Ukraine : nouveaux actes de terreur contre l’opposition

vendredi 19 mai 2017

Octobre 2016 se tient le premier congrès du nouveau parti politique « Corps national » créé par des membre et vétérans du Batallion Azov.

Le 9 mai, le soi-disant « Corps national » a organisé de nouvelles agressions contre deux dirigeants de l’opposition ukrainienne, Natalia Vitrenko et Vladimir Marchenko. Ce « Corps » se faisait appeler jusqu’à récemment le Bataillon Azov, que le Congrès américain considère comme un groupuscule « néonazi ».

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Alors que ces deux dirigeants du Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU) s’apprêtaient à participer aux commémorations du 9 mai de la victoire contre le fascisme, ils en ont été empêchés par des membres du groupe néonazi qui sont venus les menacer à leur domicile, sonnant et poussant des cris à leur porte d’appartement et tentant même d’en forcer l’entrée. Bien que prévenue, la police a pourtant refusé pendant cinq heures, de faire décamper les agresseurs, qui affirmaient que leur objectif était d’empêcher les deux anciens membres du Parlement, de participer aux cérémonies antifascistes.

Depuis 25 ans, l’économiste Natalia Vitrenko lutte contre la destruction de l’économie par le monétarisme et depuis deux décennies, elle met en garde contre la montée d’un mouvement fasciste, brandissant des bannières et des symboles rappelant ceux des nazis et de l’Organisation des nationalistes ukrainiens de Stepan Bandera.

En octobre 2016, le siège du PSPU avait été investi et toutes les archives du parti confisquées sous prétexte d’un différend commercial et remises au Service de renseignement ukrainien (SBU), qui tente d’inculper le Dr Vitrenko pour « séparatisme ».

Le 4 mai 2017, le Dr Vitrenko avait appelé les dirigeants mondiaux à enquêter sur les violations des « droits de citoyens ukrainiens à la liberté de parole, de pensée, d’expression, d’association politique et publique, à la liberté de se rassembler en vue d’actions et manifestations pacifiques. » Selon elle, si rien n’est fait :

Un Etat nazi se constituera prochainement en plein centre de l’Europe.

En s’adressant le 12 mai aux amis à l’étranger, Vitrenko a exprimé l’espoir que les dirigeants occidentaux interviendront pour obliger le gouvernement ukrainien à dissoudre le Bataillon Azov et ses ramifications comme le Corps national. Elle craint que les alliés de l’actuel ministre de l’Intérieur Avakov, qui ont soutenu des bandes néonazis, puissent tenter d’orchestrer un coup d’Etat militaire.