L’enfer, c’est le bébé !

mardi 21 mai 2019, par Agnès Farkas

« Malthus avait raison, l’enfer, c’est le bébé. Ça tue le développement », écrivait Pascal Riché dans Libération du 30 avril 1992.

Introduction

« S’assumer », « avoir le droit de choisir », « être libre », tout un chacun le désire ardemment, mais que cachent ces mots ? Ce sont des termes qu’on emploie ces derniers temps pour défendre le droit des humains « à disposer de leur corps », même si ces choix peuvent avoir les pires conséquences pour notre espèce. Nous présentons ici deux cas.

Sous prétexte de danger « climatique », une véritable offensive se déploie d’abord contre l’homme, accusé d’être une espèce prédatrice. Hélas, la bonne vieille doctrine de Thomas Malthus, qui prétend que la croissance démographique dépassera toujours celle des moyens pour la soutenir, fait toujours recette.

Aujourd’hui, cependant, elle arbore un nouveau visage. Exemple, les Ginks (Green Inclination, No Kids), qui se traduit par « Engagement vert, pas d’enfant ». Persuadés que les problèmes environnementaux proviennent de la surpopulation, ces Ginks se condamnent à un monde sans enfants. Le No future des hippies des années 1970 s’est transformé aujourd’hui en No kids des verts.

Mais si certains sont prêts à faire cet ultime sacrifice, d’autres, qui pour des raisons de santé, ou de choix sexuels, ne peuvent pas avoir d’enfants, ou qui, pour des raisons de confort personnel, préfèrent de ne pas en faire eux-mêmes, sont prêts quant à eux, à mettre la vie d’autrui en danger, pour en avoir à tout prix.

Un enfant de moins, c’est bon pour la planète ?

D’où viennent les Ginks ? Les différentes conférences sur le climat qui se tiennent chaque année depuis le protocole de Kyoto en1997 (de la COP1 à la COP24) ont fortement contribué à faire passer l’idée que la croissance démographique devenait un danger pour notre planète.

Très médiatisées, ces campagnes insufflent un vent de culpabilité, voire même de panique, incitant la population à prendre ses « vraies » responsabilités. Pour assurer la survie de tous, il vaudrait mieux tendre à la décroissance de l’humanité, par tous les moyens, et surtout par le contrôle intensif des naissances. L’homme est un nuisible pour la nature et doit réduire sa progéniture dans un geste purificateur.

C’est dans ce contexte que des femmes ont été amenées à renoncer purement et simplement à la maternité et à devenir des Ginks. Fondé aux Etats-Unis dans les années 1990, le mouvement s’est désormais étendu à tous les pays avancés.

Lisa Hymas, leur chef de file, dirige le programme climat et énergie de Media Matters for America, association malthusienne qui se dit de gauche. Elle fut aussi rédactrice en chef chez Grist magazin, le média d’une organisation du même nom qu’elle a cofondée avec Chip Giller en 1999. Grist.group prône « une planification familiale consciente du climat (…) égale ou inférieure au taux de fécondité de remplacement ».

En plus de l’argument écologique, Lisa Hymas fait insidieusement miroiter les avantages d’une vie confortable sans enfant : « Aucun horaire, une carrière professionnelle plus épanouissante, faire du sport, dormir en suffisance… », tout en accusant les parents de faire des enfants par pur égoïsme ou pour toucher des allocations, et de vivre, en quelque sorte, au détriment de la société.

De plus, chaque enfant qui naît augmente impitoyablement la production de CO2. L’humanité suffoque et les bébés sont l’ennemi de la planète.

Or, une chute de la natalité en dessous de 2,05 enfants par femme entraînera la décroissance rapide de la population humaine. Soulignons que le taux mondial actuel de 2,4 enfants par femme est déjà dramatiquement bas et qu’une population vieillissante n’est pas franchement une garantie de croissance pour l’humanité.

Les propagandistes en France et ailleurs

Grist.group ouvre régulièrement ses pages aux membres du Fonds mondial pour la nature (anciennement World Wildlife Fund, WWF), pour commenter son Rapport Planète vivante (Living Planet Report 2008), largement relayé par le Grist.

