S&P sur le terrain :
l’hebdo du 15 octobre

dimanche 14 octobre 2018

Depuis début octobre, S&P a lancé sa campagne « Créons cinq millions d’emplois grâce au crédit public ». Ici, des militants à Bois-Colombes (92).

Chaque semaine, nous rendons compte des dernières activités militantes de Solidarité & progrès... parce que penser et agir vont de pair.

  • Mardi 9 octobre : interventions militantes en soutien à la manifestation interprofessionnelle unitaire, qui dénonce la baisse du pouvoir d’achat des Français et la casse du travail par la politique du Gouvernement Philippe/Macron.

    — La Roche-sur-Yon : 150 tracts Cinq millions d’emplois grâce au crédit public distribués par Marc et Yvon. L’un des manifestants, intrigué par notre pancarte « Créons un service public : une banque nationale », vient à notre rencontre : « Ça y est, le krach financier vient, Mme Lagarde du FMI a indiqué que tous les voyants sont au rouge ».

    — Montpellier : Julie, déguisée en plombière, qui « débouche la tuyauterie financière obstruée par la spéculation et permet d’arroser en liquidité l’économie réelle », a toujours le même succès (qu’aux mobilisations de mai). Une cinquantaine de tracts distribués avec de nombreux échanges, où la question du crédit public intrigue.

    —Bordeaux : 200 tracts distribués par Daniel et Aline. Daniel est interviewé par la télévision locale TVB33 sur nos mesures pour empêcher le Titanic financier de nous emporter et de notre plan de relance à cinq millions d’emplois en cinq ans.

    — Paris : 700 tracts distribués par Cédric, Van Thanh et Jérôme. Des gens intéressés et un souvenir encore vif de la candidature de Jacques Cheminade, surtout de la part des plus jeunes, dans un défilé de manifestants en majorité -il est vrai- grisonnants.

  • Jeudi 11 octobre et vendredi 12 octobre : Jacques Cheminade continue ce qu’il avait commencé lors de l’élection présidentielle de 2012, il y a plus de six ans : aller à la rencontre des Français, des élus comme des citoyens non-élus, de ceux et celles qui, dans notre pays, n’ont pas courbé l’échine et cherchent à frayer un chemin aux générations futures.

    Cette semaine, il était à Aix-en-Provence (13), où il était déjà venu en novembre 2017, à la rencontre d’étudiants. Cette fois-ci, c’est à l’invitation de M. Lanfrey, acteur social de la région et président de l’association du Relais des Possibles, que M. Cheminade a participé à la semaine de la Fraternité d’Aix. La semaine de la Fraternité fait partie des manifestations du Mouvement pour la Fraternité à travers des actions culturelles, sportives et citoyennes – Fraternité Générale, qui se sont déroulées du 10 au 14 octobre, sous l’égide du ministère de l’Education nationale.

    Si notre devise, Liberté, Egalité, Fraternité, reste un idéal à atteindre, notre société est aujourd’hui menacée de l’intérieur par le jeu du diviser pour mieux régner : les noirs contre les blancs (l’exemple récent du clip de rap PLB, Pendez les blancs de Nick Conrad), les musulmans contre « l’identité nationale », les vieux (« privilégiés ») contre les jeunes (« en galère »), la métropole contre le village, les agriculteurs contre les environnementalistes...


    C’est donc à Aix-en-Provence, que le Relais des Possibles, qui œuvre auprès des femmes et lutte contre les violences conjugales, organisait cette semaine des ateliers et des conférences sur la Fraternité. En plus de discussions nombreuses, Jacques Cheminade a pu participer à deux tables rondes, le jeudi sur la laïcité et le vendredi sur l’écologie.

    Le jeudi, la table ronde était animée par Jean-Louis Bianco, ancien ministre et président de l’Observatoire de la laïcité, qui a rappelé l’essentiel : l’unité dans le devoir de fidélité à l’intérêt général et à la République, le droit à la diversité des apports à cet effort commun. Alain Lipietz, conseiller municipal de Villejuif (94) a lui rappelé, à travers des exemples du quotidien, que l’intégration, « c’est parfois simple lorsque tout le monde y met un peu du sien. » Quand à Jacques Cheminade, il a rappelé que le diviser pour mieux régner, tant au niveau des relations internationales qu’au sein d’une même nation, est un outil qu’utilise (et finance) les oligarchies pour rester en place.

