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LaRouche démonte les mensonges de Wall Street à propos du Glass-Steagall

jeudi 27 octobre 2011, par Lyndon LaRouche

27 octobre 2011 (Nouvelle Solidarité) — Aux Etats-Unis comme en Europe, le démantèlement des banques géante par séparation des activités de crédit et de spéculation est devenu une évidence politique pour tous ceux qui espère enrayer la crise.

En Allemagne, en Belgique, en Suède ou en France la « mesure » semble rallier un consensus, mais que vaut-il face à la fureur que déchaîne l’empire financier de la City de Londres ? Aux Etats-Unis, le projet de loi H.R. 1489 pour rétablir le Glass-Steagall de Franklin Roosevelt est désormais soutenu par 47 députés, mais aucune contrepartie n’a encore été déposée au Sénat et il manque encore le soutien politique nécessaire pour faire adopter le texte à temps.

Cela est dû en grande partie à la campagne d’intimidation menée par Wall Street, qui a répandu la rumeur dans les couloirs du Congrès que Glass-Steagall provoquerait la fermeture de toutes les banques américaines et engloutirait l’épargne des gens. Lyndon LaRouche, qui avec son Comité d’action politique mènent la mobilisation nationale pour HR 1489, a démonté cet argument en expliquant que le « Glass-Steagall ne coulera pas toutes les banques. Il coulera à peu près six grosses banques qui ne devraient pas avoir le statut de banque, de toute façon. Plus vite elles seront écartées, mieux ce sera. Mieux ce sera pour vous ! »

Il restera des milliers d’autres banques qui seront secourues. « En résumé, nous allons éliminer ce système de banques d’affaires, sous sa forme actuelle. Non pas en l’éliminant directement, mais en lui ôtant le plaisir que l’argent lui procure. »

Les institutions de banque commerciale, par contre, garderont leurs fonctions vitales mais sans les titres toxiques. Comment faire ? « Le gouvernement fédéral va mettre tout ce système en redressement judiciaire, et l’on prendra deux mesures : tout d’abord, nous protègerons les banques qui, bien que peut-être insolvables, sont encore viables en tant que banques. Nous les maintiendrons en activité. »

Pour ce qui est de la Réserve fédérale, elle sera remplacée par une banque nationale de type hamiltonien, basée sur un système de crédit. « Dans le cadre de ce système, le gouvernement pourra autoriser la création de crédit fédéral à la fois pour les banques compétentes et pour les projets répondant à l’intérêt national, notamment ceux qui créent des emplois productifs. Le NAWAPA est un des grands projets types qui sauveront les Etats-Unis. »

A condition que l’adoption d’une loi Glass-Steagall soit suivie de la création d’une nouvelle Banque des Etats-Unis, « forte des leçons de l’époque de Franklin Roosevelt et finançant des projets comme le NAWAPA », l’élimination des protections accordées aux banques d’affaires s’avérera « la plus grande aubaine que les Américains aient connue depuis presque un siècle ».

LaRouche souligna ensuite la différence fondamentale entre un système de crédit et un système monétariste. Dans le premier, les investissements sont décidés en fonction de ce qu’ils produiront en termes physiques dans l’économie future et pour les générations à venir, et non en fonction de l’argent « gagné » en tant que valeur monétaire. C’est la valeur physique qui compte pour permettre l’accroissement de la productivité par individu et par kilomètre carré. Le crédit est un investissement dans le futur, insiste LaRouche, et c’est, à ce titre, ce qui différencie l’homme de l’animal.

Le crédit, expliqua LaRouche, « c’est la dette que l’on contracte en vue de renforcer la productivité de la génération à venir. En accordant ce crédit à ceux qui vont naître, on donne un sens à la vie de ceux qui vont mourir. (...) Ce crédit, qui élève la génération future à un niveau supérieur et l’empêche de régresser, c’est l’essence même de l’économie. »