Brèves

Reflets de campagne : le combat de Solidarité & Progrès aux législatives de 2012

mardi 3 juillet 2012

Plusieurs candidats de Solidarité & Progrès aux élections législatives du 10 juin, en écrivant ces lignes et en vue de combats futurs, tentent de résumer ici ce qui mérite d’être retenu de leurs campagnes, riches en anecdotes, rencontres, échanges et expériences. Plusieurs militants ont transformés leurs blogs afin de continuer à inspirer la bataille.


Amis députés, entendez-vous le Glass-Steagall qui arrive ?

Par Vincent Crousier

6 candidats ont défendu avec panache le programme de Solidarité et Progrès de lutte en trois étapes contre la finance folle dans la région Midi-Pyrénées, Jean-François Grilhault-des-Fontaines dans le Tarn-et-Garonne ; Cédric Gougeon, Claire Crousier-Arniella, Clément Satger, Guy Syry et Vincent Crousier en Haute-Garonne.

Les citoyens rencontrés étaient incrédules face à des candidats qui n’ont que faire du politiquement correct. Comme l’illustre cette réaction recueillie dans ce café du village de Fontenilles, où Guy est entré pour une prise de parole : « Nous avons eu un vrai moment d’échange et de débat. C’est rare qu’un jeune homme n’ait pas froid aux yeux pour discuter de la politique en public, de la vraie politique. »

Ou encore à Flourens, où, à la buvette de la fête du village, tout en buvant un verre de sangria, un citoyen a reproché à Jacques Cheminade d’avoir parlé de Mars pendant la présidentielle : « Il fallait parler que du Glass-Steagall ! Qu’est-ce qu’il est allé parler de Mars ?! On sait bien que c’est l’exploration spatiale qui donne un avenir aux peuples, mais les médias s’en sont servis pour le massacrer ! Il fallait parler uniquement du Glass-Steagall : c’est génial, ça : ça élimine la Fed américaine et redonne leur souveraineté aux peuples ! » Et oui, in vino veritas !

Dans la série « tout le monde connaît et a compris Cheminade », il y a cette réaction qu’a recueillie Cédric. En faisant du porte à porte, une jeune femme semble réagir sans grande surprise : « Ha oui, Cheminade, je connais bien. » Après une discussion sur la raison de notre campagne, elle nous montre le projet de Jacques Cheminade que son beau père lui avait prêté, laissé sur la table d’entrée...

Clément, lui, à son habitude, a pris ses interlocuteurs au dépourvu. Sur le marché de Balma, rencontrant l’un des candidats des « grands » partis, il lui a dit tout de go : « C’est courageux de vous présenter, parce que contre moi, vous n’avez aucune chance ! »

Les 6 candidats ont également porté les solutions internationales de S&P au niveau local. A une réunion de la Fédération des Conseils de parents d’élèves où il était question des « 10 urgences pour la rentrée 2012 », alors que les autres candidats voulaient évidemment tous davantage d’enseignants, un retour des RASED, plus de moyens…, Claire s’est étonnée que « personne ne semble se rendre compte que nous vivons l’effondrement de la totalité du système bancaire mondial. Il faut éliminer la spéculation du financement de nos écoles avec la loi Glass-Steagall, et retrouver le contrôle sur l’émission de crédit. Ce n’est qu’en agissant à ce niveau là que nous pourrons à nouveau lancer des projets aux frontières de nos connaissances, seuls à même de motiver des enfants qui parfois ne voient même plus l’intérêt d’aller à l’école ! ».

Jean-François, lui, a situé l’enjeu de l’aérotrain et du crédit productif public lors d’une réunion d’ATTAC à Nègre-pelisse sur les transports, qui font cruellement défaut en Midi-Pyrénées : « Le TGV est une technologie dépassée. Solidarité & Progrès propose le développement de l’aérotrain : sans roue, c’est plus rapide, il n’y a pas de frottements, donc ça consomme moins d’énergie et il n’y a beaucoup moins d’emprise au sol. »

En deux semaines de sprint politique, les 6 candidats ont trouvé une population prête à se retrousser les manches… à conditions que leurs représentants comprennent l’urgence de la situation.


