Brèves

Depuis l’arrivée de Curiosity sur Mars, Jacques Cheminade revient dans tous les esprits

lundi 13 août 2012

13 août 2012 (Nouvelle Solidarité) – C’était inévitable : avec l’arrivée du rover martien Curiosity sur la planète rouge, une certaine gêne s’est soudainement installée dans le microcosme médiatique parisien. Que n’avait-on pas dit et écrit d’énorme sur Jacques Cheminade ? Ri-di-cule, répétait-on en cœur, ce candidat qui proposait avec lucidité, et en parfaite cohérence avec le reste de son programme, de remobiliser, en relançant l’aventure spatiale, nos économies en perte de vitesse. Depuis l’époque de De Gaulle et de Kennedy, l’espace, on le sait, est une source intarissable de richesses, de nouvelles technologies, de découvertes et de cet optimisme si précieux dont on a tant besoin.

Pourtant, pour certains, s’abaisser est un geste presque naturel. Eric Zemmour dans la novlangue branchée si typique des utilisateurs de twitter lança : « Curiosity s’est posé sur Mars. On va bientôt voir des images de la maison de Jacques Cheminade ». Le député UMP de la droite populaire et terrienne Lionel Luca y allait lui aussi avec sa petite musique : « Cheminade est bien arrivé sur Mars ce matin pour ses vacances à bord de Curiosity... la NASA est enthousiaste, nous aussi ! ». Aurélien Véron, proche de Madelin et ex-président d’Alternative libérale, poussait encore plus loin en twittant : « La NASA décroche une médaille d’or au 237 milliards de mètres. Cheminade disqualifié, l’homme est vert ».

D’autres médias, espace aidant, ont su retrouver une certaine hauteur. D’abord le Huffington Post qui a sollicité Cheminade pour écrire une tribune pour son blog. Ensuite, Le Parisien qui a posté un petit interview vidéo sur son site, Europe 1 et enfin Slate.fr qui, sous le titre « Jacques Cheminade : Il faut un Glass-Steagall Act pour conquérir Mars », écrivait qu’ « Avec Curiosity, la NASA fait considérablement avancer le projet de Jacques Cheminade de terraformer Mars. Mais ça ne suffira pas : il faut d’abord séparer les banques d’affaires des banques de dépôt. »

Enfin, signalons la fraîcheur et l’optimisme de l’éditorial de Gilles Debernardi dans Le Dauphiné Libéré :

Il y a de la vie sur terre !

par Gilles Debernardi, 6 août 2012, Le Dauphiné Libéré

Jacques Cheminade en rêvait, la Nasa l’a fait ! Enfin presque. Pendant la campagne présidentielle, en dépit des railleries, l’atypique candidat promettait des conquêtes interstellaires. Selon lui, limiter notre horizon au plancher des vaches revient à accepter la décadence. Que chacun, vite, accroche son rêve à une étoile ! Il s’agit d’en finir avec le slogan “no future” qui nuit gravement à la santé des jeunes du XXI e siècle. “Le silence éternel des espaces infinis”, qui effrayait jadis Pascal, nous parle désormais.

L’Agence spatiale américaine adhère au programme du parti “Solidarité et Progrès”. Ce matin, défrichant l’utopie, un robot scientifique tentera de se poser sur Mars.

Curiosity, qui porte bien son nom, doit engager là-haut une vaste exploration géologique. Il y cherchera du carbone organique et autres traces d’un environnement qui aurait été “habitable”. Allez, au moins par des microbes…

À défaut de “petits hommes verts”, la planète rouge abrite de nombreux secrets. Leur mise à jour, au-delà des enjeux économiques, pourrait éclairer le mystère de nos origines.

Partout dans le monde, pareille perspective apporte un regain d’enthousiasme. C’est que l’esprit de découverte anime l’espèce humaine depuis la nuit des temps. À le voir se manifester une nouvelle fois, l’œil fixé sur les astres lointains, on reprend espoir. Voici la preuve qu’il y a encore de la vie sur Terre !