La colère du bloc populaire va secouer Washington pour arrêter la guerre

vendredi 10 février 2023, par Karel Vereycken

Aux Etats-Unis, des citoyens de bonne volonté, d’horizons politiques très différents et mêmes se combattant sur plein d’autres sujets, suite à des âpres discussions, ont su se mettre leurs différents de coté et s’accorder sur une question fondamentale : le peuple américain doit immédiatement mettre un énorme bâton dans les roues de la machine de guerre américaine lancée à tout va par l’oligarchie financière anglo-américaine contre la Russie et la Chine. Il s’agit tout simplement d’empêcher que l’humanité soit annihilée par un conflit nucléaire dont personne sortira vivant.

Cette vaste coalition de personnalités, d’écrivains, de cinéastes, d’organisations, de mouvements et de parties de tout bord, appellent ensemble à un premier long weekend festif d’actions, de manifestations, de prises de parole, de projections de films, de débats et de réunions sous le titre Rage Against the War Machine (colère contre la machine de guerre).

Les manifestants se donnent rendez-vous ce dimanche 19 février 2023 à 12h30, jour anniversaire du début de la guerre en Ukraine et week-end du President’s Day, au Lincoln Memorial de Washington, l’endroit même où Martin Luther King réunissait citoyens noirs et blancs pour les droits civiques et contre la guerre du Vietnam. Ensuite, les manifestant marcheront jusqu’à la Maison Blanche et remettrons leurs revendications « au belliciste en chef Joe Biden. ».

Parmi ces revendications :

  • Pas un centime de plus pour la guerre en Ukraine ;
  • Ouverture de négociations pour arriver à la paix ;
  • Arrêtez l’inflation de la guerre ;
  • Dissolution de l’OTAN ;
  • Désarmement nucléaire ;
  • Réduction du budget du Pentagone ;
  • Démantèlement de la CIA et de l’État profond militaro-industriel ;
  • Rétablissement des libertés civiles ;
  • Libération de Julian Assange

Des manifestations similaires auront lieu en Europe, notamment à Berlin et à Londres (le samedi 25 février) et à Bruxelles le dimanche 26 février 2023 par la plateforme Europe for Peace and Solidarity.

En France, à l’appel du Mouvement pour la Paix, des manifestations auront lieu sur l’ensemble du territoire le 24 et le 25 février 2023, y compris à Paris.

Sur l’impressionnante liste des orateurs et intervenants à Washington on retrouve l’ancienne candidate à la présidentielle américaine Tulsi Gabbard, notre ami Diane Sare, candidate indépendante aux élections sénatoriales à New York et militante du mouvement LaRouche (voir la transcription de son intervention à la conférence Schiller ci-dessous), l’ancien expert de l’ONU en armements Scott Ritter, l’ancien candidat libertarien Rand Paul, l’ancienne candidate présidentielle pour les Verts américain Jill Stein, etc.

Agir ensemble pour la paix, en dépit de nos divergences

Voici la transcription de l’échange qui a eu lieu, lors de la visioconférence de l’Institut Schiller du 4 février 2023. entre quelques-uns des organisateurs du grand weekend d’activités pour la paix du 19 février à Washington intitulé « Rage Against the War Machine ».

Diane Sare (ex-candidate aux élections sénatoriales de New York, mouvement LaRouche) : Je suis ici avec deux invités importants pour parler de la résistance aux États-Unis et de ce que nous bâtissons au niveau international pour empêcher une guerre thermonucléaire, ce qui est la première étape pour faire entrer l’humanité dans un Nouveau Paradigme.

J’aimerais donc vous présenter Angela McArdle, présidente du comité national du Parti libertarien, et Nick Brana, qui est le président national du Parti du peuple (People’s Party). [1]

Nous allons discuter d’une action prévue le 19 février, et je voudrais simplement vous présenter le contexte stratégique de ce rassemblement. Tout d’abord, je pense qu’une partie du problème auquel nous sommes confrontés aux États-Unis, c’est cette arrogance aveuglante dont nous devons nous débarrasser.

Non pas que beaucoup de gens ne soient inquiets à l’idée d’une guerre thermonucléaire, qu’un grand nombre d’Américains, peut-être la plupart d’entre eux, ne souffrent des effets de l’hyperinflation, de la difficulté à joindre les deux bouts. Mais je pense qu’ils ne réalisent pas pleinement la différence entre ce qu’est devenue notre nation et celle que nous avons été habitués à considérer comme la meilleure en tout dans le monde, le fameux exceptionnalisme américain.