A l’origine de ce Fonds mondial pour la nature, on trouve le prince Bernhard des Pays-Bas et son co-penseur, le prince Philip d’Edimbourg, mari de la reine Elisabeth II d’Angleterre. Sur le thème du contrôle des populations, dans le livre Si j’étais un animal, coécrit par Philip, on peut lire :

Si j’étais réincarné, j’aimerais l’être sous la forme d’un virus mortel afin de contribuer à résoudre le problème de la surpopulation.

En plein cœur des primaires à la présidentielle, le 14 septembre 2016, Nicolas Sarkozy élève la voix contre le « choc démographique dont personne ne parle » et demande la tenue urgente d’une conférence sur la démographie, soutenant les propositions de la dernière conférence sur le climat (COP 21). « Je vais vous parler ce soir du plus grave des dangers qui menace notre avenir : celui de la surpopulation, tant dans le monde qu’en France », s’alarme Nicolas Sarkozy.

Le 22 avril 1974, une phrase analogue avait déjà été prononcée par le père fondateur de l’écologie politique, René Dumont, à l’époque candidat écologiste à la présidentielle. (Rappelons au passage que Nicolas Sakozy est père de quatre enfants.)

En 2009, Yves Cochet, député des Verts et ministre de l’Economie du gouvernement Jospin, appelait à faire la « grève du 3e ventre » et à agir « sur les allocations familiales de manière à dissuader les couples de procréer au-delà des deux enfants qui assurent le renouvellement minimal des générations ».

Quant à l’ancien ministre de l’Education, Claude Allègre, il appelait à dégraisser la natalité, après le « mammouth de l’Education nationale », et proposait un planning familial mondial porté par l’ONU.

En juillet 2018, lors de sa visite au Nigeria, Emmanuel Macron déclarait : « Quand vous êtes un pays pauvre où vous laissez la démographie galopante, vous avez sept ou huit enfants par femme, vous ne sortez jamais de la pauvreté. »

Suggérant ainsi que ce « galop » devait être stoppé par des mesures inspirées des pays riches, alors que leur histoire montre que ce sont le progrès économique, la baisse de la mortalité infantile entre 0 et 5 ans et une prise de conscience progressive qui ont favorisé la réduction de la taille des familles.

Pour mémoire, il faudra aussi aborder un scandale bien français et soutenu par les pouvoirs publics. En 1970, dans l’île de La Réunion, 6000 à 8000 femmes ont été avortées et stérilisées, souvent sans leur consentement. Dans son livre, Le ventre des femmes, publié aux éditions Albin Michel, Françoise Vergès décrit le drame vécu par des milliers de Réunionnaises. Ces femmes étaient noires et pauvres.

Billion dollar babies

A l’opposé de ceux qui veulent interdire les naissances, il y a ceux qui, incapables de procréer, veulent avoir un enfant à n’importe quel prix !

Cela passe par une marchandisation du corps de ces femmes qui, victimes de difficultés financières, sont prêtes à devenir le réceptacle de « gestations pour autrui » (GPA).

Parmi ceux qui font ainsi appel à des GPAs, des personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfants pour des raisons de santé, ou des homosexuels désireux de fonder un foyer stable, via la procréation médicale assistée (PMA). Mais quelles brèches sont ouvertes par ces législations, pouvant aboutir à des situations où l’on viole la dignité et les droits les plus élémentaires de l’enfant et des mères porteuses !

Par un réflexe de survie élémentaire, lorsqu’une communauté se sent menacée dans son existence même, elle cherche à protéger ses enfants, qui représentent son avenir, en se donnant un gouvernement qui leur assure cet avenir. Mais dans un monde où les nantis d’un système consumériste placent le droit à la propriété avant le droit au bonheur, créant les conditions d’une « famille » synthétique où l’enfant devient une marchandise, achetée à prix d’or grâce à une industrie souvent mafieuse, les droits de cet enfant sont-ils vraiment respectés ?

