Brèves

LaRouche sur « La guerre, Hitler et Cheney »

mardi 1er avril 2003

Comme Lyndon LaRouche l’a noté dans une déclaration rédigée le 15 mars, nous nous trouvons dans « une dépression mondiale comparable - quoique plus grave - à celle de la période 1929-1933, sous Herbert Hoover ». Il rappelle aussi que dès janvier 2001, il avait mis en garde contre le danger de voir émerger aux Etats-Unis des forces prêtes à menacer le monde entier de guerres semblables à celles pour lesquelles certains dirigeants nazis furent condamnés par le Tribunal de Nuremberg.

La caractéristique clef de cette situation « est l’usurpation de fait de la fonction de Président en exercice par le vice-président Cheney et son gang de laquais liés au crime organisé, qui infestent non seulement les ministères de la Défense et des Affaires étrangères, mais ont pour ainsi dire castré les dirigeants, élus ou non, de l’opposition nominale, le Parti démocrate.

« C’est ironique, mais non fortuit : la quasi-guerre interne qui fait rage au sein du département de la Défense, avec les explosions de colère du secrétaire Rumsfeld, rappelle aux historiens sérieux la situation de l’Allemagne nazie, lorsque les dirigeants politiques finirent par évincer les chefs militaires qu’ils « redoutaient et haïssaient . »

LaRouche souligne que ces laquais, comme Ashcroft et Wolfowitz, « sont essentiellement issus des cercles d’un idéologue fasciste de premier plan de l’université de Chicago, feu le professeur Leo Strauss, (...) un disciple du juriste Carl Schmitt qui avait élaboré les lois ayant permis à Hitler de devenir le dictateur de l’Allemagne. (...) »

Le point essentiel à garder à l’esprit, c’est que nous sommes « dans une dépression mondiale qui s’aggrave », avec un déficit américain qui approche les 1000 milliards de dollars. « Le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont vécu leur « incendie du Reichstag » et les troupes d’assaut du vice-président Cheney sont sorties des ruines fumantes en brandissant leur doctrine de « guerre nucléaire préventive », le nouveau Mein Kampf. C’est la doctrine de type nazi que Cheney avait adoptée en 1991, lorsqu’il était ministre de la Défense. Menés par les laquais de Cheney et Rumsfeld, ruinés par la dépression, les Etats-Unis se dirigent d’eux-mêmes vers l’enfer qu’ils se sont préparé, à moins que la guerre ne soit immédiatement arrêtée.

« Nous sommes donc piégés dans une guerre sans issue prévisible. Ce n’est pas une « guerre d’Irak » ; c’est une guerre mondiale pratiquement sans fin, à moins que nous ne l’arrêtions. (...) C’est une guerre qui s’étend déjà : les forces militaires turques envahissent le nord de l’Irak, afin de répondre à une campagne kurde visant à créer un Etat kurde qui comprendrait d’importantes parties de la Turquie et de la Transcaucasie. (...) C’est une guerre aux implications incalculables, attisée par des fous dangereux et pervers comme les faucons mouillés de Maman Cheney.

« C’est une guerre qui se propage, menaçant de renverser sur son passage la plupart des gouvernements du Moyen-Orient, si ce n’est tous. En raison de la politique irresponsable suivie par l’administration Bush vis-à-vis du gouvernement sud-coréen, le lancement insensé par le président Bush d’une guerre absolument illégale contre l’Irak rend possible un incident nucléaire entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, autrement improbable, avec l’éventualité d’un bombardement nucléaire du Japon pour la troisième fois.(...) »

Quant au président George Bush, LaRouche estime que, pour l’instant, ses chances de réélection sont inférieures à zéro, même compte tenu de l’impopularité des dirigeants du Parti démocrate. Par conséquent, la question se pose de savoir s’il y aura en 2004 une élection présidentielle qui se déroulera conformément aux dispositions de la Constitution actuelle. « Si les Etats-Unis ne sortent pas de la guerre actuelle, par exemple en ramenant la question irakienne à l’ONU, les perspectives pour l’ensemble de la civilisation vont rapidement devenir très sombres.

« Même avec toutes ces perspectives effrayantes, de guerre, de dépression et de dictature de type nazi qui menacent, je peux vous assurer d’une chose : si vous êtes suffisamment nombreux à soutenir dès maintenant ma candidature à l’investiture présidentielle démocrate de 2004, alors avec les parlementaires bien intentionnés mais qui se cachent actuellement sous leurs bancs du Congrès, nous pourrons réformer la direction corrompue du Parti démocrate (...). Nous aurons alors une bonne chance de sortir de la situation terrible qui s’annonce aujourd’hui. C’est quelque chose que tout citoyen peut faire. Posez-vous la question : avez-vous le courage de faire au moins ce pas ? »