Hier, dimanche, à Jacksonville en Floride, une tuerie, lors d’un tournoi de jeux vidéos de sport, a enlevé la vie à quatre jeunes personnes et blessé une dizaine d’autres. Les premiers éléments de l’enquête semblent conclure à un joueur qui aurait pété un plomb après avoir perdu au tournoi : il aurait tué des participants avant de se suicider.
Une fois que l’émotion se sera exprimée, viendra le temps des questions. Si la version du joueur qui pète un plomb se confirme, les évènements de Jacksonville doivent être un signal d’alarme sur la culture dans laquelle nous vivons. Une culture qui déconnecte de plus en plus d’individus du monde réel, faute de leur donner les moyens de le changer. Une contre-culture qui zappe ce qu’il y a d’humain en nous et pousse, au contraire, ce qu’il y a de petit et de bas. Ce n’est pas une question individuelle, c’est la question du "bain culturel" dans lequel chacun d’entre nous vivons, une question collective.
En 2009, dans une discussion avec des jeunes adultes, Helga Zepp-LaRouche, la présidente de l’Institut Schiller, avait évoqué le fait que des drames tels que les tueries dans les écoles ou ailleurs ne devaient pas être vus simplement comme l’œuvre de déséquilibrés, mais comme la faillite de toute une société, devenue injuste, qui tue socialement l’expression de ce qu’il y a de plus profondément humain : la compassion.
