Chroniques stratégiques

Le départ anticipé de Donald Trump du G7 pour rejoindre Kim Jong-un à Singapour pour une rencontre historique, tandis que les représentants de plus de trois milliards d’êtres humains se réunissaient à Qingdao pour le sommet de l’Organisation de la coopération de Shanghai (OSC), nous offre une belle métaphore du renversement en cours.

Les gardiens du vieil ordre néolibéral et de sa géopolitique impérialiste sont dans les cordes. En Europe, les développements politiques en Italie sont à mêmes de déclencher un processus capable de nous libérer enfin de cette véritable « occupation », qui nous empêche de mener une politique intérieure et extérieure cohérente avec nos intérêts nationaux et ceux de l’humanité.

Plusieurs développements à venir dans les prochaines semaines pourraient changer radicalement la donne et, comme nous l’avions souhaité lors de nos vœux pour la nouvelle année 2018, libérer le monde des griffes de la politique néoconservatrice, ce rejeton de l’impérialisme britannique.

À travers la faillite morale du modèle occidental néolibéral, c’est la faillite au sens littéral qui se manifeste, et que l’on retrouve invariablement, de façon sous-jacente, dans les évolutions politiques locales, qu’il s’agisse de l’Italie, de l’Espagne, de la Grèce ou de l’Argentine.

Du Forum économique de Saint Pétersbourg au Sommet de l’Organisation de la coopération de Shanghai, qui se tiendra les 9 et 10 juin à Qingdao, se met en place l’alternative au vieux système transatlantique à l’agonie.

Les temps sont durs pour les défenseurs invétérés de la démocratie qui, depuis le non danois à Maastricht, les « non » hollandais et français à la Constitution européenne en 2005 jusqu’au vote italien du 4 mars dernier, en passant par la Grèce en 2015, le Brexit et l’élection de Trump, ne trouvent décidément plus peuple à son pied.

Derrière les statistiques faussement optimistes de l’emploi qui repart et l’euphorie boursière gonflée aux stéroïdes du capital fictif, la réalité aux États-Unis et en Europe est celle d’une société en pleine désintégration. Comme le disait le président Roosevelt en mar 1933, « Sans vision, le peuple meurt ».

Chaque jour ou presque apporte son lot de nouvelles révélations, exposant toujours plus le « cabinet noir » à l’oeuvre derrière le « Russiagate », c’est-à-dire cette tentative de putsch contre la présidence Trump menée à travers l’enquête du procureur spécial Robert Mueller.

Tout allait bien Madame la Marquise, jusqu’à ce que ces affreux populistes, eurosceptiques et antisystèmes italiens ne viennent gâcher la fête. En effet, l’accord de gouvernement entre la Ligue du Nord et le Mouvement des cinq étoiles a déclenché une véritable panique, depuis les chancelleries européennes jusqu’aux marchés financiers.

Le mouvement de l’économiste et homme politique Lyndon LaRouche aux États-Unis (LPAC) a publié le 17 mai un mémorandum visant à identifier les véritables responsables de cette ignominie, dont Netanyahou et Trump ne sont que les idiots (dangereux) utiles.