Solidarité & Progrès : des idées qui font peur... aux bien-pensants

vendredi 24 avril 2015

Par Yannick Caroff, militant S&P.

Deux phénomènes médiatiques récents méritent notre attention, tant ils sont révélateurs de la panique dans ce que l’on est en droit d’appeler « la vallée des paumés ».

D’un côté sont apparues, depuis trois mois environ, des couvertures de presse sur les Nouvelles routes de la soie que propose le gouvernement chinois depuis septembre 2013, ainsi que sur la montée en puissance des BRICS avec l’ouverture prochaine de nouvelles banques internationales.

Ces articles ont fait sourire les militants de Solidarité & Progrès qui, depuis l’été 2014 de manière intensive, informent, débattent, éduquent la population comme les institutions françaises sur la percée des Accords des BRICS à Fortaleza en juillet dernier.

L’influence de Solidarité & Progrès sur les institutions a donc donné des fruits que l’on peut consommer en ce début de printemps : le sujet est (enfin) sur la table, et au gouvernement, on commence à prendre la mesure du phénomène des BRICS, comme en témoignent l’adhésion de la France à la BAII (Banque asiatique d’investissement dans l’infrastructure) et la récente visite à Paris du Premier ministre indien, Narendra Modi.

De l’autre côté, parallèlement à ce début de fin de timidité médiatique, une floraison (printanière) d’articles dénigre le rôle en France de Solidarité & Progrès.

Citons tout d’abord un article paru dans L’Express du 17 avril dernier (tirage de 430 000 exemplaires, surtout lu dans les grandes métropoles), puis un article dans le numéro 73 de Diplomatie (tirage de 40 000 exemplaires en 2007, 9 € l’exemplaire), magazine qui couvre l’actualité internationale et stratégique à travers des analyses d’experts. Il est surtout lu par une « élite ».

Au lieu de reconnaître le travail de fond effectué par les militants et le parti, ce sont bien des contre-vérités qui nourrissent ces articles. Notre parti est accusé du désormais fourre-tout-qui-veut rien-dire-mais-effraie-les-bien-pensants : nous sommes « complotistes », adeptes de l’idée folle que des individus s’accordent pour nuire (et parfois aussi pour faire quelque chose de bien).

En 1914, l’insulte c’était « anti-patriote », « internationaliste », « traître à la patrie ». En 2015, c’est « complotiste » ! Le point commun, une presse qui a oublié son serment de troisième œil. Cette campagne diffamatoire vise avant tout l’élite intellectuelle et politique de notre pays qui pourrait (du moins une partie d’entre elle) se décider à sortir du déclinisme ambiant pour saisir la perspective offerte par notre parti (séparation stricte des banques, crédit public productif, politique de grands projets, dialogue des cultures).

L’argument choc d’Ashraf Ben Brahim dans son livre contre les militants de S&P : ils sont pauvres !
twitter.com

La population a, elle aussi, le droit à son prémâchage du bien-pensant. Le message principal du livre d’Ashraf Ben Brahim, Encartés, mon immersion dans les partis politiques, dont l’auteur a adhéré simultanément à dix partis politiques différents, dont le nôtre, ne trompe pas. Sa conclusion est simple : tous pourris, indignez-vous, politisez-vous mais on ne peut rien faire...

Concernant notre parti politique, après s’être emmêlé les neurones sur notre influence [1] (malgré sept mois d’enquête), il balaie l’aspect « complotiste » par un Oulà ! Ils sont compliqués à Solidarité et Progrès : de vrais intellectuels dont « personne ne comprend grand-chose » (et « pauvres » comme Job), avant de s’étaler longuement sur une autre calomnie : nous serions une « secte » dont le gourou ne serait « pas très ambitieux ».

Le misérabilisme de l’auteur devient visible lorsque, invité par nos soins à mobiliser la population parisienne autour de stands militants, il s’amuse à faire une analyse sociologique et psychologique des passants, s’adonnant à un petit sondage où il note des commentaires.