C’est en 1980 que fut rédigé le premier contrat impliquant une mère porteuse aux Etats-Unis, car pour obtenir un bébé marchandise, il faut savoir y mettre le prix. Depuis, la demande d’enfant rémunérée n’a eu de cesse de trouver l’offre, trop souvent auprès d’une société en voie de paupérisation.

De plus, ce genre de tentation « gestative » nécessite le recours à des approches commerciales et à un monde médicalisé bien rodés.

Pour donner une fourchette de prix : le coût de la gestation pour autrui et des frais de recours à une mère porteuse se situe entre 26 000 et 240 000 euros sur le marché. D’ailleurs, de multiples offres existent sur la toile.

La mère porteuse ne constitue pas le coût le plus important, divers intermédiaires commerciaux se servent largement avant elle. C’est une marchandisation de l’enfant organisée en libre-service.

Le « marché des bébés » pèse autour de 4 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis. Tout se monnaye (utérus, ovocytes, embryons…) et comme le souligne le Dr Majid Fateh, un obstétricien qui a fait fortune dans ce business en créant le New York Fertility Institute, « je suis le premier à avoir lancé ça à New York. C’est très populaire et tellement simple : on prend un ovule, on le fertilise avec des spermatozoïdes et si l’embryon correspond au sexe souhaité par les parents, on l’implante dans l’utérus. »

Kim Kardashian

La jet-set hollywoodienne représente déjà une large clientèle et délègue sa grossesse sous les flashes des paparazzis. Kim Kardashian, star américaine de la téléréalité californienne, a fait la une des magasines people à la naissance de son troisième enfant par mère porteuse. Bien entendu, le milieu des affaires n’y est pas indifférent. « Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant », proclame dans Le Figaro du 16 décembre 2012 un certain Pierre Berger, favori des salons financiers, élu « ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO » en 1993.

Business is business...

Le ventre des autres

Un point qui fâche est à préciser ici : pour les mères porteuses, l’instrumentalisation de leur corps est une source de violence réelle. Très souvent, en effet, elles se soumettent à ce genre de commerce afin de subvenir aux besoins de leur famille. De plus, la mère porteuse est prisonnière d’un contrat commercial ayant pour objet d’octroyer un « prêt » d’utérus, contre rémunération. Cette forme de contrat fait de son corps un simple contenant et de son utérus un simple instrument de travail pour la fabrication d’une marchandise, l’enfant à livrer. La réalité, c’est l’émergence d’un sous-prolétariat biologique féminin.

Dès lors, la « gestatrice » n’a plus aucun droit ni sur son corps pendant le temps de la grossesse, ni sur l’enfant à naître. Les grossesses des GPA sont toujours complexes et très contraignantes pour la mère porteuse. En réalité, elle n’a plus de vie personnelle si elle veut mener la grossesse à terme. Elle est mise sous haute surveillance médicale protocolaire jusqu’à la livraison du « produit ». De plus, la plupart du temps, elle doit subir une césarienne pour éviter toute complication lors de l’accouchement. C’est presque toujours une terrible épreuve physiologique et psychologique pour elle.

Si la gestation pour autrui instrumentalise la femme en la transformant en outil vivant, elle entraîne également une chosification de l’enfant, qui devient un objet de créance ou une chose due d’après un contrat, ce qui offense sa dignité.

Il ne faut pas négliger la chaîne d’individus sollicités et rémunérés, ou rémunérateurs, en amont et en aval, pouvant impliquer jusqu’à cinq parents : la mère qui fournit l’ovocyte, le père qui fournit le spermatozoïde, la mère porteuse qui donne naissance, et enfin, le couple à l’origine du projet.

Ce sont les « intermédiaires » qui empochent la quasi-totalité du prix d’achat de la « marchandise », car il faut arroser toute une chaîne de compétences entre les services commerciaux et médicaux. La mère porteuse n’est rémunérée qu’à livraison du « produit » ; or les demandeurs peuvent invoquer une rupture de contrat en cas de handicap ou de malformation du fœtus ou, tout simplement, s’ils se séparent et ne désirent plus l’enfant. Une clause de rupture de contrat exige très souvent de la gestatrice qu’elle exerce son « devoir d’avortement ».

