Un général russe cite LaRouche sur le danger d’une nouvelle guerre mondiale

vendredi 2 mars 2012

Paris, le 2 mars 2012 (Nouvelle Solidarité) – Le général Vladimir Ovchinsky, ancien patron du bureau russe d’Interpol (entre 1997 et 1999) et consultant auprès de la Cour constitutionnelle de Russie en tant que docteur en droit, a été interviewé le 22 février dans le quotidien populaire Komsomolskaya Pravda, sous le titre « La guerre éclatera-t-elle en 2012 ? »

Le journal a ensuite posté sur son site le même article sous un titre différent « Qui lancera la troisième guerre mondiale : les Etats-Unis ou Israël ? », accompagné d’un graphique montrant des échanges nucléaires entre le Pakistan, l’Inde et la Chine à la suite d’une attaque israélienne sur l’Iran.

Les deux versions de l’interview incluent une citation par Ovchinsky de Lyndon LaRouche, concernant le rôle de la crise économique globale dans cette montée en puissance des pulsions guerrières, et sur l’importance de la résistance russe à tout scénario visant à déclencher la guerre.

Le quotidien résume la situation stratégique de la manière suivante : « Il y a un demi-siècle le monde vacillait au bord de la guerre nucléaire. Mais Khrouchtchev et Kennedy purent arriver à un accord. Les choses étaient plus simples alors : la planète était divisée en deux camps, socialiste et capitaliste. » La réponse d’ Ovchinsky : « Le monde est plus complexe aujourd’hui, et imprévisible. Plusieurs pays possèdent l’arme nucléaire. Malheureusement, il y a un contexte plus favorable à une guerre mondiale aujourd’hui que lors de la crise des missiles de Cuba. En 1962 vous aviez le facteur subjectif des missiles soviétiques à Cuba, juste sous le nez des Etats-Unis. Ceci était en réponse aux missiles en Turquie pouvant atteindre Moscou. 2012 cependant, coïncidant avec la promesse de fin du monde du calendrier Maya, pourrait réellement devenir l’année où la guerre pourrait éclater. Plusieurs pays et peuples pourraient disparaître, comme ce fut le cas pour les Mayas. Ceci est un facteur objectif, en ce sens que la crise économique globale continue à s’aggraver. »

Ovchinsky poursuit en citant l’économiste Paul Krugman, sur le besoin d’une mobilisation semblable à celle de la deuxième guerre mondiale pour sortir de la crise. « Mais, insiste-t-il, une telle analogie demanderait un élément supplémentaire : une nouvelle guerre mondiale. La tentation est grande ! D’immenses dépenses militaires en découleraient, beaucoup d’emplois, et ainsi l’économie sortirait de la crise. Pour plusieurs raisons la deuxième guerre mondiale a éclaté en Europe. Aujourd’hui l’endroit le plus probable pour le déclenchement d’une guerre mondiale serait le Moyen-Orient. Trop de choses sont liées entre elles dans cette région.

« En plus de Krugman, l’éminent économiste Lyndon LaRouche à lui aussi prévu la grande probabilité d’une troisième guerre mondiale comme tentative de sortir de la crise. Déjà dans les années 70, il avait prévu qu’une telle crise globale aurait lieu au tournant du siècle, conséquence d’un système monétariste en ébullition. LaRouche n’est pas un ami de la Russie [sic]. Il a toujours été un patriote américain. C’est lui, soit dit en passant, qui avait proposé l’Initiative de défense stratégique à Reagan. Mais aujourd’hui il croit que seule la Russie peut arrêter une guerre nucléaire qui serait ruineuse pour l’humanité. »

Son interlocuteur lui demande : « Quel est le rôle de la Russie, selon LaRouche ? »

Ovchinsky répond : « Conduire une politique ferme, contre les conflits régionaux. Pour cela la Russie a besoin d’armes puissantes. Personne n’écoute les faibles. Et lorsque nos économistes libéraux critiquent nos choix de dépenses sur le complexe militaro-industriel, il s’agit là d’une trahison ! Seule une armée forte, les missiles modernes et les armes nucléaires puissantes que la Russie possède peuvent sauver le pays et le monde. »