Voici des extraits tirés du chapitre Faire le guignol dans la rue, dénigrant au passage la tradition militante de notre pays :

A l’aide de mon calepin, je faisais une sorte de benchmark, via plusieurs grilles d’analyses. En fonction de la discussion et des réponses formulées par les personnes interrogées, je mettais une note de 0 à 3. [...] Et le résultat fut pour le moins catastrophique. [...] Et à chaque réponse, je frôlais l’infarctus. [...] Un juriste du Conseil d’Etat avec qui j’ai longuement parlé m’a même répondu, le visage grave : “Tu perds ton temps, si les gens savaient comment fonctionne réellement la 5e république aujourd’hui, il y aurait des guerres civiles tous les mois [2]”. J’en ai conclu que ce n’est pas la corruption ou la crise qui déciment progressivement ce pays mais l’ignorance de ses concitoyens.

Conclusion, les gens sont bêtes. Puis il franchit un pas, affirmant sournoisement à la fin de son chapitre que le Glass-Steagall (séparation des banques), c’est une belle idée... impraticable de nos jours à cause... de la finance de l’ombre [3]

Dans son analyse sociopathétique, M. Ben Brahim vise aussi à ternir l’image de l’Institut Schiller, en racontant des ragots de basse police sur cette association culturelle dont Solidarité & Progrès promeut les initiatives.

Or sa présidente, Helga Zepp-Larouche, surnommée en Chine « Madame Nouvelle route de la soie », est la personnalité en Occident qui s’est le plus battue dans les années 1990-2000 pour promouvoir la paix par le développement mutuel et, depuis 2013, la stratégie chinoise du « gagnant-gagnant ».

Là où le jeune opportuniste dévoile ses allégeances, c’est lorsqu’il fait appel « aux autorités » pour qu’elles « soignent » les « nombreux étudiants » qui militent à Solidarité et Progrès. Peut-être espère-t-il lui-même se joindre à ce centre de soins rémunéré, s’il n’en est déjà pas membre ? En tout cas, s’encarter dans dix partis à la fois relève d’une immersion plutôt pathologique ou parrainée.

Ce que révèlent finalement les comportements sectaires des médias et de leurs émanations est la peur que la population française ne leur fasse plus confiance. A Solidarité & Progrès, nous allons continuer à défendre un projet cohérent et constructif afin de nourrir la volonté de tous ceux qui ne veulent pas se faire piéger par ce syndicat incestueux de « la vallée des paumés », qu’incarnent les médias dévoyés, le business financier et l’oligarchie politique.

Plutôt que le choc des images qui abrutissent et des mots qui asservissent, nous nous efforçons toujours de faire penser et agir contre le système en place, pour renouer avec la fierté populaire.


[1Extraits du livre : « Que ce soit dans les médias ou lors des différents scrutins, il [le parti S&P] demeure invisible. » Faux ! S&P a présenté régulièrement des candidats et des candidates aux élections locales et nationales. Exemples : 2007, cantonales ; 2010, régionales ; 2012, présidentielles et législatives (70 candidatures) ; 2014, municipales ; 2015, départementales. Quant aux médias nationaux, cet article donne un premier indice sur la raison de leur silence. Pour les médias locaux ou internationaux, des couvertures de presse peuvent être consultées sur notre site. En vrac, quelques exemple de couverture depuis 2012 : France Info, Le Nouvel Economiste, Radio Tropiques FM, Ouest France, Sud-Ouest, La Dépêche, Le Petit Journal, La Montagne, Télévision OM5 TV, Le Dauphiné libéré, Saint-Nazaire info, Le Journal de la Haute-Marne, Télévision TV Rennes, Lyon Bondy blog, Xinhua, Russia Today, etc. « Vidéos vues par 170 personnes » : faux ! Consultez nos chaînes vidéos et vous constaterez qu’il lui reste des progrès à faire en arithmétique

[2S’agirait-il d’un haut fonctionnaire « complotiste » ?

[3Argument que l’on retrouve également dans le discours des grandes banques françaises dont les activités dans les paradis fiscaux constituent sûrement un motif d’auto-persuasion. Voir à ce sujet le document Réforme bancaire : mythes ou réalité, de la Direction information et relations extérieures de la Fédération bancaire française (FBF), publié en janvier 2013 et adressé aux députés pendant la discussion sur la réforme bancaire (surtout les chapitres Mythe N°2 et N°4)