LaRouche réclame des frappes préventives contre l’oligarchie financière britannique

samedi 29 juin 2013

Suite à la publication du rapport le 23 mai de la banque d’affaires américaine J.P. Morgan appelant à un retour du fascisme en Europe, ainsi que du rapport annuel le 23 juin de la Banque des règlements internationaux (BRI) appelant à remplacer l’assouplissement quantitatif des banques centrales par une nouvelle salve encore plus violente de politiques d’austérité, l’économiste américain Lyndon LaRouche a lancé un appel à une mise en redressement judiciaire préventive des institutions financières de l’Empire britannique. [1]

LaRouche a insisté sur le fait que les Etats-Unis, ainsi que d’autres gouvernements, doivent annoncer clairement leur intention : cette tentative d’extorsion sans précédent par la BRI et J.P Morgan contre les citoyens et Etats souverains sera tuée dans l’œuf, de manière préventive. Les Etats-Unis, en particulier, doivent réorganiser la dette impayable de toutes les grandes banques de la City, de Wall Street et d’Europe, en plaçant la responsabilité de ces dettes sur la tête de ceux-là mêmes qui tentent de ré-instaurer le fascisme en Europe et ailleurs.

« Il faut de quoi les effrayer, a poursuivi LaRouche, avec une frappe préventive concrète, avant qu’ils ne mettent leur plan à exécution ». Puisqu’ils se sont dévoilés de manière aussi flagrante, au cours des dernières semaines, le gouvernement des Etats-Unis doit préempter leur prochain coup.

Si nous prenons simplement la quantité de dette détenue par ces mégabanques (et dont une partie a été reprise par la Fed et les banques centrales), « tout ce que les autorités de régulation ont à faire est d’exiger un appel de marge sur ces dettes et ils sont coincés comme de rats », a expliqué crûment LaRouche. [2] Une fois que leur état de faillite aura éclaté au grand jour, tout ce qui restera à faire sera de scinder immédiatement les banques en deux selon le principe de Glass-Steagall. Ceci signifie la saisie pure et simple des actifs ayant encore une valeur, détenus par les banques (surtout d’investissement) incapables de faire face, au profit d’une sorte d’Agence de résolution publique qui pourra les revendre plus tard. Quant aux autres actifs, toxiques, ainsi que les contrat dérivés [3], ils seront tout simplement « déchirés » ou éliminés.

Précisons que ceci n’a rien à voir avec l’Autorité de résolution prévue par l’Union européenne, qui vise au contraire à protéger en toute priorité les produits dérivés contractés entre les mégabanques, au cas où l’une d’entre elles ferait faillite, afin de s’assurer que le jeu puisse se poursuivre aux dépens du contribuable et/ épargnant.

Quant à la Réserve fédérale, la Banque d’Angleterre et la BCE, leur faillite de fait nous permettra de les remplacer par de véritables banques nationales, afin que nous puissions libérer la puissance du crédit productif public pour financer un grand plan de relance par l’investissement dans la recherche, l’infrastructure, l’éducation et la santé.

Il faut mettre l’oligarchie financière en faillite, prendre les devants avant qu’elle ne nous tombe dessus. J.P. Morgan et la BRI ont montré, avec la publication de ces deux rapports, qu’elles sont au bord de la crise de nerf et qu’elle craignent de voir la situation leur échapper. D’où les attaques explicites, dans ces deux rapports, contre le principe même de séparation bancaire, ainsi que contre la souveraineté des Etats et les constitutions adoptées dans plusieurs pays européens après la défaite du fascisme.

Passez à l’action : rejoignez notre campagne pour couper les banques en 2 !.


[2Un appel de marge est un pourcentage de garantie supplémentaire exigé par les autorités de régulation pour couvrir les fluctuations dans la valeur des titres détenus par les investisseurs et/ou spéculateurs.

[3Soulignons ici que les produits dérivés ne sont pas des actifs, mais des paris sur l’évolution à venir de la valeur des actifs sur lesquels il portent. Les produits dérivés détenus par les banques ne sont par conséquent pas inscrits au bilan, ce dernier étant constitué de la comparaison entre les actifs et les passifs. Des pertes encourues sur ces gigantesques paris peuvent toutefois venir, à tout moment, « balayer » une grande partie des actifs affichés au bilan.