Lorsque nous avons mis en échec l’Empire britannique, c’était un moment exceptionnel. Nous étions la première nation à vaincre le plus grand Empire qui ait jamais existé sur la planète. Le but n’était pas d’en reproduire les crimes, mais de créer un modèle d’autonomie qui permette de développer au maximum les talents de chaque individu. Non pas des talents arbitraires, mais des talents qui contribueraient à l’immortalité de l’humanité, au plus grand bien de toute l’humanité, ce qui exige la liberté, car c’est là que votre créativité se libère. Malheureusement, nous nous sommes beaucoup égarés.

Je voudrais vous faire part de quelques idées qui m’ont vraiment frappée dans une interview que j’ai entendue il y a deux jours, réalisée par l’ancien inspecteur en désarmement des Nations unies Scott Ritter, avec le célèbre trafiquant d’armes russe (comme l’a qualifié la presse américaine), Viktor Bout, qui a purgé près de 15 ans dans les prisons américaines.

Lorsque Scott Ritter lui a demandé : « Comment c’était, de retourner à Moscou ? », M. Bout a répondu qu’il n’arrivait pas à croire à quel point la ville était belle et moderne. Les rues étaient propres, tout était éclairé, les magasins étaient bien achalandés. Il a décrit la situation de la population russe aujourd’hui, alors qu’il est devenu clair pour tout le monde que l’Occident a menti, qu’il est bien pire que ce que l’on pensait.

Angela Merkel, François Hollande et aussi Boris Johnson ont tous admis que les accords de Minsk n’étaient qu’une fraude destinée à faire gagner du temps [à l’Ukraine] pour s’armer et se préparer à la guerre avec la Russie. L’illusion est brisée. [En Russie,] la seule opposition à ce que fait le président Poutine est que les gens souhaiteraient qu’il soit plus agressif. Mais sinon, le pays est parfaitement uni.

Comparez cela à ce qui se passe aux États-Unis. Peut-on dire que la ville de New York est propre ? Elle est infestée de rats, défoncée de nids-de-poule qui peuvent provoquer des accidents. Notre nation, comme Bout l’a décrite, est inondée de drogues. Qu’est-ce que cela révèle sur l’attention que vous portez à la jeune génération ? Nos jeunes, nos enfants sont considérés comme des objets sexuels pour le profit, et non comme des créateurs potentiels pour l’avenir.

M. Bout a dit aussi que les autres prisonniers lui demandaient s’ils pouvaient émigrer en Russie. Ils sont tellement bouleversés par les conditions de vie aux États-Unis, l’absence d’avenir, la folie, l’effondrement, qu’ils préféreraient vivre quelque part où cette folie n’existe pas.

J’ai pensé que c’était une perspective très utile pour faire réfléchir les Américains : ce que nous vivons, l’état de nos villes, les fusillades de masse, la folie de masse – tout ce qui reflète une démoralisation de la population n’est pas nécessaire. Nous ne sommes pas obligés de vivre ainsi. Nous pourrions planifier la construction de six ou sept nouvelles villes modernes sur toutes ces terres désertes de l’ouest des États-Unis.

Peut-être même devrions-nous faire comme les Chinois : construire une nouvelle ville à l’extérieur de Manhattan, déplacer tout le monde le temps de réparer l’infrastructure, puis les faire revenir. Nous ne sommes plus capables de penser de cette façon.

Au lieu d’envoyer 112 milliards de dollars à la nation la plus corrompue d’Europe, l’Ukraine, pour des armes qui alimentent Daesh, les groupes néonazis ukrainiens qui commettent des atrocités ou Boko Haram, nous pourrions investir cet argent pour construire des infrastructures modernes chez nous.

Amener les États-Unis à s’aligner sur les nations BRICS+ qui, comme je viens de le lire, produisent maintenant plus de 70 % du charbon mondial, plus de 70 % de l’acier mondial, plus de 53 % du blé mondial. C’est la réalité planétaire.

Mais pour atteindre ce nouveau paradigme, il y a deux étapes. La première consiste à arrêter catégoriquement la course à la guerre. Nous savons que deux tiers de la population mondiale s’opposent avec véhémence à une guerre avec la Russie ou la Chine. Vous voyez la difficulté qu’éprouve Tony Blinken à rassembler des nations pour rejoindre notre « alliance impie ».