Argenteuil sans la City ni Wall Street,

Par Christine Bierre

Ces législatives ont été l’occasion pour moi-même et mon suppléant, Amar Benoun, un dirigeant associatif très connu localement et ancien syndicaliste CGT à la SNECMA, pour commencer à implanter Solidarité & Progrès dans cette troisième ville de l’Ile de France qu’est Argenteuil. « Il ne faut plus que les idées de Solidarité & Progrès soient un luxe ; il faut les faire descendre dans les quartiers populaires », a souvent dit Amar Benoun lors de cette campagne.

Durant trois semaines, les candidats se sont déployés sur tout le territoire de cette large 5ème circonscription qui couvre l’agglomération des communes d’Argenteuil-Bezons, assurant une présence quasi-quotidienne dans les 4 grands marchés, les deux gares et inondant de professions de foi les boîtes aux lettres de ce grand district : depuis le Val d’Argent Nord et Sud et les Coteaux, à Orgemont, en passant le Val Notre-Dame et le centre ville.

Ce fut l’occasion de découvrir tout le potentiel de cette agglomération qui souffre encore de la réputation sulfureuse laissée par les émeutes de banlieue de 1991. Chacun garde en tête les déclarations scandaleuses de Sarkozy promettant le kärcher à la racaille des banlieues dans un discours prononcé à la Dalle, le quartier le plus populaire de la circonscription.

Aujourd’hui, bon nombre de ces quartiers ont été rénovés, chacun disposant même de son propre jardin décoratif, mais restent encore les deux principaux problèmes : un taux d’échec scolaire et de chômage énorme de plus de 30% dans les quartiers populaires où l’immigration et les populations issues de l’immigration représentent plus de 23%. Le premier problème engendre le deuxième. L’échec scolaire dans des classes qui dépassent souvent les 30 élèves, venant de très nombreuses origines nationales, et des enseignants qui, depuis la fermeture des Instituts de formation des maîtres, n’ont plus la formation nécessaire pour s’attaquer à ces problèmes, conduisent inévitablement à l’échec scolaire.

Deuxième problème de taille : avec 209 millions d’euros de dette dont 96% est toxique, Argenteuil se situe à la troisième place du palmarès national ! Argenteuil sans la City ni Wall Street, l’un des slogans de notre campagne, ne pouvait donc mieux tomber. D’autant que cette dette, initialement contractée par Dexia Crédit Local est aujourd’hui détenue par les grands noms de la finance internationale : Crédit Suisse, UBS, JP Morgan, Royal Bank of Canada, Morgan Stanley, HSBC, BNP Paribas !

Le son de notre trompette appelant les populations à se mobiliser pour faire tomber la citadelle de la finance folle, avec notre projet en trois étapes, a sonné pour la première fois à Argenteuil lors des législatives. Trop peu encore pour avoir un bon score dans une élection où la volonté de donner une majorité à François Hollande et de chasser la droite l’a très largement emportée et où les mouvements associatifs très implantés localement ont été aussi très présents.

La bataille continue cependant, à Argenteuil et au niveau national, pour libérer la France de ce nouvel occupant financier, rétablir son excellence scientifique, sa puissance industrielle, un haut niveau éducatif, son esprit républicain.


Une campagne pionnière sur le front du nucléaire

Par Johanna Clerc

Fessenheim. Dans la IVe circonscription du Haut Rhin, l’avenir de la centrale nucléaire, l’une des plus vieilles en France, polarise le positionnement politique. A gauche, on a promis de la fermer d’ici à 2017 pour faire plaisir aux amis écologistes… A droite, on veut la garder le plus longtemps possible, pour faire plaisir aux amis nucléocrates et gagner des voix. En jeu, ce sont des milliers d’emplois qualifiés et une source d’énergie abondante et bon marché. Pour ne pas perdre leur centrale et leurs emplois, les citoyens du Haut Rhin ont donc largement voté pour le député sortant UMP, Michel Sordi… Fin de l’histoire ?

