Brèves

Et Jacques Cheminade rira le dernier

lundi 2 juillet 2012

2 juillet 2012 (Nouvelle Solidarité) — Il n’est pas inutile, profitant de l’avantage qu’offre le recul avec le temps, de revenir sur le traitement que les grands médias ont réservé au candidat présidentiel Jacques Cheminade, traitement parfois qualifié d’« attentat journalistique ».

En général, suite à une question farfelue d’un journaliste, c’est la réponse du candidat qui fut qualifiée de « ridicule », de « pas sérieux », « émanant d’un hurluberlu » voire d’un « farfelu ».

Vraiment ? Examinons quelques cas type.

LES JEUX VIDEO VIOLENTS PEUVENT S’AVERER NEFASTES

Constatant l’absence totale d’émotion dont faisait preuve le tueur Mohamed Merah lors des actes abominables commis dans le sud de la France, Jacques Cheminade avait suggéré que le comportement du tueur était peut-être le résultat d’une exposition à des jeux vidéos violents, qui désensibilisent à la violence et facilitent le passage à l’acte.

Or, le 24 juin, chez Ruquier, Jean-Marie Pontaut, journaliste de l’Express et co-auteur avec Eric Pelletier de L’Affaire Merah, l’enquête, a confirmé que Merah était un adepte passionné de jeux vidéo ultraviolents.

Notons par ailleurs les aveux, lors de son procès, du tueur norvégien d’extrême droite Anders Breivik, lui aussi un inconditionnel des jeux vidéo violents. Le tabou qui prévaut à ce sujet n’est sans doute pas étranger au fait qu’avec Vivendi, Ubisoft, Gameloft, Zenops, et 300 autres PME, la France est l’un des plus gros producteurs mondiaux de jeux vidéo.

OBAMA MERITE LA MOUSTACHE D’HITLER

Quelle outrecuidance ce Cheminade qui, en se déclarant d’accord avec les accusations lancées par l’économiste américain Lyndon LaRouche, osa comparer certains aspects de la politique de Barack Obama à la politique d’Adolf Hitler, en particulier sa politique de triage des malades et sa politique d’assassinats ciblés par drone.

En France, depuis quelques semaines, suite aux révélations du New York Times, la « face cachée » d’Obama finit par apparaître. Le 7 juin, dans sa rubrique sur France Info, le journaliste Jean-Christophe Martin ironisait : « Il n’a qu’une obsession : liquider. En presque quatre ans, il a déjà des dizaines de morts sur la conscience, sans doute plus. C’est un tueur redoutablement intelligent et organisé : avant de choisir une cible, il l’étudie soigneusement, et même dit-on avec un soin maniaque. Ce psychopathe suit toujours le même rituel macabre : sur son bureau, il étale un jeu de cartes, on les appelle "les cartes de baseball". Sur chacune de ces cartes qui sont en fait des fiches, une biographie plus ou moins détaillée, une photo. Le bureau sur lequel sont posées ces fiches mortelles n’est pas n’importe quel bureau, il est sans doute ovale, le tueur s’appelle Barack Obama. »

LA REINE D’ANGLETERRE TIRE UNE PARTIE DE SA FORTUNE DU TRAFIC DE DROGUE.

Affirmer cela alors que des millions de Français restent fascinés par les rituels protocolaires de la Monarchie britannique, ne pouvait que susciter un tollé. Pourtant, si vous interrogez un citoyen chinois, il vous rappellera quelques faits historiques des guerres de l’opium et comment elles firent la fortune de la famille royale. Ironie du sort, le grand quotidien financier britannique Financial Times écrivait fin mars, à peine quelques jours après la déclaration de Cheminade : « Coutts & Co., la banque privée utilisée par la Reine Elisabeth II, a été condamnée à la plus grosse amende (8,75 millions de livres) jamais infligée à une institution financière pour violation des règlements contre le blanchiment des revenus de la drogue. La banque avait omis de vérifier l’origine de l’argent déposé par presque trois quarts de ses clients présentant un profil sensible. »

Rappelons également que, dès octobre 2001,le rapport de la Commission Peillon-Montebourg au Sénat avait pointé du doigt la législation en vigueur sur les places financières britanniques (la City mais aussi et surtout Gibraltar et les Iles anglo-normandes). Le rapport assimile ces dernières à des paradis fiscaux, bancaires et financiers aux pratiques opaques, de nature à favoriser le financement de la criminalité internationale.

GRACE AU NUCLEAIRE, ON POURRA REDUIRE LE TEMPS QU’IL FAUT POUR SE RENDRE SUR MARS

En présentant cette affirmation hors de son contexte, on a tenté d’assimiler Cheminade à un Professeur Tournesol, farfelu et hors des réalités de notre vie quotidienne. En réalité, les scientifiques du CNES ne disent rien d’autre. Par exemple, le 19 janvier 2010, Elsa Cliquet, une spécialiste du CNES reconnaissait qu’avec la technologie actuelle, « il faut au moins 6 mois » pour se rendre sur Mars, alors qu’avec le moteur à fusion nucléaire VASIMR, « on peut réduire de moitié les délais ».

LE PIRE EST ENCORE DEVANT NOUS

Dans une interview accordée à Ouest France le 27 mars, le candidat Nicolas Sarkozy avait fièrement déclaré que « nous sommes sortis de la crise financière », que « la confiance revient » et que « nous sommes en phase de reprise économique. Que n’a-t-on dit des sommets entre Mme Merkel et moi ! Grâce à ces sommets, l’Europe est dotée d’un gouvernement économique qui a surmonté la crise grecque ».

Le 3 juin, au Bien Public, Jacques Cheminade déclara « Le pire est encore devant nous. La véritable crise arrive par l’Espagne et l’Europe ne sera pas la seule touchée. Il faut voir la pauvreté qui règne au États-Unis. On ne s’en rend pas compte mais c’est affolant. Cette crise ne ressemble pas exactement à celle de 29 par le fait qu’aujourd’hui tous les pays du monde sont touchés. »