Le Brésil, la Colombie et l’Argentine ont tous annoncé qu’ils n’enverraient pas d’armes en Ukraine. Le Brésil vient de dire qu’il ne fournirait pas de munitions à l’Allemagne parce qu’il ne veut pas qu’elle en envoie à Kiev.

Aux États-Unis, si l’on faisait un sondage, on constaterait que l’écrasante majorité des Américains pense qu’une guerre nucléaire avec la Russie ne serait pas une bonne idée, qu’on ne devrait pas armer l’Ukraine. Il doit y avoir un moyen de s’en sortir.

Mais comment gagner en visibilité ? Comment le faire savoir ? Comment faire passer le message à nos élus ?

Pour répondre à ces questions, je vais faire appel à nos invités, qui ont fait équipe pour organiser une action appelée à devenir un événement historique mondial, à Washington, DC, le 19 février, le week-end du Presidents’ Day. Je m’arrêterai là pour permettre à Nick d’expliquer de quoi il s’agit.

NICK BRANA : Je suis très heureux de commencer. Je veux vous remercier, Diane, l’Institut Schiller, pour avoir aidé à promouvoir l’action « Rage Against the War Machine », et vous en particulier, Diane, d’avoir accepté de prendre la parole lors de l’événement à venir.

Comme vous l’avez dit, et comme l’Institut Schiller a été l’un des premiers à en parler, nous sommes à l’aube d’une guerre nucléaire à cause de l’agression de l’OTAN, de l’agression des États-Unis et d’un empire qui s’effondre et suit le chemin de tant d’autres qui l’ont précédé, dans une fureur militariste. La différence, c’est que cette fois-ci, contrairement aux autres guerres mondiales, contrairement à toutes les guerres du passé, nous avons des armes nucléaires et nous avons la capacité de nous anéantir.

Le 19 février, donc, dans trois semaines, nous nous rendrons au Lincoln Memorial.

Le People’s Party, le Libertarian Party, Action for Assange, World Beyond War, et de nombreuses autres organisations, nous aident à organiser cette manifestation.

Nous allons nous rassembler au Lincoln Memorial pour exiger la fin des milliards destinés à l’Ukraine, exiger la fin de cette guerre, la fin de la machine de guerre elle-même. L’abolition de l’OTAN, de la CIA, l’abolition de tous les appendices de la guerre, et nous marcherons ensuite jusqu’à la Maison-Blanche pour remettre nos demandes à ce fauteur de guerre dément, Joe Biden.

Après cela, nous aurons une réception, avec la projection du film Revealing Ukraine, produit par Oliver Stone. Cela me rend très enthousiaste. Quelques jours plus tard, nous allons organiser des actions directement au Congrès, un sit-in. C’est en train de devenir un week-end entier d’opposition à la guerre.

Je suis aussi très heureux de vous annoncer que nous aurons des rassemblements similaires un peu partout, à Los Angeles, à San Francisco, dans d’autres villes des États-Unis et à l’étranger, dont vous venez de nous parler, Diane. Tout cela est très enthousiasmant.

Il y aura aussi la marche « Non à l’OTAN », également en partenariat avec nous, qui aura lieu à Londres le 25 février. Une rébellion au sein de l’OTAN se développe contre les forces d’annihilation, contre les forces de guerre. Nous disons au contraire que nous devons construire un monde de paix pour remplacer cette machine de guerre qui risque de nous tuer tôt ou tard.

SARE : Merci beaucoup. Je donne maintenant la parole à Angela.

ANGELA MCARDLE : Je voudrais dire à quel point il est important et significatif que nous ayons pu former, que nous ayons tout mis en place à travers le prisme d’une coalition thématique. Beaucoup de gens, de différentes idéologies politiques et de différents milieux, se sont rassemblés pour soutenir cette action. Parce que cette question transcende vraiment les frontières politiques. Notre coalition englobe de nombreux partis politiques et idéologies différents, car peu importe d’où nous venons, nous nous sentons tous obligés de nous élever contre cette guerre au nom de l’humanité.

