Russiagate : bientôt le démantèlement du Deep State ?

mercredi 11 juillet 2018

Un tremblement de terre politique semble bel et bien en pleine gestation aux États-Unis. Le président du Comité sur le renseignement de la Chambre, Devin Nunes, qui depuis des mois mène avec d’autres élus la bataille pour faire la vérité sur la fraude du Russiagate, a envoyé la semaine dernière consécutivement trois lettres aux présidents du Comité de surveillance et de réforme du gouvernement et du Comité judiciaire de la Chambre, Trey Gowdy et Bob Goodlatte. Dans ces lettres, il identifie 42 individus se trouvant sous enquête du Comité sur le renseignement à propos des abus contre la cour FISA, auprès de laquelle les responsables du FBI et du Département de la Justice (DOJ), en tandem avec les réseaux Obama-Clinton, avaient obtenu des mandats d’écoute en 2016 afin d’espionner l’équipe de campagne de Trump.

Dans un entretien à la chaîne Fox News samedi 7 juillet, Devin Nunes a expliqué qu’il voulait créer une commission conjointe réunissant le Comité de surveillance et le Comité judiciaire afin d’interroger les 42 personnes nommées dans ses lettres. Il a précisé qu’il ne s’agira pas du format habituel des auditions, mais d’une déposition, où les cinq membres républicains et les cinq membres démocrates de la commission conjointe mèneront tour à tour les interrogatoires, pendant une heure chacun, le tout étant retransmis par les télévisions de telle façon que le peuple américain puisse juger par lui-même.

C’est chaud, très chaud. Car ce type de déposition doit se faire sous serment, et toute déclaration faite en-dehors de la cour peut donner lieu à un procès. Comme l’a fait remarquer la juge Jeannine Pirro, qui interviewait Devin Nunes sur Fox News, non seulement une déposition permet d’obtenir des informations allant plus en profondeur que lors de simples auditions, mais cela pourrait également poser « les bases pour des poursuites pénales préliminaires, s’ils sont pris à mentir ».

Les 42 personnes concernées sont des responsables ou anciens responsables de haut niveau au sein du FBI, du DOJ, du Département d’État, de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton et de la société Fusion GPS qui a commandité le dossier « Steele » (le dossier salace contre Trump et la Russie, produit en 2016 par l’ « ex » agent des services secrets britanniques Christopher Steele, et utilisé par le FBI et le DOJ pour obtenir auprès de la cour FISA des mandats de mise sous écoute de l’équipe de campagne de Trump). On y trouve par exemple les noms d’Andy McCabe, l’ancien numéro deux du FBI, de l’agent Peter Strzok, de l’ancienne responsable du Département d’État Victoria Nuland (qui a joué un rôle-clé dans le coup d’État fasciste en Ukraine en 2014), de son assistant Jonathan Winer, et de l’actuel sous-secrétaire d’État Jake Sullivan.

Sur Fox News, Devin Nunes a affirmé que les dépositions de ces 42 personnes vont permettre de répondre à cette question : « Est-ce que le président Trump a réellement été en collusion avec la Russie, ou s’agissait-t-il plutôt d’un effort orchestré par la gauche, en collaboration avec le FBI et le DOJ, dans le but de neutraliser le président ? » Déployer des agents payés sous couverture au sein d’une campagne présidentielle américaine représente déjà le franchissement d’une ligne rouge, comme l’a dit Nunes, mais cela deviendrait beaucoup plus grave s’il s’avérait que ces opérations ont commencé avant que l’opération « Crossfire Hurricane » ne débute officiellement le 31 juillet 2016. « Est-ce que ces 42 personnes ont préparé le terrain pour lancer l’opération de contre-espionnage ? » demande Nunes (lire l’article de Harley Schlanger du 4 juin : Plus de doute possible : c’est le Royaume-Uni, et non la Russie, qui s’est immiscé dans les élections américaines).

La journaliste Monica Showalter écrit sur le site American Thinker que « cette longue liste est très intéressante, non seulement parce que beaucoup de ces noms sont apparus au cours des secousses que Nunes a déjà provoquées. Cela montre également à quel point le Deep State est enraciné, pour qu’autant de noms apparaissent à la lumière. Enfin, vu le nombre de personnes amenées à comparaître, de nombreuses contradictions vont se manifester et les mensonges apparaîtront. C’est très important, étant donné la masse de contre-vérités et de mensonges qui ont été diffusés à propos de l’enquête ».

Comme nous le disons ici depuis des mois, le « Russiagate » est en réalité une fabrication concoctée par les services britanniques et utilisée par les réseaux ultra-corrompus autour d’Obama et infiltrés dans les institutions américaines.

Dès septembre 2017, nos amis du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC) ont fait circuler auprès des élus du Congrès américain et de la population un dossier exposant les dessous de cette tentative de putsch contre la présidence Trump, et le rôle perfide joué par celui qui mène aujourd’hui la parodie d’enquête sur le Russiagate, Robert Mueller. C’est un rôle qu’il a tenu depuis les années 1980, y compris contre Lyndon LaRouche, et plus tard dans le sabotage de l’enquête sur les attentats du 11 septembre, lorsqu’il était directeur du FBI (lire notre chronique du 29 septembre 2017 : Les trois crimes du procureur très spécial Robert Mueller).

L’éclatement de la vérité sur toute cette affaire aura des répercussions internationales, car cela libérera le champ à Trump pour faire ce qu’il avait promis durant l’élection : mettre fin à la politique de guerres perpétuelles des Bush/Clinton/Obama et aller vers une politique de détente avec la Russie. Le fait que le sommet Trump-Poutine, qui va se dérouler le lundi 16 juillet à Helsinki, ait finalement lieu au grand dam des néocons anglo-américains, y compris ceux qui entourent Donald Trump au sein de sa propre administration, montre que le processus de retournement dans la situation intérieure américaine est déjà en cours.