Chaque année, environ 25 000 couples étrangers se rendent en Inde pour utiliser les services de mères porteuses, ce qui représente plus de 2000 naissances par an.
PANOS-REA

L’Académie française de médecine a bien évidemment mis en garde le législateur sur une pratique qui revient à engager une personne en bonne santé dans une grossesse qui n’est jamais sans risques obstétricaux : fausse couche, dysgravidie (se manifestant souvent en fin de grossesse, avec hypertension artérielle, œdèmes, albuminurie, convulsions), diabète gestationnel, risques liés à l’accouchement, retentissement psychologique, etc. (cf. Roger Henrion et Claudine Bergoignan-Esper, La gestation pour autrui, mars 2009).

Face à cette exploitation humaine, la Convention pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, adoptée par l’ONU, stipule : « L’article premier de la Convention définit la discrimination à l’égard des femmes. Cette définition inclut la violence fondée sur le sexe, c’est-à-dire la violence exercée contre une femme parce qu’elle est une femme ou qui touche spécialement la femme. Elle englobe les actes qui infligent des tourments ou des souffrances d’ordre physique, mental ou sexuel, la menace de tels actes, la contrainte ou autres privations de liberté. La violence fondée sur le sexe peut violer des dispositions particulières de la Convention, même si ces dispositions ne mentionnent pas expressément la violence. »

Hypocrisie

Dans ces contrats GPA, pour évincer toute ambiguïté, la défense du « droit à l’enfant » a priorité sur les « droits de l’enfant ». C’est porter atteinte aux droits fondamentaux de l’homme et cela demande, bien évidement, une explication, car la marchandisation de l’humain s’apparente à une nouvelle forme d’esclavage hors la loi.

On peut alléguer que la mère porteuse s’est portée volontaire en pleine conscience de ses actes. Est-ce bien vrai ? Notre monde mondialisé a adopté des thèses utilitaristes non seulement sur les objets mais sur les humains. Cette logique libérale pénètre les règles de la bioéthique mondiale, ouvrant les portes à des changements juridiques et légaux dans certains pays, contre toute moralité et protection des plus faibles. Tout comme l’empire financier a brisé les lois économiques et constitutionnelles qui protégeaient les citoyens, il brise les lois attenantes au principe d’indisponibilité du corps, mettant fin à la dignité de la personne humaine.

Pour l’instant, contrairement aux Etats-Unis et à la plupart des pays européens, la GPA est encore interdite en France (voir encadré). Or, l’appareil législatif des Etats-Unis est la référence pour une GPA internationale qui va à l’encontre des traités internationaux sur la protection des droits de la femme et de l’enfant.

Il s’agit bel et bien d’un trafic d’enfants institutionnalisé, que les gouvernements ne parviennent plus à contrôler malgré le garde-fou d’une juridiction pointilleuse. C’est le cas de la France, qui se trouve souvent devant une abondance de lois internationales nettement plus laxistes, la contraignant à lâcher prise dans des procès introduits par des cours internationales à son encontre, sous prétexte de la liberté individuelle d’entreprendre. C’est la fameuse loi des marchés qui s’applique aux marchandises.

Certains demandeurs bravent les lois et reviennent en France avec un enfant conçu aux Etats-Unis ou ailleurs, alors qu’il est très difficile de faire reconnaître le bébé par notre état civil. Surnommés les « fantômes de la République », ces enfants seraient environ 2000 en France. Qui a pensé au futur d’un enfant sans origine connue ni identité reconnue ? Pire encore est le sort de ces orphelins abandonnés par les demandeurs insatisfaits. Aux Etats-Unis, tout un chacun peut adopter un enfant et l’abandonner « si incompatibilité ». Nous vivons ainsi une crise sociétale profonde où le caprice d’une caste prime sur le bien et le droit de l’enfant.

Caprices et libertés

« Et la cité de Londres jouira de toutes ses anciennes libertés et libres coutumes, tant sur la terre que sur l’eau. » La Grande Charte des Libertés, Magna carta (1215), Jean sans Terre, roi d’Angleterre.

