Une politique de grands projets d’équipement et de recherche

mercredi 19 septembre 2012

Une vision plus qu’une politique

La guerre, c’est ce que les hommes se font lorsqu’ils croient qu’ils n’ont plus rien à faire ensemble, lorsqu’ils ne partagent pas un dessein commun. L’absence d’une grande politique de développement mutuel dans un monde globalisé mène inévitablement à la guerre de tous contre tous et au triomphe d’un système oligarchique qui abaisse l’homme au statut d’animal.

Notre politique de grands projets pour l’Europe et le monde vise à créer les conditions dans lesquelles le travail des hommes puisse servir le développement des générations futures. Les infrastructures d’eau, de transport et d’électricité, à l’échelle d’un pays ou d’un continent, définissent la capacité d’accueil d’un territoire à la vie humaine, une vie digne. Avec les infrastructures humaines — l’école, l’hôpital, le laboratoire — cela forme un ensemble permettant le véritable progrès économique et moral de l’humanité et de chaque individu.

Il s’agit donc de briser les diktats de la géopolitique où la rareté des ressources, les incidences géographiques et les circonstances politiques sont considérées comme des limites infranchissables.

Ce que nous défendons ici est donc une politique de « nouvelle frontière », repoussant les horizons du possible et du connu, avec comme vecteur le plus fondamental, l’exploration de l’espace qui nous entoure, comme objectif commun, non pas d’un peuple ou d’un groupe de pays, mais de l’humanité.

  • En 1989, Jacques Cheminade et Helga Zepp-LaRouche proposent un Triangle productif Paris-Berlin-Vienne, cœur d’une reconstruction économique vers l’Est. Cette politique de grands projets deviendra le Pont terrestre eurasiatique reliant les pays par des corridors de développement : transports à grande vitesse, énergie nucléaire, industrie de pointe. Sa logique de développement mutuel conduit à un projet mondial, notamment via le projet de tunnel sous le détroit de Béring.
  • Pour sauver l’Europe et la France, S&P propose de reconstruire l’espace méditerranéen. A l’opposé de l’austérité destructrice qui ramène l’Europe à ses pires heures, ce vaste Plan Marshall du XXIe siècle vise à faire du développement de la Méditerranée le moteur pour la relance de l’économie de toute l’Europe. Il sera financé par une véritable politique de crédit public productif reposant, au sein de chaque pays, sur des instituts d’émission souverains et ayant pour tâche prioritaire de financer, par l’entremise d’une agence commune, de grands projets d’infrastructure tout autour de la Méditerranée, tant en Europe qu’en Afrique, et ce sur le long terme.
  • Pour mettre fin à une politique malthusienne néocoloniale, S&P défend le droit des pays du sud d’accéder aux technologies les plus avancées grâce et aux grands projets. C’est le cas notamment au Sahel. Aujourd’hui, le lac Tchad se meurt ; si rien n’est fait, d’ici 2020 il disparaîtra et des dizaines de millions d’êtres humains avec lui, renvoyant l’Afrique centrale au cœur des ténèbres. Le projet Transaqua, proposé pour la première fois en décembre 1982, puis en février 1985, par la société de travaux publics italienne Bonifica, constitue une référence fondamentale. Il s’agit de prélever par un grand canal navigable 5% des eaux du Congo pour créer un axe de développement Nord-Sud, remettre en eau le lac Tchad et faire renaître l’agriculture en Afrique centrale.
  • En France, S&P réclame un Nouveau plan Freycinet, c’est-à-dire un plan d’ensemble d’investissement, sur l’ensemble du territoire, dans les ports, les canaux et les voies ferrées. Dans ce cadre, il s’agit également de créer les transports du futur pour désenclaver la France. Réseau LGV limité et saturé, frets fluvial et ferroviaire quasi-inexistant et routes surchargées, villes embouteillées et régions enclavées... La France doit absolument revenir à une planification ambitieuse pour redévelopper son appareil productif, créer des millions d’emplois qualifiés, améliorer les conditions de vie des Français et être le cœur d’un réseau de transport européen allant de Lisbonne à Kiev !
  • S&P promeut le projet NAWAPA. Proposé dès 1964 et redéveloppé aujourd’hui par le Comité d’action politique de Lyndon LaRouche pour en faire le New Deal du XXIe siècle, la North American Water and Power Alliance (Alliance nord-américaine pour l’eau et l’énergie — NAWAPA) créerait 6 millions d’emplois directs et une plateforme de développement futur pour l’ensemble du Canada, des Etats-Unis et du Mexique.
  • En même temps, l’humanité doit s’équiper pour explorer les océans et l’espace car c’est là qu’elle fera de grandes découvertes très utiles pour la vie sur terre ! Acteur majeur au sein de l’ESA, la France peut et doit porter cette ambition !