Arnold Voilemin : La France, maîtresse du monde !

lundi 17 janvier 2011

Déclaration d’Arnold Voillemin, candidat S&P dans le canton de Montfermeil (Seine-St-Denis)

Site de campagne : www.voillemin.com

La France, maîtresse du monde ! Quel beau cadeau face à la crise financière. Nous pourrions faire ce que nous voulons, défendre les intérêts français et des peuples du monde pour sortir de l’ornière. Avec Trichet à la tête de la BCE, Strauss-Kahn, directeur du FMI, Lamy, directeur général de l’OMC et Sarkozy, désormais à la tête du G20 et du G8, la France est belle et bien maîtresse du monde ! Seulement, en cas d’échec, nous serons les boucs émissaires tout trouvés des autres pays, ce qui entamera un peu plus l’image de la France déjà bien fragilisée par notre président Nicolas Sarkozy. Tout comme j’en étais certain lors de son accession au pouvoir en 2007, je suis certain que l’image de la France sera de nouveau ternie par notre Président, car les mesures qu’il propose pour soi-disant moraliser la finance ne visent en fait qu’à renforcer le pouvoir spéculatif de cette dernière.

En effet, il prétend, lors de son mandat de chef du G20, agir pour réformer le système monétaire international, stabiliser les prix des matières premières et taxer les institutions financières dans le but de générer de l’argent pour investir dans les pays du Sud.

Mais sa réforme du système monétaire n’aborde en rien les problèmes économiques de fond, se limitant à réduire le rôle du dollar, tout en augmentant celui de la monnaie de singe du FMI, les DTS, et éventuellement celui du yuan. Rien n’est dit, par exemple, sur la nécessité d’éliminer la possibilité pour ce système de créer des titres toxiques, hyper-spéculatifs, comme ceux que les banques ont vendus à nos collectivités à leur insu et qui remplissent les coffres de banques à l’échelle internationale, empêchant toute reprise.

Pour ce qui est de la stabilisation des prix de matières premières et des produits agricoles qui montent et descendent au gré des spéculateurs, il faut signaler que les propositions de Nicolas Sarkozy, inspirées de la loi Dodd-Frank récemment adoptée par les Etats-Unis, et notamment celles qui visent à obliger ceux qui spéculent dans les produits dérivés des matières premières à sortir de l’opacité des échanges de gré à gré en enregistrant leurs transactions dans des chambres de compensation privées, et à limiter les positions des groupes financiers sur les marchés à terme, ont déjà été pleinement contournées par le capital financier.

Il s’agit là en fait d’une façade visant à calmer les peuples puisque les banques ont déjà trouvé la parade à cet éventuel contrôle. Comment ? En s’ingérant tout simplement dans ces organismes de contrôle. Aujourd’hui, aux USA, constate le New York Times, les contrôleurs de ces produits dérivés sont composés de personnels de JP Morgan, Goldman Sachs, et j’en passe. Il faut savoir que le département de la Justice enquête désormais sur les nouvelles chambres de compensation de produits dérivés.

Je dénonce donc ce système qui n’a rien à voir avec un contrôle exercé par les représentants du peuple, pour le peuple, par le peuple. Nicolas Sarkozy n’est donc plus à un plagiat près, qui dans ce cas, en plus, a déjà révélé son inefficacité.

Plagiat encore le 14 juin 2010 à l’Assemblée nationale, où un amendement du député socialiste Claude Bartolone s’est trouvé être identique (à la virgule près, selon le rapporteur Jérôme Chartier) à une circulaire du ministère, proposée par Christine Lagarde le jour même de la présentation de l’amendement ! Qui a plagié qui ? Rien d’étonnant à ce que les deux soient d’accord sur un amendement très limité visant uniquement à permettre aux collectivités de renégocier les prêts toxiques, alors que ma proposition de rétablir la loi Glass-Steagall vise à mettre en faillite ces titres toxiques.

Je m’indigne aussi que nos hommes politiques ainsi que les organismes qu’ils dirigent, la BCE, L’OMC et le FMI (dont le directeur, Dominique Strauss-Kahn, a congratulé le président Ben Ali en novembre 2008 pour son excellente gestion du pays), n’existent aujourd’hui que pour enrichir une caste en promouvant le monétarisme, c’est-à-dire l’idée que l’argent va à l’argent.

Tout le contraire de ce que nous proposons dans ces colonnes, à savoir un système de crédit productif public visant à injecter les moyens économiques nécessaires à une croissance physique qui profitera à tous. Ainsi, le pouvoir monétaire ne sera plus le fait des banques privées, mais bel et bien de l’Etat, dont les représentants sont élus par le peuple.