Et bien non ! Car la candidature de M. Xavier Elbel, candidat de Solidarité et Progrès, est venue perturber cette gué-guerre politique médiocre. Tout d’abord, pour rappeler qu’à Fessenheim comme ailleurs, la question urgente est la séparation stricte entre banques de dépôt et banques-casino, pour laisser sombrer la spéculation et réorienter l’argent vers l’économie réelle et les grands projets d’avenir. Dans ce contexte, il est alors possible de dépasser le débat stérile et étroit autour de la centrale. Car si elle peut encore fonctionner une vingtaine d’années, elle n’est pas éternelle et en 2025, ce seront 37 réacteurs français qui auront plus de 40 ans.

Avec notre campagne dans cette région du Haut Rhin, nous avons ainsi tracé un sillon pour l’avenir du nucléaire en France, en étant les seuls à militer pour la construction d’un nouveau réacteur de 4ème génération, plus performant et plus sûr, sur le site de Fessenheim. La majorité des personnes que nous avons rencontrées a reconnu que c’est en réalité la vraie solution au problème. Rien de plus évident, surtout pour ceux qui ont vécu les débuts de la centrale, comme ce monsieur rencontré à Blodelsheim : « Et bien oui ! Quand on a construit la centrale, on a laissé la place pour un nouveau réacteur, c’est une évidence, ce que vous dites ! »

Sur le peu de temps disponible pour cette campagne, nous aurons été très présents sur le terrain : porte à porte, distribution de tracts dans les marchés, à la foire de Cernay, devant les supermarchés, aux sorties de l’usine de potassium de Thann, de THK, de Dupont de Nemour, de Faurecia, rencontre avec plusieurs maires. M. Cheminade a également créé l’événement en se rendant à Cernay, sur le marché puis devant un supermarché. De nombreuses personnes sont alors venues à nous, surprises et contentes de cette rencontre.

Par exemple, ce jeune homme : « M. Cheminade, j’ai voté pour vous, parce que vous êtes le plus anti-mondialiste ! » Puis, au bout de quelques minutes de conversation : « Bon, qu’est-ce que l’on fait maintenant ? »

Quand il s’agit d’aller porter un projet pour le pays dans la population, le terrain est ouvert, vaste et la concurrence ne se bouscule pas : dans tous nos déploiements, nous n’avons rencontré qu’un seul militant, le neveu du candidat UMP. De même, M. Elbel fut le seul candidat à avoir répondu aux questions du Syndicat viticole de Cernay, ce qui a suscité un intérêt particulier dans ce secteur.

Finalement, malgré les faibles moyens disponibles, nous avons créé un potentiel très prometteur dans la région, avec 399 citoyens qui ont répondu par un vote militant, porteur d’espoir et d’engagement pour l’avenir. Ces gens, ainsi que tous ceux qui n’ont pas osé voter Elbel parce qu’ils n’y croyaient pas ou parce qu’ils se sont emprisonnés dans la logique du vote « utile », ont reconnu que nous étions les seuls à amener un projet sérieux, concret et ambitieux pour la région.

Laissons donc à l’histoire le soin de balayer les combines électoralistes habituelles. Quant à la campagne de M. Elbel, elle lance le défi à tous les Français : reprendre les rênes du crédit et faire de Fessenheim un modèle pour le futur du nucléaire en France. Alors, à vous, à nous de faire résonner le plus fort possible notre appel au Glass-Steagall dans le Haut Rhin, mais aussi partout ailleurs !


Reflets de campagne dans les Vosges

Par Agnès Farkas

Pour le touriste, la douceur des paysages vosgiens vaut le détour. Mais si le séjour se prolonge, très vite apparaissent les stigmates d’un effondrement économique qui paralysent le département. C’est pour défendre le futur de la région que Jean-Marie Mangin, maire de la petite commune de Varmonzey (30 habitants) et moi-même, sa suppléante, nous nous sommes présentés dans la 4ème circonscription.

« Tout est au ralenti, chez nous ! » vous diront les vosgiens

C’est une réalité, le TGV y roule à la vitesse d’un omnibus, les grandes industries du textile ont quasiment disparu, et si la région est très boisée, la France importe désormais son bois, non plus de l’est du pays, mais de l’est du continent. De plus les grandes industries papetières sont en voies d’extinction… et pour ajouter au pire, toute la région Lorraine est entrée en récession avec un PIB négatif de 0,04% sur le premier trimestre 2012.

