« Russiagate » : Historique d’un énorme mensonge

vendredi 28 juillet 2017

Il ne faut pas s’y tromper : la propagande mondiale contre Trump lancée depuis les élections de 2016 n’est rien d’autre qu’une tentative de coup d’État. Au-delà de la personne de Trump, ce qui est en jeu est la possibilité d’une entente et d’une coopération entre les États-Unis et la Russie, condition d’une paix mondiale. L’économiste américain et dirigeant du LaRouche Political Action Committee (LPAC) Lyndon LaRouche a affirmé que la réussite de ce coup contre Donald Trump pourrait créer les conditions d’une guerre y compris nucléaire à très court terme.

Au moment où circulent les preuves réfutant l’existence d’un hacker russe ayant piraté les courriels du Parti démocrate (base de la thèse de l’ingérence russe dans les élections américaines), la Chambre des représentants du Congrès a voté le 26 juillet à la quasi-unanimité les nouvelles sanctions contre la Russie, et le Sénat vient à son tour de voter en faveur des sanctions. Le représentant républicain John Duncan, l’un des trois élus ayant voté contre les sanctions, a déclaré sur Ria Novosti que « le durcissement des sanctions contre la Russie repose sur la supposée ingérence dans nos élections. Même si cela était vrai, ça a été totalement inefficace, et surtout la Russie nous a récemment aidé à combattre Daesh et à établir un cessez-le-feu en Syrie ». Ne reste plus à Trump, s’il veut éviter la guerre, que d’imposer son véto à ces lois.

Le LPAC est pleinement mobilisé de l’autre côté de l’Atlantique pour mettre en lumière ce vaste mensonge, qui a rendu la classe dirigeante américaine hystérique et aveugle au point d’agir contre les intérêts de leur propre pays et contre la paix dans le monde. Une émission spéciale va être diffusée ce soir sur le site larouchepac.com, dont nous vous donnons quelques éléments introductifs.

Revenons un an en avant.

Comme nous l’avons dit, l’ensemble de l’accusation d’ingérence russe repose sur le fait qu’un hacker russe surnommé « Guccifer 2.0 » aurait piraté les courriels du DNC (direction du Parti démocrate), pour les communiquer ensuite à Wikileaks, l’organisation de Julian Assange. Soit dit en passant, il est remarquable que le contenu de ces courriels, qui n’a jamais été réfuté, soit resté complètement en second plan, alors qu’ils prouvaient que le DNC avait interféré dans le processus des primaires démocrates en faveur d’Hillary Clinton contre Bernie Sanders, forçant même le président du DNC Wasserman Schultz à démissionner.

Les médias ont délibérément ’oublié’ qu’il n’y a pas eu une seule publication de courriels du DNC, mais deux publications distinctes. La première a été publiée le 22 juillet par Wikileaks, qui a insisté sur le fait que leur source était une « fuite » de l’intérieur et non un hacker. La seconde a été publiée le 5 juillet, c’est-à-dire antérieurement, par le fameux « Guccifer 2.0 », le « hacker russe » dont on sait aujourd’hui qu’il n’a jamais existé.

Tout a commencé le 12 juin 2016, lorsque Julian Assange a déclaré dans une interview sur la chaîne britannique ITV « qu’il détenait des courriels d’Hillary Clinton et s’apprêtait à les publier ». Le 14, le DNC a publié un communiqué disant qu’ils avaient découvert que leurs ordinateurs avaient été piraté. Le 15, quelqu’un se faisant appeler « Guccifer 2.0 » a revendiqué être responsable du piratage informatique et être la source de Wikileaks. Les documents de Guccifer 2.0, soigneusement empreints de ’marques russes’, ont été publiés le 5 juillet, c’est-à-dire avant la publication de Wikileaks le 22 juillet, dans le but évident de pré-empter les affirmations d’Assange sur le fait que ses documents provenaient d’une fuite interne.

Il faut noter que « l’analyse technico-légale » sur laquelle s’appuie le mémorandum publié lundi par les VIPS (anciens professionnels du renseignement pour le bon sens), prouvant l’impossibilité de l’existence d’un hacker, a été effectuée sur la base des fichiers publiés sur Internet, et pas sur les ordinateurs du DNC, qui ont été rendus inaccessibles aux enquêteurs. Le directeur du FBI de l’époque James Comey (qui a été viré par Trump) a affirmé que le DNC avait empêché le FBI d’y accéder, le rendant ainsi incapable de résoudre le crime du siècle – l’interférence de la Russie dans les élections américaines – puisque n’étant pas en mesure de se rendre sur la scène du crime. Peut-être craignait-il que ces agents n’en apprennent trop ?