S&P sur le terrain :
l’hebdo du 29 octobre

dimanche 28 octobre 2018

Expliquer des idées dans un monde de communication : voilà le pari de l’intelligence fait par les militants de S&P... et seule voie possible (si le pari est réussi) pour un sursaut national !

Chaque semaine, nous rendons compte des dernières activités militantes de Solidarité & progrès... parce que penser et agir vont de pair.

  • Pédagogie militante : voici un mois que nous avons lancé notre campagne Cinq millions d’emplois grâce au crédit public. Distributions de tracts, tables militantes, réunions… de nombreuses discussions ont donc pour objet le crédit public, outil politique révolutionnaire méconnu des élites comme du reste de la population. Appelé crédit démocratique par Jean Jaurès, cette idée de nationaliser la Banque de (la) France pour financer le très long terme, l’infrastructure du futur, est reprise par Georges Boris, conseiller et collaborateur de Pierre Mendès France dans les années 1930 et ensuite du Général de Gaulle à Londres, qui la mettra en place en 1945. Tour d’horizon d’un art de la pédagogie des militants de S&P qui se battent pour changer la nature du débat politique en France.

    « Bonjour, vous savez qui contrôle la planche à billets ? » demande un militant parisien. « La BPI [Banque Publique d’Investissement] ? », répond une passante de Paris donc par nature pressée. « Non, elle n’a pas de licence bancaire, elle n’a pas droit de créer de la monnaie à partir de ses fonds propres, c’est juste un intermédiaire utile entre l’Etat, les marchés et les entreprises… », répond le militant. « Ah... La banque de France alors ? », reprend la passante tout en continuant à marcher. « Non plus, elle ne contrôle plus la planche à billets depuis 1973... » La passante s’arrête. S’ensuit une discussion sur notre campagne. Elle laisse ses coordonnées téléphoniques : elle travaille chez la banque Barclays.

    Un sympathisant rennais explique le principe à son plombier. Il dit avoir bien compris l’intérêt et trouve cela intéressant… mais qu’il a toujours confiance dans la politique de Macron et que le président y arrivera… même sans crédit public ! À Montpellier, une militante s’adresse au président d’un syndicat de patrons des Toutes Petites Entreprises et lui présente le crédit public. « Ça ne se fera jamais, trop révolutionnaire ! » Pourtant, cela a déjà été fait de 1945 à 1973… De Gaulle trop révolutionnaire ?

    Déboucher la tuyauterie financière ! Abreuver l’économie réelle en liquidités ! Appelez notre plombière Julie. Pédagogie militante à Mèze (34) ce dimanche 28 octobre.

    Discussions avec un cadre d’ENGIE dans le quartier d’affaires La Défense : « Pourquoi y aurait-il besoin d’une banque publique ? Ne faut-il pas juste s’assurer que les banques financent bien l’économie réelle ? » interroge-t-il . « Le problème, c’est le temps long de l’infrastructure… Depuis 1973, ce sont les marchés, les grandes banques qui ont les clés de l’économie, dont la planche à billets. Mais quand il s’agit d’investir dans le très long terme – du genre 10, 20, 25, 50 ans – et que le retour sur investissement est long et qu’il se mesure surtout par les effets induits par l’investissement, plutôt que par la rentabilité immédiate, bref quand il s’agit d’investir dans l’aménagement du territoire, dans de grands projets d’infrastructure… Eh bien, les marchés financiers boudent… C’est pour ça qu’on a inventé le crédit public productif en 1945 ! » À Lille, un militant s’amuse à interpeller les passants en leur demandant s’ils savent comment les Trente Glorieuses ont pu avoir lieu… Beaucoup répondent qu’ils ne savent pas vraiment, beaucoup aussi répondent que c’est « grâce à la reconstruction », sans en être très convaincus.

    Selon nos sondages militants, environ 1 passant sur 2 pense que c’est la Banque de France qui contrôle la planche à billets, et 80 % d’entre eux ne savent pas dire pourquoi, pendant 30 années (1945-1975), croissance à plus de 5%, plein emploi, modernisation, hausse du niveau de vie ont défini l’économie du pays… La campagne ne fait que commencer. Pour nous rejoindre, cliquez ici.

  • Jeudi 25 octobre : après l’IESEG et la faculté de Droit et Sciences Politiques, Jacques Cheminade s’est entretenu avec les étudiants de l’ESPOL (école européenne de sciences politiques et sociales) de l’Université catholique de Lille, la plupart âgés de 18 à 20 ans. C’est donc avec plus de 600 étudiants lillois que le président de Solidarité et Progrès a pu, ce mois-ci, dialoguer, débattre et développer des solutions. Ce jeudi, ils étaient plus de 120 étudiants qui, à la fois - à l’image des autres rencontres à Lille - marquent du respect pour l’ « outsider » de la politique… tout en étant agréablement surpris de la richesse du programme - qu’ils connaissent superficiellement - et de la capacité de M. Cheminade de penser devant eux (sans fiches ou formules répétées à longueur de journée). Vous pouvez retrouver ici un extrait de cette rencontre. Si vous, qui nous lisez, êtes étudiant et souhaitez inviter Jacques Cheminade dans votre école ou votre université, il suffit de nous contacter au 01 76 69 14 50.


  • Samedi 27 et dimanche 28 octobre : en vue de bâtir une société d’Amis de Solidarité et Progrès en Alsace, des tables militantes et des réunions mensuelles ont lieu à Strasbourg (67). Ce weekend, les militants et militantes se sont retrouvés pour une table militante et une réunion.

    À l’image de Strasbourg, dans plusieurs villes de France se constituent des noyaux de gens sérieux avec eux-mêmes et l’idée de République, militants et sympathisants qui explorent ensemble des idées de fond et s’en nourrissent pour l’action politique. Créteil, Fontainebleau, Rennes, Brest, Strasbourg, Toulouse, Lille, Paris, Reims, Grenoble, Bordeaux…

    Réunion à Strasbourg ce weekend : lecture d’un texte de Pierre Mendès France sur l’économie planifiée.

    Imaginez un groupe de citoyens qui se réunissent un soir ou un weekend pour lire Friedrich List, l’économiste allemand du milieu du XIXe siècle (invité à l’Assemblée nationale française pour débattre si la Nation devait adopter le protectionnisme ou le libéralisme) ou encore les dialogues de Platon (programme prévu des rencontres de la Société d’Amis de l’Hérault pour novembre et décembre) et qui tentent d’en faire des armes intellectuelles contre le pessimisme culturel de notre époque, caractérisé par un ronflant et imbécile « On ne peut rien faire » thatchérien et populaire.

C’est là le sens de notre mouvement Solidarité et Progrès : faire rentrer l’idéal dans le réel afin de faire progresser la société et tous les individus qui la constituent.