Les écrits de Lyndon LaRouche

Dès la fin de ce jour vient la fin de votre année :
AU LENDEMAIN DE NOEL

jeudi 30 décembre 2010, par Lyndon LaRouche

Par Lyndon H. LaRouche, Jr.

26 décembre 2010


Maintenant, saisissez, avec tous vos sens, cette menace qui pèse sur les victimes du système Inter Alpha de l’Empire britannique.

Voyez cette tentative continue visant à clôturer certains comptes d’ici le 1 er janvier 2011. Regardez le spectacle actuel comme une mise en garde de ce qui pourrait arriver dans les jours suivants.

Entendez les sous-entendus menaçants qui ressortent des arrangements au sein du système monétariste transatlantique. Entendez les cris de ceux qui souffrent, dans notre République et ailleurs.

Sentez l’aggravation de la douleur des peuples du monde, une peine qui empire chaque semaine où Barack Obama, un Président-marionnette mentalement défaillant, reste au pouvoir.

Sentez cette putréfaction que subit un nombre grandissant de nos citoyens sous cette Présidence.

Goûtez cette sensation d’abandon qui se développera dans la population tant que ce misérable restera en fonction.

Dites-moi alors : Qu’est-ce que notre esprit tire de cette expérience sensorielle ?


La date du 31 décembre nous indique que désormais, et tant que Barack Obama occupera le bureau ovale, l’espoir faiblit de jour en jour pour l’humanité, tant les Etats-Unis, et donc le monde, sont déjà dans un état grave. Aussi longtemps qu’Obama sera Président, il est quasiment certain que les semaines à venir et leurs monstres vont très vite nous – le monde transatlantique – plonger dans un nouvel âge des ténèbres bien pire que ce que vécut l’Europe au XIVe siècle.

Pour le dire simplement et avec précision : à moins que les Etats-Unis n’agissent préventivement pour rétablir la loi Glass-Steagall que Franklin Roosevelt avait puisée dans le concept de banque nationale inhérent à notre Constitution, la désintégration en chaîne des économies du système transatlantique est quasiment inévitable.

Il ne doit demeurer aucun doute dans les esprits les plus matures au sein des institutions les mieux informées du monde, que les politiques menées par Londres et ses partenaires américains de Wall Street, depuis l’assassinat du Président Kennedy, ont consisté à démanteler les économies de la zone transatlantique. Ces nations ont été mises en garde : au rythme où vont les choses, une soudaine « crise générale d’effondrement » ou un équivalent bien pire, peut surgir du jour au lendemain.

Tel devrait être le résultat escompté des politiques ouvertement fascistes de « destruction créatrice » lancées par les disciples de Friedrich Nietzsche que furent les économistes Werner Sombart et Joseph Schumpeter, ainsi que d’autres universitaires et notables de Harvard et d’ailleurs, qui comptent parmi mes adversaires personnels. C’est le cas de Larry Summers et du professeur Abba Lerner, à qui je fus opposé lors du fameux débat au Queens College en décembre 1971. En d’autres termes, les nietzschéens sont les disciples modernes de l’antique culte dionysiaque de Delphes, qui s’est réincarné au XXe siècle sous la forme du Congrès européen pour la liberté de la culture, comme le montre le pedigree de mes principaux adversaires. [1] En d’autres termes, « quel que soit le nom qu’on lui donne », nous sommes sous la menace immédiate de ce qui constitue un véritable fascisme moderne.

J’ai récemment achevé un important texte intitulé « The Global Crisis Now at Hand », lors de mes « temps libres » du 15 au 22 décembre 2010. Bien que ce texte ne soit que la suite d’une série thématique que j’ai rédigée en cette période de fin d’année, le but de ce court supplément est de répondre aux derniers développements de la situation économique mondiale qui se sont produits cette semaine. Je tiens à souligner la peur panique qui se répand au sujet de l’après 1er janvier 2011, date butoir sur laquelle se sont accordés des cercles dirigeants haut placés.

La source du danger pour l’ensemble de l’humanité est que pour agir, les décideurs se fient à des empreintes que l’on appelle « événements », plutôt que de s’intéresser à la créature qui a laissé derrière elle cette piste que l’on appelle « statistiques ». Ainsi, ils cherchent à se dissimuler dans le passé pour échapper au présent. Shakespeare, dans l’écriture de son Hamlet, savait que ce n’était pas le bon endroit pour revivre.

Cette nouvelle crise de janvier

Cette nouvelle crise marquée par la perspective de cette échéance stratégique du 1er janvier, ne peut pas être comprise de manière compétente, si l’on n’examine pas cette nouvelle étape de crise stratégique mondiale de deux points de vue différents. Le premier, intellectuellement le plus bas, dont je viens de parler, identifie un processus de crise en termes de la perception sensorielle des personnages, alors que les caractéristiques qui la déterminent sont internes à elle-même et dirigées par des influences et des intentions qui sont rarement comprises pour leur véritable rôle, même par les acteurs principaux visibles sur la scène publique ou en d’autres occasions.

