Dématérialisation de la propagande électorale : NON à un nouveau hold-up sur des élections libres !

mercredi 19 octobre 2016

Déclaration de Solidarité & Progrès :

Après avoir tenté en vain, en 2014, de supprimer la propagande électorale sur papier pour les élections départementales et régionales, le gouvernement revient aujourd’hui à la charge dans le projet de loi de finances pour 2017, cette fois à propos des prochaines élections présidentielle et législatives.

Ainsi, l’article 52 du projet de loi de finances pour 2017 (voir pdf ci-contre) propose de modifier les règles pour les élections législatives de juin prochain et de prendre la même mesure, par décret (!), pour la présidentielle !

Pour nous, attachés à la démocratie républicaine, la réception de la propagande électorale sous format papier :

  1. mobilise les électeurs en leur rappelant leur devoir de citoyen. La supprimer ne peut que stimuler l’abstention et les extrêmes ;
  2. permet à chacun, y compris celles et ceux ne disposant pas d’un accès à internet ou ne pouvant se rendre au préalable dans les lieux de vote, de prendre connaissance, loin du « bruit médiatique », des enjeux du scrutin ;
  3. garantit un traitement égal à tous les candidats qu’ils soient grands, petits, riches ou pauvres, qu’ils vivent dans les DOM, dans les circonscriptions des Français de l’étranger ou en métropole.
Propagande électorale de la présidentielle de 2012.

En réalité, les grandes formations politiques, pouvant faire l’avance des frais, paieront des sociétés privées pour diffuser dans les boîtes aux lettres des électeurs leur propagande, une prestation… qu’elles factureront comme des « frais de campagne » que l’État leur remboursera ! En clair, alors que les électeurs n’auront plus d’information sur les « petits » candidats ne disposant pas des ressources financières des grands, ils continueront à payer avec leurs impôts la propagande de ces derniers !

Vu ces éléments, nous soussigné(e)s, exigeons :

  1. la suppression de l’article 52 du projet de loi de finances pour 2017 ;
  2. l’introduction d’un bulletin de vote unique, pris en charge par l’État, où figurent des listes des candidats et des partis que l’on puisse désigner par une croix. Ce mode de scrutin, peu onéreux, existe depuis fort longtemps en Belgique, en Allemagne et ailleurs ;
  3. le maintien de la distribution à domicile des programmes de tous les candidats, afin de garantir la réelle égalité d’accès à l’information politique.

Un appel non-partisan a été lancé. Merci de le signer au plus vite et de le partager !