorsque sa synthèse est naturellement réduite en raison du raccourcissement des jours, du moindre rayonnement solaire et de l’exposition plus faible de la peau, les infections aiguës des voies respiratoires inférieures sont plus fréquentes, chez les adultes comme chez les enfants. « On pense que la vitamine D joue un rôle important dans la régulation du système immunitaire, et peut potentiellement protéger des infections. Sa supplémentation pourrait réduire l’incidence et les effets délétères de ces affections » estime l’OMS.