C’est donc dans une région déprimée que les parasites s’installent : comme l’industrie du jeu, avec le magna des casinos, Partouche, qui rafle les zones de cure thermale (Vittel, Contrexéville, Bains les Bains) ou le lowcost, avec Ryanair, qui s’installe, tel un tique, sur une ancienne base de l’Otan désaffectée, juste à côté de Mirecourt où le chômage est endémique sans fournir les moyens de recrutement qui pourraient y palier.

Un maire déterminé et une femme-sandwich

Cette circonscription est essentiellement rurale, composée de onze cantons et 274 communes de petite taille. C’est agréable la campagne, surtout lorsqu’elle est ensoleillée, mais il est inutile de planter une table militante et un panneau en espérant croiser un électeur potentiel dans des villages peu peuplés en journée. Nous avons alors organisé un plan stratégique en ciblant les marchés et les mairies. C’étaient de bien petits marchés comprenant deux à quinze chalands.

Qu’importe ! Déguisée en femme-sandwich (habillée de deux affiches électorales cartonnées), alors que Jean-Marie empoignait les tracts, nous avons circulé dans les rues de villages en villages, allant à la rencontre des habitants et de leurs élus qui nous ont fait bon accueil, contents de trouver enfin « de vrais militants ». Du coup, de nouveaux amis (élus et administrés) ont rejoint la campagne en distribuant des tracts autour d’eux.

La presse locale a été aussi d’un certain appui puisque Jean-Marie est passé sur FR3 Lorraine sud, sur France Bleue, deux fois sur Vosges télévision, et dans plusieurs articles de Vosges matin. L’un d’eux portait sur les difficultés de financement des candidats : « Pour les ’petits’, c’est parfois un véritable acte militant et un sacrifice financier et personnel. Seul candidat sous l’étiquette de ’Solidarité et Progrès’ pour Jacques Cheminade, Jean-Marie Mangin, le maire de Varmonzey dépense près de 4 500 euros pris sur ses deniers personnels pour les professions de foi, les tracts, les bulletins de vote et le collage des affiches. ’C’est à l’économie vu que c’est moi qui paye, il faut y croire’, explique le candidat vosgien... »

Contrairement aux autres candidats, nous nous sommes abstenus de faire des promesses intenables dans ces temps de crise, mais nous avons promis que seul un soutien de la population à notre plan pour un Glass-Steagall mondial porterait une alternative à une crise qui fait des ravages bien au-delà du département. Nous avons été entendus puisque dans certaines communes nous avons obtenu des scores allant de 16 à 53 %, dans une circonscription où le score total a été de 0,83 %.

Une équipe appelle désormais par téléphone les habitants du canton qui répondent bien (nous retrouvons nos électeurs) et certains sont prêts à poursuivre l’aventure avec nous.


Journal d’un candidat !
Éloge de la minorité ! (Première partie)

Par Edouard Gnininvi

En décembre 2011, je tombe sur un tract de Solidarité et Progrès, diffusé sur le marché de Noël. Pour moi qui suis passionné de politique et avide de changement, ce document souffle comme un vent de fraîcheur sur cette campagne électorale. Les grands médias ont su jusqu’ici, inconsciemment ou non, mettre en exergue ce qu’il y a de plus fétide dans la vie politique du pays et je trouve çà lamentable. Cette façon d’aborder le débat publique constitue à mon sens le meilleur tremplin pour la propagation des idées du Front National. Pour qui travaille la presse ? Faire de la politique un spectacle ne contribue pas à la force des idées et à la richesse du débat publique : c’est le moins qu’on puisse dire.

Je découvre donc, avec ce tract, une pensée politique et des sujets enfin à la hauteur de mes attentes citoyennes. Cet élan hivernal spontané vers Solidarité et Progrès ne sera pas durable, car comme de nombreux citoyens, mon sens critique résiste très mal au traitement accordé au candidat Cheminade par les grands médias.

L’ennuie avec la calomnie, c’est que même fondée sur le mensonge, elle génère le doute. Ainsi Cheminade serait un gourou de secte ! La conquête spatiale qui occupe certes un espace non négligeable dans la propagande politique du mouvement se retrouve déformée, en pôle position occultant toute la dimension sociale et la pertinence économique et politique du modèle prôné par Solidarité & Progrès.