    Vous pouvez retrouver les parties du programme présidentiel de Jacques Cheminade consacrées à la laïcité et à l’écologie en cliquant sur ce lien ainsi que celui-ci.

  • Vendredi 12 octobre : l’équipe de militants de Solidarité et progrès Paris est intervenue aux abords du plus grand village des sciences de l’Ile de France avec une campagne qui n’a laissé personne indifférent... En effet, plusieurs milliers de lycéens, universitaires, professeurs se sont retrouvés à l’université Pierre et Marie Curie-Sorbonne, au centre de Paris, près du Jardin des Plantes, à l’occasion de la Fête de la Science (qui se déroulait du 6 au 14 octobre), pour découvrir les différents pôles de recherche et l’état de la science en France en 2018.

    Notre campagne se voulait non-explicative mais piquante : « Fête de la science 2018 : le problème, c’est ARISTOTE ! » Succès garanti ! Entre les fans du youtubeur e-penser qui s’amuse régulièrement à démonter ce grand scientifique et philosophe (qui n’a rien de grand en réalité), et les dizaines de jeunes qui ont pris une photo de notre panneau, on a eu le droit à une flopée de questions intéressantes (ce que nous voulions susciter évidemment).

    « Pourquoi attaquez-vous Aristote ? », « Pourquoi un parti politique s’intéresse-t-il à la pensée philosophique et scientifique ? », « C’est quoi l’empirisme ? », « Pourquoi faites-vous des liens entre la politique, l’art et la science ? »... Un professeur de physique est venu enthousiaste à notre table militante : « Vous avez parfaitement raison ! Savez-vous qui est à l’origine de la pensée binaire ? Aristote ! Le principe de la non-contradiction ! Comment voulez-vous avancer avec cette façon de penser en science, ou même dans un débat ? Je n’arrête pas de le dire à mes collègues chercheurs. »

    Le but du déploiement était de recruter des jeunes à la bataille politique de Solidarité et progrès contre le principe de non-contradiction version politique (« il n’y a pas d’alternative possible » ou TINA, comme disait Margaret Thatcher en son temps) : plusieurs contacts ont été pris et une invitation à une lecture en groupe, le samedi 20 octobre prochain, du texte de Christine Bierre Platon contre Aristote : République contre oligarchie leur a été proposée. En le lisant, vous aurez, cher lecteur, toutes les réponses aux questions que vous devez sûrement vous poser à la lecture de ces lignes : pourquoi un mouvement politique parle d’épistémologie de la science, pourquoi SetP a une dent contre Aristote, pourquoi Aristote n’a rien découvert de fondamentalement important...

Le livre Rhétorique d’Aristote a visiblement inspiré l’ENA et Sciences Politiques, qui enseignent aujourd’hui l’art oratoire...Ici, capture d’écran du site internet de l’ENA.
  • Samedi 13 octobre : Daniel Menuet, représentant SetP en Gironde, a répondu à l’appel des élus du département à se réunir et se mobiliser pour une République de proximité : « Face aux menaces pesant sur les services publics au quotidien, le président du Département de la Gironde Jean-Luc Gleize appelle à une mobilisation de tous, citoyens élus et non élus, [...] La confiance citoyenne s’effondre. Elle laisse la place à un sentiment d’abandon, par un pouvoir qui, depuis Paris, se coupe des réalités. Nous, citoyens élus et non élus, ne sommes pas contre l’Etat. Nous nous mobilisons aujourd’hui pour défendre une République de proximité. » Rappelons, à cette occasion, le contexte de disette de dotations locales (12 milliards d’euros en moins depuis 2012), en contradiction avec le remplacement, à la Révolution, des taxations locales de l’Ancien régime par un système de péréquation et de dotations de l’Etat, et qui avait pour objectif affiché l’autonomie financière des collectivités locales.

    C’est dans ce contexte de disette que Daniel est venu rappeler l’idée révolutionnaire du crédit public...pour ré-aménager les territoires.

Non à la métropolisation financière ! Pour que l’Etat continue à procurer des dotations aux communes et aux départements afin de créer des emplois productifs, il faut redécouvrir le crédit productif public.
  • Le tweet de la semaine :