Non, les Ginks (engagement vert, pas d’enfant) ou les « usagers du ventre d’autrui » ne sont pas un phénomène purement social, mais une des conséquences du libre marché instauré par l’empire britannique depuis déjà sept siècles, à la faveur d’une union entre les banquiers vénitiens et l’aristocratie anglaise de la cour du roi Jean. Cette union perdure au sein de l’oligarchie mondiale, dont la tête se trouve à la City de Londres.

L’oligarchie aimerait rester invisible, comme la main invisible de la fameuse théorie financière d’Adam Smith, laissant croire que l’ensemble des actions individuelles des acteurs économiques, guidées uniquement par l’intérêt personnel de chacun, contribue à la richesse et au bien commun. Le malthusianisme qui imprègne notre société ne doit sa survie qu’à cette théorie qui guide la plupart des institutions internationales comme le FMI, l’OMC et surtout les membres de l’oligarchie, la City de Londres et ses dépendances, les paradis fiscaux.

Selon La Théorie de sentiments moraux d’Adam Smith : « Lorsque je veux examiner ma propre conduite et la juger, soit pour l’approuver, soit pour la condamner, il est évident que je me partage, pour ainsi dire, en deux personnes et que le moi qui examine et qui juge fait un autre personnage que le moi dont la conduite est examinée et jugée. »

C’est faire fi de la société dans laquelle nous vivons. Celle-ci nous donne-t-elle les moyens de notre liberté de penser, d’agir ? Nous donne-t-elle simplement les moyens de comprendre nos choix ? Sur quels critères moraux sont basées nos certitudes ?

Les lois des marchés imprègnent notre culture de façon passionnelle, niant la nature profonde de l’homme en tant qu’être souverain. Elles imprègnent insidieusement chaque acte de notre vie. « Le moi qui examine et qui juge » le fait à travers le prisme d’une culture de la consommation contrainte, nous laissant croire que nous sommes maîtres et possesseurs de la nature. « Le moi dont la conduite est examinée et jugée » nous laisse peu d’espace pour entreprendre. Nous sommes en réalité dirigés par tout un florilège médiatique, jusqu’à nos comportements les plus intimes.

Notre façon d’être ou de paraître se détermine par notre accession au plaisir procuré par la possession.

C’est alors qu’emporté par ses désirs, l’homme devient un loup pour l’homme. « De même aux yeux des passions intéressées et originales de la nature humaine, la perte ou l’acquisition du plus petit avantage personnel paraît beaucoup plus importante, cause un plaisir ou un chagrin beaucoup plus vif, excite des désirs beaucoup plus véhéments, ou des aversions beaucoup plus fortes que ce qui est le plus essentiel au bonheur d’un autre avec qui nous n’avons point de liaison particulière. » La Théorie, Adam Smith.

Chaque citoyen a des droits fondamentaux que nul ne peut remettre en cause ou nier. Nous vivons dans un système qui nous a été imposé et notre devoir est de briser le joug que nous impose cette oligarchie, avilissant chacun de nos actes. « Il y a d’ailleurs cette autre considération, que la vertu est bien plus propre à se récompenser elle-même que le vice, lorsqu’il triomphe, à se punir ; et c’est précisément pour cela que l’homme vertueux, dans l’infortune, restera beaucoup plutôt fidèle au culte de la vertu, que l’homme pervers ne songera, dans la prospérité, à se convertir. » De la grâce et de la dignité, Friedrich Schiller.

LOI no 94-653 du 29 juillet 1994 relative au respect du corps humain

(Légifrance)

Art. 16-4. - Nul ne peut porter atteinte à l’intégrité de l’espèce humaine.

  • Toute pratique eugénique tendant à l’organisation de la sélection des personnes est interdite.
  • Sans préjudice des recherches tendant à la prévention et au traitement des maladies génétiques, aucune transformation ne peut être apportée aux caractères génétiques dans le but de modifier la descendance de la personne.
  • Art. 16-5. - Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles.
  • Art. 16-6. - Aucune rémunération ne peut être allouée à celui qui se prête à une expérimentation sur sa personne, au prélèvement d’éléments de son corps ou à la collecte de produits de celui-ci.
  • Art. 16-7. - Toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui est nulle.