Eco-taxe, plans sociaux : Agro, Auto, Telecom - La Bretagne ne doit pas se laisser faire !

mardi 22 octobre 2013

Tract diffusé à 20 000 exemplaires par Solidarité et Progrès Bretagne

Alcatel Rennes, 100 emplois supprimés ; PSA, 1400 emplois ; Gad, près de 900 ; Doux, 1400 ; etc. Cette crise n’est pas une crise de l’industrie agro-alimentaire et automobile. Cette crise, c’est l’effondrement général de l’économie nationale, européenne et mondiale, qui frappe tous les secteurs. Elle provoque le chômage de l’ouvrier de l’agroalimentaire jusqu’au chercheur d’Alcatel, en passant par l’ingénieur automobile.

La faute à qui ?

D’abord au monde de l’argent, le grand patronat breton (Produits en Bretagne, Club des Trente, Institut de Locarn), les banques, les spéculateurs qui imposent un système de pillage du travail humain vers l’économie fictive, le grand casino de Wall Street et de la City. Ce sont les loups financiers, même s’ils se déguisent en blanches hermines.

La faute aussi à nos responsables politiques de droite comme de gauche, qui ont accepté la soumission à ce monde de la finance, entraînant aujourd’hui notre région dans cette situation. Lors de son discours du Bourget pendant la campagne présidentielle, François Hollande avait promis de lutter contre son ennemi, le monde de la finance. Une promesse non tenue.

La trahison du gouvernement

Pire, le gouvernement s’efforce par tous les moyens de renflouer les spéculateurs à coup de milliards d’euros, alors qu’il propose un pansement sans avenir pour la Bretagne, avec une somme dérisoire de 15 millions d’euros. L’écotaxe, elle, coûtera 60 millions aux entreprises bretonnes sur un an ! De qui se moque-t-on ?

La solution

L’Etat a perdu toute crédibilité : aux citoyens de lui en redonner, plutôt que d’écouter le tocsin du repli sur soi, version Marine Le Pen ou version autonomiste. La réforme bancaire de Moscovici votée en juillet 2013 a écarté la séparation stricte entre banques de dépôt et banques d’affaires. Il est donc urgent que les citoyens se saisissent de cette arme essentielle, si l’on veut ouvrir la voie à un nouveau système de crédit public remettant l’argent au service du travail. Il nous faut aussi recréer un protectionnisme intelligent, pour qu’enfin cesse la spirale du jambon allemand pas cher, qui mène les Français vers l’esclavage, comme les travailleurs des pays de l’Est, exploités en Allemagne.

Nous devons sortir de ce faux débat autour de l’écotaxe en mettant en place une politique ambitieuse de transport moderne pour désenclaver notre région, avec de grands projets de trains rapides de la nouvelle génération (aérotrains, lignes de désenclavement, etc.) et développer le transport fluvial en mettant les cours d’eau au gabarit adéquat. La Bretagne a également besoin d’énergie, que la multiplication des éoliennes ne peut lui fournir ! C’est dans des infrastructures de pointe qu’il nous faut investir pour construire l’avenir !

Résistance contre le monde de la finance

L’âme des Bretons est naturellement tournée vers le large, c’est-à-dire vers l’avenir et les générations futures. Les résistants bretons, qui furent parmi les plus nombreux, les plus courageux et les mieux organisés, aimaient la France non comme une possession que l’on brandit contre les autres, mais comme une institution offrant à chacun le droit de se libérer de tout ce qui voudrait asservir l’humanité et de s’élever à la dignité d’homme. Nous appelons tous les citoyens attachés à cette idée à se joindre à nous dans une nouvelle Résistance, pour briser les chaînes de ce système financier qui nous tue et mettre en œuvre nos solutions.

Comme nous l’avons dit aux élections régionales, la Bretagne doit devenir le « phare du nouveau monde ».