Brèves

M. Hollande, ne vous soumettez plus à la règle du jeu de l’oligarchie ! Arrêtons enfin de détruire le travail et l’économie !

lundi 2 juillet 2012

Solidarité & Progrès vient de publier son dernier tract ! Circulez, il y a beaucoup à voir !


François Hollande et Jean-Marc Ayrault se mettent à faire du Sarkozy et creusent ainsi leur propre tombe politique. Nous ne pouvons pas accepter de nous faire enterrer avec eux. Nous défendons ici au contraire ce qu’il faudrait faire pour être fidèle à l’engagement pris au Bourget. Car se battre vraiment contre le monde de la finance est la condition indispensable pour créer de bons emplois et rendre meilleures nos vies.

Soyons clairs : au niveau européen, on continue à céder au chantage des banques casino, dont on renfloue à tout va les paris spéculatifs. Nos nouveaux responsables sont paralysés comme des lapins devant les phares d’un camion. La machine infernale détruit la Grèce, l’Espagne, l’Italie, nous-mêmes et elle détruira un jour même l’Allemagne.

Soyons clairs : le nouveau gouvernement se soumet. Il impose à tous les ministères le non remplacement de deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite. L’Education, la Justice et l’Intérieur sont épargnés, mais sans stratégie réelle de refondation républicaine. Le démantèlement du service public continue. Ceux qui protestaient hier manient la hache de la rigueur aujourd’hui.

François Hollande se vante d’avoir obtenu à Bruxelles l’adoption d’un « pacte de croissance ». C’est une dérisoire feuille de vigne ! Les 120 milliards annoncés ne représentent que moins de 1% du Produit intérieur brut européen. Pire encore, tout ce qui se trouve dans ce plan était déjà dans les fonds de tiroir : le déblocage de « fonds structurels » inutilisés tout comme les financements de la Banque européenne d’investissement et les « project bonds ». Trop peu, trop tard et rien de nouveau !

Les milliers de milliards de prêts, d’avances, de garanties et de cautions sont pour les banques de l’oligarchie, les miettes pour l’économie réelle et l’austérité pour les peuples ! Personne ne devrait tolérer ce partage.
MM. Hollande et Ayrault nous disent que c’est la faute à Merkel ou à la situation terrible laissée par Sarkozy, que « révèle » le rapport de la Cour des comptes du 2 juillet. Comme si les ministres actuels, dont les cabinets sont bourrés de fonctionnaires venus de la Cour des comptes, n’avaient pas été au courant !

Pire encore, le gouvernement a accepté à Bruxelles que les mécanismes européens de stabilité puissent venir directement au secours des grandes banques sans passer par les Etats ! Et l’on s’apprête à ratifier le pacte budgétaire – le « traité Merkozy » – en livrant le contrôle de nos budgets à des organismes européens supranationaux même pas élus et partageant l’idéologie de ces banques. On nous vide ainsi les poches sous le contrôle des bénéficiaires de l’arnaque ! Les faux monnayeurs, qui entretiennent les spéculateurs avec de la monnaie de singe, se partagent la scène avec les apôtres de l’austérité, qui veulent faire payer les auteurs de délits en épargnant les criminels. C’est le monde de la City et de Wall Street entretenu par la servitude volontaire.

Nous disons non. Nous devrions tous dire non. Non, car une telle politique porte en elle l’injustice et la destruction de l’avenir. Non, car à terme elle aboutit toujours au chaos, à des Etats policiers et à la guerre. Il y en a une autre.

Mettons-là en œuvre sans tarder, car il sera bientôt trop tard :

  1. Priver d’abord les spéculateurs de leur base d’action. Cela signifie couper les banques en deux, en protégeant les fonctions de dépôt, de paiement et les financements nécessaires à l’économie, et en ne renflouant plus les dettes de jeu encourues sur les marchés financiers par les fonctions de banques d’affaires. Il n’y a qu’une seule formule qui le permette, celle de Franklin Roosevelt en 1933, le Glass Steagall Act , dont nous disposions de l’équivalent après la Deuxième Guerre mondiale. Revenons-y. C’est indispensable pour assainir le climat.
  2. Se donner les moyens pour financer trente « nouvelles glorieuses ». Cela signifie un système de crédit public, sous l’autorité d’une banque nationale émettant des crédits à long terme et faible taux d’intérêt pour construire les pistes de décollage d’une reprise. C’est indispensable pour bâtir et produire dans le climat assaini par Glass-Steagall.
  3. C’est en partant de là et pas autrement qu’on refondera l’Europe, en lançant une politique de grands travaux d’un intérêt mutuel, exigeant des coopérations renforcées au-delà de l’Europe même, dans un espace méditerranéen, eurasiatique et mondial, de l’Atlantique à la Mer de Chine.
  4. Ce sont les technologies les plus avancées qui devront être mobilisées, ainsi que les formes d’énergie les plus denses par être humain employé, par unité de surface et par gramme de matière apporté, car elles seules ont la dimension et l’impact nécessaires.

Sortir ainsi du monde de la City et de Wall Street est à la fois la clé pour rebâtir l’économie, assurer des emplois qualifiés, accroître le pouvoir d’achat et sauver la justice sociale. Un vrai pacte pour la croissance, c’est cela, et non la caricature que l’on nous présente. C’est changer de moyen de transport et de route, non pas fermer le robinet de carburant ou en verser toujours plus dans un réservoir qui fuit chaque jour davantage.

SOUTENEZ NOTRE ACTION. FAISONS PRESSION SUR CEUX QUI FUIENT LEURS RESPONSABILITÉS ! NE LAISSONS PAS UN ÉTÉ A NOS ENNEMIS ! CAR LE SOMMEIL DE LA RAISON ENGENDRE DES MONSTRES ET NOUS AVONS DÉJÀ BEAUCOUP TROP DORMI !