Les quatre dernières flèches à l’arc de Donald Trump

jeudi 17 décembre 2020

Chronique stratégique du 17 décembre 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)

Le 14 décembre, le Collège électoral a voté l’élection de Joe Biden à la présidence américaine, reconnaissant l’élection du 3 novembre. Contrairement à ce qu’en disent les médias, le match n’est pas plié. Nous présentons ici les quatre angles d’attaque par lesquels Donald Trump peut encore, avant l’inauguration du 20 janvier, faire échouer les plans du complexe militaro-financier qui se trouve derrière Biden.

Dès le vote en faveur de Joe Biden par le Collège électoral, lundi 14 décembre, les médias atlantistes ont voulu enterrer définitivement les efforts de Donald Trump pour dénoncer la fraude électorale – comme ils ont tenté de le faire depuis le jour de l’élection, en criant au « conspirationnisme ». Cependant, l’équipe de Trump, ainsi que des milliers de ses soutiens dans la population, semblent déterminés à se battre jusqu’au bout. Ne l’oublions pas, et cela continue d’étonner les politologues, plus de 74 millions d’électeurs (chiffres officiels) ont porté leur voix sur le candidat républicain, contre quelque 63 millions en 2016.

Pendant ce temps, l’Institut Schiller poursuit ses efforts pour mettre en lumière les implications nationales et internationales que représenterait, et pas seulement pour Trump et les États-Unis, une fraude électorale à grande échelle avérée lors du scrutin du 3 novembre, en montrant qu’il s’agit bien d’une « révolution de couleur » – c’est-à-dire le type d’opération qui a été déployée par les services anglo-américains et les réseaux du milliardaire George Soros pour renverser des régimes en Europe de l’Est et au Moyen-Orient – cette fois-ci appliquée contre le gouvernement, la Constitution et le peuple des États-Unis. S’il n’y a plus de démocratie aux États-Unis, quel pays peut encore espérer en disposer ?

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En réalité, comme cela a été proposé lors de la visio-conférence internationale de l’Institut Schiller le 12 décembre, le président Trump dispose de quatre grandes options pour se rendre utile à l’humanité avant l’inauguration de Joe Biden à la Maison-Blanche, le 20 janvier prochain — des options qui permettraient d’exposer une bonne fois pour toute la nature de l’ennemi, cet « État profond », qui désigne le complexe militaro-financier de Wall Street et de la City de Londres, soutenu par l’alliance des services de renseignement (les « Five Eyes »).

1. La déclassification de documents

Trump pourrait, comme il a menacé de le faire à plusieurs reprises, ordonner la déclassification de l’ensemble des documents concernant l’affaire dite du « Russiagate ». Il vient justement de demander la démission de son ministre de la Justice William Barr, dont il se plaint depuis des mois du fait qu’il freinait l’enquête du Département de la Justice à ce sujet, ainsi que la déclassification des documents, sans oublier la publication du rapport du procureur indépendant John Durham.

Le passage de ces documents dans le domaine public aurait des conséquences considérables. Car de nombreux hauts dignitaires de l’ex-administration Obama sont impliqués dans cette machination – sans doute le crime le plus grave de l’histoire des États-Unis, surclassant largement le « Watergate » –, comme l’ancien directeur de la CIA John Brennan, l’ancien chef du FBI James Comey, etc, mais aussi Hillary Clinton et Barack Obama lui-même.

Dans le prolongement de cette décision, Trump pourrait également demander la déclassification des documents concernant les attentats du 11 septembre 2001 et l’assassinat du président John F. Kennedy, comme il avait promis de le faire.

2. Nommer un « procureur spécial » pour enquêter sur la fraude électorale

Bien que le Collège électoral a « validé » l’élection de Joe Biden, le président américain peut nommer un procureur spécial en charge de mener une enquête approfondie sur la très probable fraude électorale qui s’est déroulée autour de l’élection du 3 novembre. Un tel procureur, qui persisterait même après l’inauguration de Biden, pourra s’appuyer sur les dizaines de dossiers qui ont été déposés auprès des plusieurs cours de justice dans différents États, et surtout sur le millier d’ « affidavits » qui ont été déposés, c’est-à-dire des déclarations assermentées, déposées sous serment par des témoins et des électeurs ayant constaté de graves irrégularités et des fraudes – démocrates comme républicains d’ailleurs.

3. Lever les charges contre Julian Assange et Edward Snowden

Donald Trump peut, et nous le souhaitons de tout cœur, immédiatement ordonner au Département de la Justice l’abandon de l’ensemble des charges retenues contre Julian Assange, le fondateur de Wikileaks et contre l’ancien agent de la NSA Edward Snowden. Assange, qui croupit dans une prison anglaise infectée par la Covid-19, devrait ainsi pouvoir se rendre dans un pays et un lieu où il s’estimera en sécurité. Il serait alors en mesure de dire tout ce qu’il sait sur le Russiagate, notamment sur les courriels du Parti démocrate, publiés en 2016, et dont il faut rappeler qu’ils mettaient en cause les manipulations du Democratic National Council (DNC), de mèche avec l’équipe d’Hillary Clinton, pour saboter la candidature de Bernie Sanders aux primaires démocrates. Surtout, Assange pourra documenter le fait que ces courriels n’ont pas été piratés par les services russes, mais fuités, c’est-à-dire téléchargés au siège même du DNC.

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Dans la foulée, Trump pourrait réhabiliter l’économiste et homme politique américain Lyndon LaRouche, décédé en février 2019, et qui a subi pendant 40 ans l’acharnement de l’oligarchie financière et des gouvernements américains qui l’ont servie, pour avoir dénoncé la corruption et l’incompétence des « élites » américaines.

4. Organiser une rencontre au sommet avec Poutine

Enfin, avant de quitter la Maison-Blanche, Trump pourrait encore organiser une rencontre avec le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, malgré le fait que ce dernier a bien été obligé, du bout des lèvres, de reconnaître lundi la victoire de Biden. Cela permettra de couper l’herbe sous le pied des services anglo-américains, qui redoublent actuellement leurs efforts de propagande contre la Russie et contre la Chine, dans le but de créer un climat de paranoïa et d’assurer que la présidence Biden s’engage dès ses premiers jours dans une logique d’escalade militaire.

Par une telle rencontre, Trump, dans le cadre de sa « diplomatie personnelle » pourra renouer avec Poutine le dialogue engagé lors de leurs précédentes rencontres, notamment celle à Helsinki en juillet 2018, en vue d’élaborer un nouvel accord sur les armes nucléaires mettant fin à la course à l’armement. Lors de la conférence de presse à Helsinki, les médias avaient complètement éclipsé ce sujet, focalisant l’attention sur la question de la prétendue ingérence russe dans les élections de 2016 (pour laquelle personne ne les avait accusé de « conspirationnisme », soit dit en passant). Le président Trump avait alors osé dire à ce sujet qu’il faisait davantage confiance à Poutine qu’aux services de renseignements américains. Une déclaration que l’establishment anglo-américain a utilisé pour saper presque entièrement les possibilités de diplomatie personnelle entre les deux présidents, ouvrant la porte à de nouvelles sanctions, et aux provocations continues de l’OTAN à la frontière russe.

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