Mes origines africaines sont interpellées par les propos tenus sur l’Afrique, son nécessaire développement dans le respect des peuples. Il y a un candidat au moins avec un discours lucide sur ce continent soumis au pillage international ! Pour moi c’est un indicateur de la fiabilité du discours. En avril, comme représentant syndical, je suis à Paris pour la négociation d’un PSE.

Au détour de débats animés face au patronat, je descends fumer une clope sur le parvis de la Gare de Lyon. Et là, à quelques mètres j’observe Jacques Cheminade en train de donner une interview à une chaîne télé. Je sollicite auprès d’un accompagnateur du personnage politique la possibilité de lui dire deux mots : en fait, je tiens à le remercier pour ses positions courageuses et son discours volontariste sur l’Afrique. C’est une courte discussion en off mais les journalistes fidèles à leurs mauvaises habitudes laissent tourner une caméra en catimini ! C’est ainsi que Jacques Cheminade sera balancé au « 20h » de TF1 en pleine conversation avec un Rasta qui pourrait-être un sdf squattant le parvis de la Gare : au téléspectateur d’interpréter la symbolique ! Je devrais leur faire un procès ! Si cela pouvait renflouer les caisses du Parti !

Bref c’est ainsi que je me suis trouvé avec « le Sursaut » qui m’en apprend plus sur le programme de l’Ovni de la campagne présidentielle. Je reste néanmoins sur la défensive, sensible aux discours des médias quand bien même je serais enclin à donner ma voix à ce tribun d’exception !

Chaque fois que je parle de S&P autour de moi, je rencontre toujours scepticisme et défiance. Le résultat 0,28 % est affligeant mais la réaction du candidat défait au lendemain du 1er tour au siège du parti devant les irréductibles est frappante de sportivité et de lucidité ; de plus, ayant suivi l’émergence d’une opposition clandestine à la dictature militaire sous des cieux tropicaux, j’ai conscience que la résistance s’appuie toujours sur le volontarisme d’une infime minorité. Le score n’est jamais à la mesure de l’apport idéologique ; j’entends l’appel pour les législatives et je me dis qu’il faut que je me rachète : je n’ai pas voté JC. Je serai candidat dans ma circonscription pour faire connaître le mouvement, en fait, pour défaire les calomnies et donner à mon humble niveau une chance aux idées de diffuser.

La suite au prochain épisode (2ème partie) :
S&P dans la 4e circonscription de Côte d’Or.


Six candidats Solidarité & Progrès en Bretagne !

par David Cabas

A peine la campagne présidentielle terminée, nous nous sommes mis au travail afin de présenter le maximum de candidats en Bretagne pour continuer à défendre les idées avancées par Jacques Cheminade lors de la présidentielle. Au total 6 candidats ont relevé ce défi.

Aidés de quelques militants, les candidats ont opéré en véritables fourmis ratissant le terrain avec le porte à porte, les marchés, les sorties des entreprises et autres. Nous avons pu constater que les idées de Solidarité & Progrès sont de plus en plus reconnues comme intéressantes et à creuser.

Nous avons été couverts par les médias locaux, les journaux, les télés, les radios. Ouest France a fait une couverture web originale, chaque candidat devant répondre à 10 questions rapidement. Il y a eu aussi les classiques questionnaires des journaux et quelques interviews radio. Le point culminant de la couverture médiatique a été celle de France 3 Bretagne des candidats réunis sur le marché de Malestroit.

Certains candidats comme Alexandre Noury et David Cabas ont aussi tenté quelques nouveaux supports de campagne pour faire connaitre nos idées. Alexandre distribua en porte à porte plus de 500 dvd avec des videos de la campagne présidentielle, et David a lui distribué 5000 cd avec un mini discours aux sorties des supermarchés !

