Dévitaliser les communes comme une dent que l’on veut arracher

mercredi 21 novembre 2018, par Rémi Lebrun

Le Congrès de l’Association des maires de France (AMF) 2018 s’est ouvert ce mardi à Paris. Selon les propos de sa vice-présidente, Agnès Le Brun, recueillis dans un entretien à 20 minutes, « les maires sont épuisés physiquement et moralement » :

  • entre 1.300 et 1.500 d’entre eux ont démissionné entre 2014 et 2018 ;
  • un maire sur deux (49%) ne souhaite pas se représenter aux municipales de 2020.

Selon elle, le budget de 22.000 communes est en diminution cette année, donc il y a eu moins d’investissements et les élus estiment que la relation avec leurs administrés s’est détériorée.

Vous étiez prévenus ! Jacques Cheminade lors de la présidentielle avait déjà fait ce constat, si rien n’était fait pour revitaliser nos territoires et nos collectivités territoriales (voir notre projet ci-dessous).

Les causes en sont que le gouvernement se soumet au monde financier et aux règles de l’Union européenne. En infligeant une politique d’austérité et de baisse des dotations, il porte atteinte au bon fonctionnement et au renouvellement des infrastructures de base et au statut même de nos services publics, l’hôpital, la SNCF, l’école, la Poste, etc. Pour l’imposer, il revient sur le fondement de notre république, celui de la représentation réelle de notre population aux conseils municipaux. Le dévouement des élues et des élus, en majorité bénévoles ou accomplissant leur mission pour une rémunération dérisoire, est découragé jour après jour, voire anéanti, en surchargeant les communes de missions sans pour autant les doter des ressources adéquates.

A nous de nous battre pour un changement de cap !