Elections municipales au Danemark : les Amis de l’Institut Schiller font le bonheur des médias

jeudi 14 novembre 2013

Dans le cadre des élections municipales prévues pour le 19 novembre prochain, la liste de candidats présentées sous le nom « les Amis de l’Institut Schiller » dans les deux plus grandes villes du pays (Copenhague et Aarhus) a attiré l’attention de nombreux médias.

Hier, le journal des intellectuels de gauche Information consacrait deux pages entières à notre campagne, dont une interviewe avec la tête de liste Tom Gillesberg, intitulée « Nous ne sommes pas qu’un groupe d’enthousiastes du maglev ». Avec en chapeau l’explication suivante :

Tom Gillesberg avait prédit la crise financière sur ses affiches électorales à plusieurs occasions. Maintenant, il se présente à l’élection municipale avec pour message l’idée que l’Union bancaire est le « fascisme de l’UE », qui piquera notre argent et nos vies. Mais qu’est-ce que cela a à voir avec la politique municipale et quel est, en réalité, le fil rouge des messages sur l’affiche ?

On y voit également une large photo de Gillesberg devant une table militante, ainsi qu’un encadré détaillant de manière soignée ce qu’est l’Institut Schiller, associé aux idées de Helga Zepp-LaRouche et de Lyndon LaRouche.

"Après le krach financier, un maglev sur le Kattegat".
Titre de l’affiche électorale pour l’élection législative de 2007 au Danemark, prédisant le krach financier qui allait éclater quelques mois plus tard.

L’auteur Kenneth Praefke qualifie l’affiche de « plus prophétique que politique », rappelant les affiches des élections précédentes de 2005, des législatives de 2007 (juste avant que n’éclate la crise) et celle de 2011. « La bulle a éclaté, l’immobilier s’est effondré, nous avons eu le krach financier, même si un maglev sur le [détroit du] Kattegat n’a pas été construit [1], mais Glass-Steagall est discuté dans les milieux économiques sérieux. »

Praefke explique ensuite que les affiches du candidat sont « iconiques, avec leurs messages complexes. Il en va de même cette année : ’’Glass-Steagall – pas le fascisme de l’EU’’, ’’Fusion – oui merci’’, ’’L’Union bancaire va piquer votre argent et votre vie’’... Il a eu raison de dire que le krach financier venait. Devrions-nous donc être préoccupés lorsqu’il prédit que l’Union bancaire va nous coûter la vie ? »

L’interview soulève de nombreux sujets : se perçoit-il comme un politicien (selon la définition grecque décrivant les poètes comme les meilleurs législateurs) ? Pourquoi un krach encore plus gros doit-il venir ? Quels sont les trois points de son programme ? Son point de vue sur la situation internationale ; l’effet meurtrier des politiques d’austérité partout en Europe, et en particulier les pays du sud ; Comment l’Union bancaire coûtera-t-elle la vie aux gens ? Quel lien avec la politique municipale ? Est-ce que les gens comprennent ses affiches ? Et bien d’autres sujets.

En conclusion, « Donnez une voix au futur », Gillesberg explique que si nous ne nous étions pas défilés devant la crise actuelle et ses dangers (nous aurions déjà dû voter par exemple une séparation stricte des banques selon le modèle de la Loi Glass-Steagall de 1933), nous aurions baptisé notre campagne « donnez une voix au futur », avec l’idée d’enseigner le chant choral et un instrument de musique à tous les élèves, « car la plus grande crise que nous avons est en réalité une crise intellectuelle/spirituelle ». Nous aurions préféré concentrer notre campagne là-dessus mais avec la crise, « si vous êtes menacé de tout perdre », cela n’aurait pas été approprié.

D’autres médias ont remarqué les affiches des Amis de l’Institut Schiller, dont la chaîne télé nationale TV2, dès le 25 octobre, le jour où tous les partis ont posté leurs affiches.

Vidéo en anglais : cliquez ici


[1l’affiche électorale de 2007 disait : ’’Après le krach financier, un pont sur le Kattegat’’, montrant un large pont avec un maglev reliant la capitale du pays Copenhague à la deuxième plus grande ville Aarhus.