Danemark : la candidature de Gillesberg, épine dans le pied de l’OTAN

samedi 29 octobre 2022, par Karel Vereycken

Affiche de Gillesberg : Arrêtons la guerre de l’OTAN, coopérons pour la paix et le développement !

Le 26 octobre 2022, Tom Gillesberg, le candidat pro-paix au élections parlementaires danoises du 1 novembre, a pu s’exprimer à la Radio nationale indépendante.

Au centre du débat, les affiches de Gillesberg, assez systématiquement arrachées, chose qui étonne au Danemark.

Il est vrai que, alors que la majorité des candidats y arborent quasi-exclusivement leur visage, Gillesberg a su, une fois de plus, en faire un vecteur d’idées. Suscitant la polémique dans un pays totalement otanisé, l’affiche de Gillesberg annonce :

Arrêtez les guerres de l’OTAN : coopérons : La paix par le développement.

Gillesberg se concentre sur trois thèmes de campagne : arrêter la guerre de l’OTAN ; coopérer avec la Chine, la Russie et le reste du monde ; arrêter la spéculation financière et sauver l’économie mondiale grâce à l’application des quatre principes défini par l’économiste américain [Lyndon] LaRouche comme prioritaires pour toute sortie de crise :

  • une séparation bancaire stricte du type Glass-Steagall ;
  • du crédit productif public pour des projets d’importance nationale avec une vraie banque nationale sous contrôle citoyen ;
  • de grands projets d’infrastructure (il a mentionné certains des projets danois de ponts, de tunnels et de trains à grande vitesse),
  • un grand programme d’exploration spatiale et de fusion nucléaire, permettant de tirer la croissance et l’emploi en élevant la productivité de l’ensemble de l’économie physique.

Sa campagne remet en question le discours médiatique et politique de l’OTAN selon lequel la Russie est entrée en Ukraine sans avoir été provoqué et que s’il y a une crise financière et une crise énergétique, c’est forcément la faute à Poutine. L’Ukraine est en guerre depuis 2014, avec la participation de l’OTAN et le Danemark qui forme des soldats pour la guerre contre la Russie.

Gillesberg apporte donc la contradiction dans un pays où personne n’a posé de questions lorsque le Premier ministre danois et les autres partis ont décidé d’augmenter massivement le budget de la défense pour partir en guerre contre la Russie, et ils n’ont pas non plus demandé d’où viendrait cet argent. Si des questions critiques sont posées, les médias les enterrent.