Congrès du PS à Toulouse :
« c’est foutu » ??

mardi 30 octobre 2012

Les militants S&P de Toulouse étaient au rendez-vous le week-end dernier devant le Congrès du PS. Un Congrès avec une base militante inexistante, des propos qu’on nous avoue ne pas pouvoir tenir, des voix qui relayent qu’il faut couper les banques en deux « et même en trois ou en quatre » en même temps qu’elles sont décontenancées par le bal des grosses cylindrées déposant éléphants, éléphanteaux et autres men in black embourgeoisés. Et de nous dire tout bas, la larme à l’oeil que « c’est bien foutu ».

Une ambiance pas à la hauteur des circonstances d’un monde qui, sous le joug des renflouements bancaires, est soumis à une austérité meurtrière et à un risque de guerre flagrant.

  • En France, on voit s’approcher la perspective d’une intervention au Mali qui, sans apporter à l’Afrique un vrai projet de développement, conduirait à un désastre stratégique.
  • La Russie vient, elle, de procéder à des essais de ses trois armes nucléaires – navales, terrestres, aériennes – les plus importants depuis la chute du Mur.
  • En Asie, on assiste à la soudaine « résurrection » de la querelle empoisonnant les relations entre la Chine et le Japon, à propos d’îlots contestés de part et d’autre.

Le contraste entre cette situation et les préoccupations des « dirigeants » donne l’impression d’une « drôle de guerre » ne disant pas son nom mais que l’ensemble de la population ressent malgré le silence complice des médias.

Penser que ces événements ne seraient que le fruit du hasard ou des circonstances, reviendrait à faire preuve d’une grande naïveté. Quiconque a étudié l’histoire des derniers conflits mondiaux y reconnaît la méthode plusieurs fois éprouvée de l’oligarchie financière : recourir à la guerre et au chaos pour protéger son système de pillage spéculatif à l’encontre des peuples. Pour éviter la guerre, il faut lui couper l’herbe sous le pied en coupant les banques en deux avec un Glass-Steagall Act, car seule une orientation massive de crédit vers une grande politique de développement à l’échelle de l’Europe et du monde créera les conditions de la paix entre les pays.

Ce sont ces propos que nous avons distribués sous la forme d’un millier de tracts - et en main propre, à Laurent Fabius, Pierre Moscovici, Christophe Borgel et de nombreux responsables. Mais à l’entrée du Congrès du PS de Toulouse, « ces gens-là » semblaient hors du monde.

Nous avons même assisté au renvoi manu militari (5 gros bras) de 2 militants de la vieille garde socialiste venus offrir quelques paroles acérées sur un air de musette ; aux visites continues des RG, de la police, de la sécurité, d’une presse dite « officielle », mais plutôt une officine, car tentant d’enregistrer incognito (via iphone) nos réponses à leurs questions hors du temps ; ou à un comité politique aseptisé se demandant ce qu’on pouvait bien venir faire là, distribuant un tract sur le risque d’escalade vers un conflit mondial depuis la Syrie...

Visiblement les socialistes exercent le pouvoir mais n’en mesurent aucunement la responsabilité ; c’est aux citoyens éclairés de leur montrer la voie à suivre.

Solidarité & Progrès Toulouse