L’assassinat de Zelensky a-t-il été déjoué grâce aux services de sécurité russes ?

mercredi 16 mars 2022

Chronique stratégique du 16 mars 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)

Oleksiv Danilov, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale ukrainien, a affirmé qu’un complot visant à assassiner le président Zelensky a été déjoué… grâce à l’aide des services de sécurité russes ! Une information passée sous silence dans les médias occidentaux, tant elle met à mal le récit des gentils ukrainiens contre les méchants russes.

Depuis que le gouvernement ukrainien est devenu le champion du monde de la production de fausses informations, on serait plutôt porté à ne pas croire tout ce qui vient de Kiev. Cependant, comme l’a rapporté le Times de Londres, il y a eu trois tentatives de meurtre contre le président ukrainien Zelensky depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine. Selon le Daily Mail du 1er mars, « l’Ukraine a affirmé aujourd’hui avoir détruit un groupe d’élite de combattants tchétchènes qui complotaient pour assassiner le président Volodymyr Zelensky ». Les combattants auraient été envoyés par Ramzan Kadyrov, le chef de la Tchétchénie, qui fait partie d’une unité déployée en Ukraine, et dont on dit qu’il est « un allié fidèle du président russe Vladimir Poutine ».

L’agence de presse ukrainienne Interfax rapporte qu’à la suite de cet événement, « Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine, a déclaré lors d’une allocution télévisée aujourd’hui que l’unité ‘qui était venue pour tuer notre président, a été éliminée’ ».

De manière assez surprenante, Danilov a ensuite dit quelque chose que personne n’a couvert dans la presse occidentale :

Nous avons reçu l’information de représentants du Service fédéral de sécurité de Russie qui, selon Danilov, ne veulent pas prendre part à cette guerre sanglante.

Attendez une seconde... Le FSB (ex-KGB) de Poutine protégerait la vie de Zelensky ? S’agit-il de propagande ou de toute autre chose ?

En réalité, du point de vue des « principes westphaliens », où l’on prend en compte les intérêts de chacun, cela a du sens. Pour les néonazis d’Azov et leurs soutiens occidentaux, le président ukrainien n’est qu’un idiot qui reste utile tant qu’il permet de gagner du temps et de faire avancer leur agenda ; mais à partir du moment où il cède à l’idée de signer un accord de paix, il devient la grenade à faire exploser. Pour la Russie, a contrario, la mort de Zelensky, dont ils seraient immédiatement accusés, représenterait un terrible revers et non une victoire. Au-delà du fait que Poutine le déteste ou pas, il a tout intérêt à le maintenir à son poste, du moins pour l’instant.

Plusieurs gouvernements étrangers, face à une potentielle victoire russe, ont proposé d’établir et de soutenir un gouvernement ukrainien en exil, qui pourrait mener des opérations contre les occupants russes depuis la Pologne. Mais comme l’a rapporté le Washington Post, le service de sécurité de Zelensky « a des plans prêts pour l’évacuer lui et les membres de son cabinet prochainement. Mais jusqu’à présent, il a refusé de quitter le pays ».

Le 4 mars, l’hebdomadaire français Paris Match écrivait que dès la semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait exprimé ses craintes pour la sécurité de Volodymyr Zelensky : « La sécurité du président Zelensky est un élément central de ce qui se passe », a-t-il déclaré, précisant que la France était « en mesure de l’aider si nécessaire ».

L’exil de Zelensky devrait en effet être privilégié, afin de le protéger non pas des « méchants Russes », mais des fanatiques nazis qui ont pénétré son appareil de sécurité.

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Nous vous encourageons donc, chers lecteurs, à signer et à faire circuler l’appel de l’Institut Schiller à convoquer une conférence internationale afin d’établir une nouvelle architecture de sécurité et de développement pour toutes les nations.