La guerre nucléaire touche tout le monde ; la paix est pour tout le monde. Même si nous avons tous une idée différente de l’économie, ou de la façon dont nous voulons arriver là où nous allons, du point de vue des valeurs, nous voulons tous un monde futur exempt de guerre nucléaire.

Nous voulons un avenir sûr et prospère pour nos familles, nos amis et ceux qui viendront après nous. Nous ne voulons pas vivre dans l’obscurité de l’hiver nucléaire, nous voulons voir l’humanité prospérer.

C’est pourquoi nous avons été capables de mettre de côté certaines de nos différences et de nous rassembler. Et très honnêtement, ce fut une expérience merveilleuse.

Je pense qu’on devrait la reproduire beaucoup plus souvent, car cela nous aide réellement à dépasser le tribalisme qui nous retient à bien des égards et qui est tout simplement inutile. C’est là que nous pouvons vraiment établir des liens fondés sur des valeurs et comprendre que nous faisons tous partie de l’humanité et que nous voulons tous aller de l’avant. Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour tout le monde. Et croyez-le ou non, il y a de nombreux points sur lesquels nous sommes tous d’accord. Celui-ci en est un.

Ce contre quoi nous nous battons est assez coriace, n’est-ce pas ? Ce n’est pas une plaisanterie. Nous avons affaire à l’OTAN, nous avons affaire à des alliances internationales qui sont incroyablement puissantes, avec beaucoup d’argent et de pouvoir politique derrière elles. Mais j’aime à penser que nous sommes plus nombreux qu’eux tous.

Je suis très enthousiaste à propos de cet événement. Je veux inviter autant de personnes que possible à nous rejoindre. Si vous vous opposez à la guerre, vous êtes les bienvenus, et votre place est ici.

SARE : Excellent ! Merci beaucoup. Vous pourriez peut-être en dire un peu plus sur cette question du « tribalisme », parce qu’en dehors des États-Unis, on ne réalise pas forcément comment cela fonctionne. Je voudrais vous demander à tous deux ce que vous en pensez.

MCARDLE : Bien sûr ! Vous savez, le Parti libertarien est très attaché au libre marché et à l’individualisme, c’est notre priorité.

Nous avons beaucoup d’accords avec le Parti du peuple et certains de nos autres partenaires, mais nous ne sommes pas nécessairement d’accord sur l’économie ou les cadres réglementaires, ni même sur d’autres questions particulières de gouvernance.

Je laisserai Nick parler au nom de son parti, en tant que meilleur représentant de son organisation. Peut-être que ces questions ne sont pas abordées dans les médias grand public, mais je suis sûre qu’elles se manifestent dans certaines querelles entre républicains et démocrates. On les voit pourtant assez silencieux sur cette question en ce moment. Ils paraissent beaucoup plus à l’unisson pour soutenir l’armement de l’Ukraine et de l’OTAN et pour entrer en guerre.
Alors que nous, dans le secteur indépendant et les partis mineurs, nous sommes d’accord pour ne pas entrer en guerre. Nous avons mis de côté beaucoup de nos divergences. Nous pourrions peut-être présenter des candidats les uns contre les autres, comme le parti Vert, par exemple. Idéologiquement, ils ne sont évidemment pas proches du Parti libertarien, mais je suis prête à affirmer que nous sommes presque tous catégoriquement opposés à cette guerre.

BRANA : Je suis d’accord avec Angela. Je suis vraiment fier que nous ayons pu nous unir, entre un parti perçu comme de « droite » - le Parti libertarien - et un parti perçu comme de « gauche » - le Parti du peuple.

Nous avons montré que la question d’en finir avec la guerre, avec le militarisme, avec l’empire, d’abolir l’OTAN, la CIA, « l’État profond » — tout cela n’est pas une question de gauche ou de droite.

Au Parti du peuple, nous considérons ce clivage gauche-droite comme un schéma d’un autre âge, utilisé par la matrice de contrôle idéologique pour empêcher les gens de se parler. Comme le dit Jimmy Dore (qui interviendra dans notre mobilisation), cela vise à vous faire haïr votre voisin et vous méfier de lui. Parce que, tant que l’on se méfie les uns des autres, tant qu’on est haineux les uns envers les autres, on n’ira jamais regarder qui gagne de l’argent avec la guerre. Qui en profite vraiment ? Le complexe militaro-industriel, tous les entrepreneurs privés, Raytheon, Boeing.

