En réponse aux prétendues activités de cyberguerre en mer Baltique, imputées à la Russie mais jamais prouvées, selon lesquelles des navires russes sectionneraient des câbles ou mèneraient une guerre hybride contre l’Europe, Dragone a déclaré : « Nous étudions tout. (...) En matière de cyberdéfense, nous sommes plutôt réactifs. Nous réfléchissons à la possibilité d’être plus offensifs ou proactifs plutôt que réactifs. »
Selon lui, une « frappe préventive » peut être considérée comme une « action défensive ».
« La manière dont la dissuasion est assurée – par la riposte ou par une frappe préventive – est une question que nous devons analyser en profondeur, car la pression pourrait s’accroître encore davantage à l’avenir », a-t-il poursuivi, affirmant qu’une « frappe préventive » pouvait être considérée comme une « action défensive », tout en ajoutant, non sans une pointe d’ironie, afin de renforcer son argument en faveur de l’action préventive, que ceci est « encore plus éloigné de notre mode de pensée et de comportement habituel ».
Un diplomate balte, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré lui aussi au Financial Times : « Si nous nous contentons de réagir, nous ne faisons qu’encourager la Russie à persévérer et à nous nuire. »
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a fustigé les propos de Dragone le 1er décembre :
Commentant la réaction du bloc de l’OTAN aux ‘attaques hybrides’ russes, il a affirmé que ‘les frappes préventives pourraient être considérées comme des actions défensives’. Selon lui, l’Alliance atlantique devrait agir ‘avec plus d’agressivité’. Nous considérons les propos de M. Cavo Dragone concernant la possibilité de frappes préventives contre la Russie comme une démarche extrêmement irresponsable, qui démontre la volonté de l’Alliance d’aggraver la situation. »
« Ces déclarations doivent être perçues comme une tentative délibérée de saper les efforts déployés pour résoudre la crise ukrainienne. »
Bruxelles aime répéter que l’Alliance est « purement défensive », mais les déclarations de M. Cavo Dragone sur la possibilité de frappes préventives « déconstruisent ce mythe », a-t-elle conclu.
Alors que l’armée russe progresse le long des 1250 km du front militaire en Ukraine, que les forces ukrainiennes s’effondrent et que la désintégration du système politico-financier oligarchique de l’axe britannique-OTAN-UE s’accélère, cet axe instable agit de manière « moralement insensée », comme le disait Lyndon LaRouche, envisageant des mesures de plus en plus désespérées et dangereuses.
Ainsi que l’ont souligné maintes fois Solidarité & Progrès et l’Institut Schiller, ces mesures ne mèneront pas à la victoire de l’OTAN : une frappe préventive entraînerait inévitablement une guerre nucléaire.