Aujourd’hui, malgré nos faibles résultats, la campagne a aussi été marquée par les nouveaux militants qui ont appris à défendre des idées face aux citoyens, de nouveaux contacts avec les acteurs politiques, sociaux et associatifs, des milliers de nouveaux citoyens qui ont pu réfléchir avec nous à nos propositions face à la crise. A l’heure où j’écris cet article, l’enthousiasme hollandais s’est déjà envolé, la rose à déjà fané, il ne reste plus que les épines ! Alors face à cette grande désillusion nous continuons sur les terrains où nous avons été candidats à apporter aux citoyens le goût pour notre résistance contre le monde de l’argent-roi !


En Seine et Marne, Solidarité & Progrès de père en fils !

Par Florentin Lesselier

Le samedi 26 Mai, je m’aperçois avec stupeur qu’un bon nombre de mes affiches de campagne ont été enlevées alors que celles des autres candidats demeurent. Le 11 Juin, je reçois sur ma boite mail un courriel de soutien d’une dame qui habite une commune voisine et qui me dit que chez elle aussi, mes affiches ne sont plus. A la fin du message, elle me dit « vous faites peut-être de l’ombre. C’est plutôt encourageant, finalement. »

Alors pourquoi tente-t-on de supprimer délibérément les affiches d’un « petit » candidat et pourquoi cette dame pense-t-elle que je dérange et que c’est bien ?

En termes de pourcentage mon score, comme ceux d’autres candidats Solidarité & Progrès, a été le double de celui de Jacques Cheminade durant la présidentielle. Pour bon nombre de citoyens qui avaient trouvé son projet intéressant mais avaient choisi de voter « utile », notre présence aux législatives, dans la continuité, a montré que nous étions vraiment sérieux et que ces idées devaient être mises sur la table.

Durant ce mois de campagne, beaucoup des jeunes de mon âge où des moins jeunes ont été particulièrement étonnés de voir un père et son fils qui ne sont pas dans un « gros » parti et qui ne sont pas pessimistes, venir à leur rencontre, au porte à porte et dans les marchés.

L’édition du Parisien de Seine-et-Marne Nord du 23 mai 2012 a même consacré un petit article à la « plus famille » des campagnes, dont le père, suppléant, et le fils, candidat, ont pris au sérieux les idées « optimistes » de Jacques Cheminade !

Dans ma circonscription, il y a une fracture entre deux mondes : le monde rural, où les métiers agricoles et productifs disparaissent et la population vieillit mal, et le monde urbain, peuplé de jeunes qui travaillent dans les services peu payés ou qui cherchent du travail et deviennent pessimistes. Une fracture et des problèmes entre deux populations qui ont, je pense, une même origine : la crise !

Les autres candidats de la circonscription, surtout ceux de gauche, ont abordé le fait qu’il fallait augmenter les emplois et le pouvoir d’achat mais personne n’a osé aborder une solution crédible pour résoudre la crise. Nous avons dit haut et fort, dans cette campagne, que c’est en coupant véritablement et et de la manière stricte les banques en deux, à la manière de Glass-Steagall, pour arrêter de renflouer celles qui ont joué et perdu et pour financer de grands projets d’infrastructure pour relancer l’industrie du pays, que nous pourrons sortir de cette crise et résoudre nos problèmes quotidiens.

Pourtant, certains des candidats m’ont dit « nous sommes, aussi, pour cette séparation des banques, c’est nécessaire » mais ça ne figurait pas dans leur programme et je suis sûr qu’ils n’en ont pas parlé aux citoyens, même si certains ont fait campagne sur le terrain. Comme si les gens préféraient qu’on parle des problèmes plutôt que de leurs causes. Peut-être ne réalisent-t-ils pas encore à quel point cette mesure a été décisive dans les années 30 aux États-Unis et à la libération en France.

C’est cette approche là, ce lien entre le local et le national, voir l’international, qui a intéressé les gens qui ont voté pour nous. Agir sur les causes pour mieux résoudre les problèmes, surtout au vu de la situation dramatique dans laquelle se trouve l’Europe. Une personne, pendant la campagne me confia : « M. Cheminade va au fond des choses, il pense à long terme, il s’attaque aux causes. »

La campagne terminée, en retournant sur le terrain, des réactions m’ont interpellé : « Les élections, c’est terminé, que faites-vous ? », « Vous êtes encore là, c’est bien. » La bataille continue.