Anne-Laure Bonnel : crimes de guerre ukrainiens dans le Donbass

dimanche 29 mai 2022, par Christine Bierre

A entendre les médias occidentaux, dans la guerre qui ravage l’Ukraine actuellement, les Ukrainiens sont les anges qui affrontent le démon russe, seul coupable de crimes de guerre et d’exactions commises dans ce contexte.

Pourtant, les images recueillies dans l’est de l’Ukraine par la journaliste Anne-Laure Bonnel, attestent des crimes de guerre commis par les combattants ukrainiens, dont ceux de la Brigade Azov, contre les populations russophones .

Le mur de la censure s’effondre

Après avoir tout fait pour bloquer leur diffusion et pour mettre en cause la crédibilité de son récit, ce témoignage a pu enfin briser le mur de la censure.

Le documentaire d’Anne-Laure Bonnel, Donbass, a percé notamment grâce à un entretien sur CNEWS, a des partages en masse sur les réseaux sociaux, ainsi qu’à des conférences comme celle qui a été organisée à Paris, par l’Association Dialogue Franco-Russe le 16 mai.

Kiev bombarde sa propre population

C’est en 2015 qu’Anne-Laure Bonnel, s’est rendue dans le Donbass pour recueillir les informations. Le documentaire montre que cela fait huit ans que le régime de Kiev n’a cessé de bombarder sa propre population dans cette région, causant la mort de plus de 13 000 Ukrainiens russophones (à 80 % des civils), 30 000 blessés et un million de réfugiés.

« Je sais qu’en France, on a pas l’habitude de montrer la réalité de la guerre, mais la guerre c’est pas une statistique, c’est des morts », a-t-elle lancé le 3 mars sur Cnews, en direct depuis le Donbass.

Le gouvernement de Kiev a bombardé sa population. Ici, depuis 2014, c’est l’Ukraine qui bombarde et tue des milliers de civils de la population. Il y a eu 13 000 victimes, en huit ans, parmi lesquelles des Ukrainiens russophones, qui se sentent tous ukrainiens. (…) J’ai toutes les preuves, j’ai les images, j’ai le film. C’est incontestable. Et d’ajouter : il y a des blessés, il y a des morts, que je filme, que je photographie pour garder ça en témoignage.

Tout en précisant ne pas être « pro-Poutine », la journaliste n’a pas caché son irritation face à la couverture actuelle de la guerre par les médias. Elle a montré un échantillon de son reportage, tout en commentant (devant un Bernard-Henri Levy bougon) :

Regardez cette institutrice vous la voyez la ? Coupée en deux ? Ça c’est les forces ukrainiennes. Je continue parce que vous allez voir ce que c’est la guerre. Ça c’est les abris, ça date d’hier (...) ça fait depuis 2014 qu’ils disent ce qu’ils vivent là.

Nous vous encourageons donc, chers lecteurs, à signer et à faire circuler l’appel de l’Institut Schiller à convoquer une conférence internationale afin d’établir une nouvelle architecture de sécurité et de développement pour toutes les nations.