Il y a aussi les pots-de-vin qu’ils versent directement aux membres du Congrès. C’est le cas de FTX et de tout l’argent qu’ils gagnent ainsi, en plus des contributions à leurs campagnes, des cadeaux qu’ils leur font. Ils sont les seuls à en profiter. C’est nous qui souffrons de la perte des libertés civiles, justifiée au nom de la guerre. C’est nous qui souffrons des milliards de dollars qui sont envoyés là-bas, avec l’argent de nos contribuables, et qui pourraient faire énormément de bien ici, où nous avons des centaines de milliers de sans-abri, des millions de personnes qui ne peuvent pas se faire soigner, comme nous le voyons dans notre Parti du peuple.

En dépit de nos différences, malgré ces divergences sur l’économie, sur certains aspects de la gouvernance, nous sommes très fiers d’avoir pu nous rassembler sur les choses sur lesquelles nous sommes d’accord, parce que c’est la norme presque partout dans le monde où l’on a un système multipartite. Les États-Unis ont un système à deux partis - démocrates et républicains - tous deux entièrement financés et détenus par Wall Street et la machine de guerre. En tant que deux partis indépendants - le Parti du peuple et le Parti libertarien - nos deux visions sont donc complètement écartées du débat.

Mais dans d’autres pays qui ont des systèmes multipartites, il est courant que des partis ayant des divergences dans certains domaines collaborent sur des questions où ils sont d’accord. C’est ainsi que l’on bâtit des coalitions. Bien sûr, ici aux États-Unis, on est au cœur de l’empire mondial et de l’hégémonie financière, économique et militaire globale. Ils ne peuvent pas laisser les gens surmonter ces différences idéologiques, ils ont donc dû construire un système social et économique particulièrement clivant et atomisant, afin de nous garder tous à l’écart, isolés les uns des autres, et nous empêcher de voir nos intérêts communs, qui se résument désormais à une lutte contre quelques individus qui s’enrichissent à nos dépens sur tous les plans, en particulier le complexe militaro-industriel, avec les guerres sans fin, la guerre en Ukraine. Et le reste de la population a bien plus en commun que ces quelques élites qui empochent tout l’argent, tout le profit, en mettant en danger la vie de tout le monde avec une guerre nucléaire.

SARE : Nous allons conclure ici, mais nous restons disponibles pour la période de discussion. Je vous encourage à écrire à : questions@schillerinstitute.org si vous voulez participer à ce projet et que vous avez la possibilité d’organiser un évènement autour de vous, car je sais que nous avons des auditeurs du monde entier.

Je voudrais simplement rappeler qu’Helga Zepp-LaRouche a présenté un document de réflexion fondé sur dix principes. C’est très important car les principes sont unificateurs, alors que les détails mineurs peuvent diviser.

Le premier principe est la question des accords entre nations souveraines. La souveraineté de chaque nation doit être respectée de la même façon que nous respectons la souveraineté des individus. On ne doit pas forcer les gens à agir, mais faire appel à la raison.

Le dernier de ces principes est que l’humanité est foncièrement bonne, et j’ai constaté que c’est celui qui tend à être le plus controversé. On peut pourtant en vérifier le bien-fondé, parce que franchement, les Américains ne sont pas heureux de la façon dont les choses se passent. Ce qui signifie que l’être humain porte en soi quelque chose qui lui dit qu’il n’est pas fait pour souffrir ainsi. Cette conscience existe en chacun de nous. Certains se sont acharnés à la supprimer, l’écraser, répandre la méchanceté et le mal, mais elle est là. C’est en elle que nous devons croire, tout en sachant qu’il nous appartient de veiller à ce que cette bonté de l’humanité puisse se manifester.

Merci beaucoup, et nous serons disponibles pour les échanges avec le public à la fin de cette session.


[1Le People’s Party (que certains traduisent comme le « Parti Populiste » pour tenter de le discréditer), a existé une première fois comme un véritable troisième parti aux Etats-Unis entre 1891 et 1908. Il défendait l’abandon de l’étalon-or (qui limitait le crédit productif), la lutte contre les monopoles, la nationalisation des chemins de fer, l’établissement de l’impôt sur le revenu et le droit de vote des femmes. L’aile gauche du parti démocrate, notamment le Parti socialiste d’Amérique et également ceux qui ont porté la candidature de Bernie Sanders en 2016 et 2020.