Macron était bel et bien le candidat de BlackRock

lundi 16 décembre 2019, par Karel Vereycken

Dans cet entretien d’avril 2017 à la télévision suisse, on peut voir l’ancien président de la banque nationale suisse, Philippe Hildebrand, aujourd’hui vice-président de BlackRock, une entreprise privée qui en principe ne se mêle jamais de politique, afficher sa préférence pour le candidat Emmanuel Macron.

Pour commander le dossier complet.

Cet entretien figure au cœur d’une longue enquête intitulée Scandale BlackRock : lorsque la BCE fait appel à des gangsters, publiée sur ce site en janvier 2019, que nous vous invitons à relire. Extrait :

A peine quatre mois plus tard, le 30 octobre 2017, Le Monde rapportait une réception organisée à l’Elysée pour les grands investisseurs de la planète, dont, évidemment, Larry Fink de BlackRock :

Les agapes avaient été inscrites à l’agenda du président de la République à la date du mercredi 25 octobre : ’20 h 30, dîner avec des investisseurs internationaux.’ Ce soir-là, Emmanuel Macron a reçu en son palais vingt et un dirigeants des plus grands fonds d’Europe, des Etats-Unis, du Moyen-Orient et d’Asie, déroulant un tapis rouge sous leurs pieds et, sous leurs yeux, les réalisations de ses cinq premiers mois à l’Elysée. Ces financiers aux poches profondes ont retrouvé leur amphitryon dans le jardin d’hiver, ravis de rencontrer un jeune président ’so business friendly !’.

Le ’château’ n’a pas dévoilé leurs noms, comme si Macron voulait éviter d’accréditer un peu plus l’image de ’président des riches’ qui lui colle désormais à la peau. Tout juste a-t-on appris cette information exprimée dans un sabir de la plus belle eau technocratique : ’Ces investisseurs jugent que la France est plutôt sous-pondérée dans leurs portefeuilles d’actifs ; ils veulent surpondérer.’ En bon français, y investir davantage. Le lendemain, une porte-parole de BlackRock, le premier gestionnaire d’actifs au monde avec 5 000 milliards de dollars (4 306 milliards d’euros), a dit une chose qui a dû aller droit au cœur du chef de l’Etat : ’Les opportunités en France n’ont jamais été aussi fortes depuis vingt ans.’

LIRE l’intégralité de cet article