Il m’a semblé nécessaire de répéter, ici et maintenant, les mots que Shakespeare mit à la fin, dans la bouche d’Horatio, afin que nous nous rappelions de ce qui a été dit sur une question similaire à la crise que nous connaissons, puisque ces mots écrits par le sage William Shakespeare concernent ce qu’il a vécu en défiant cette bande de chenapans conduite par des serpents sarpiens dans la veine de Francis Bacon, qui pollua la cour de Jacques Ier :

« …laissez-moi dire au monde qui l’ignore encore,

Comment ces choses sont survenues ; vous entendrez alors parler

D’actes charnels, sanglants, contre nature ;

De jugements hasardeux ; de meurtres involontaires :

De morts causées par perfidie et force majeure ;

Avec, pour dénouement, des complots retombés accidentellement

Sur la tête de leurs auteurs.

De tout cela aussi j’aurai à vous parler. »

(…)

« Mais agissons sans tarder,

Même si les esprits sont encore égarés,

Afin d’éviter qu’un complot ou une méprise

N’engendre de nouveaux malheurs. » [2]

La même chose doit être dite des motivations cachées et des causes qui conduisirent à la destruction des Etats-Unis depuis la guerre du Vietnam. Destruction qui aurait pu être évitée sans l’assassinat du Président Kennedy. Cette destruction a été entamée par ce plan élaboré et international par lequel le Président Kennedy – pas un Hamlet – fut éliminé de la scène. Ce fut fait, de peur que la guerre à laquelle il s’était opposé de son vivant ne se retourne contre l’Empire britannique qui en était l’instigateur. La cible n’était pas tant le Président Kennedy, comme le savent ceux qui le veulent bien, mais les Etats-Unis eux-mêmes.

En conséquence de ce qui a été dit au sujet des auteurs et des auteurs des auteurs, et afin de comprendre les développements en cours nous menant à la crise censée frapper en janvier 2011, nous devons retracer un processus long de plusieurs décennies, à partir de développements cruciaux, comme le lancement en février 1960 par le Premier ministre britannique Harold Macmillan de sa diplomatie du « Winds of Change » [vents de changement ]. Ce processus inclut des développements publics, comme la conférence avortée de mai 1960 à Paris entre le Président Charles de Gaulle, le Président américain Dwight Eisenhower et le Premier secrétaire soviétique Nikita Khrouchtchev. C’est l’événement dans lequel Nikita Khrouchtchev franchit sa première étape publique menant à ce que l’on appelle la crise américano-soviétique de la crise « des fusées de Cuba » d’octobre 1962. Le résultat de ce processus conduisant à cette « crise des missiles » conduisit à la non-réélection du Premier ministre Macmillan, sous le prétexte de « l’affaire Profumo », une mise à l’écart qui induisit, par réaction en chaîne, à l’assassinat du Président John F. Kennedy. Ce qui ouvrit la voie à la chute de l’économie des Etats-Unis, conséquence de ce qui allait devenir une guerre ruineuse de dix ans au Vietnam. 

Au-delà de ces points de référence historiques de l’intervalle 1959-1963, toute cette période doit être regardée, rétrospectivement, comme un changement qualitatif dans la diplomatie mondiale et les affaires stratégiques de premier plan, au travers de cet ordonnancement d’événements clefs : L’ère post-Spoutnik, des interstices dans la veine de la conception préliminaire de ce qui allait devenir le « traité d’abandon des tests nucléaires », engageant le Président Dwight Eisenhower et le sénateur John Kennedy, le lancement par le Premier ministre Macmillan de l’ère de « Winds of change », et les conséquences de la réponse du Premier secrétaire soviétique Nikita Khrouchtchev au Président français Charles de Gaulle et au Président américain Dwight Eisenhower lors de la rencontre des trois hommes à Paris en mai 1960.

Ce ne sont ni ces événements, ni les acteurs auxquels je viens de me référer comme caractérisant la tragédie sur la scène réelle de cette époque, qui en déterminent l’histoire. Cet ensemble de personnages principaux étaient plus des « ré-acteurs » que des personnages dont les actions semblent réellement diriger la scène de l’histoire à un moment de grande crise pour l’humanité. Ainsi, ce n’est pas le génie de l’interprète de la fugue, même excellent et fidèle, qui s’exprime, mais bien celui du compositeur Jean-Sébastien Bach. Dans le grand contrepoint de la politique, c’est le compositeur, non l’interprète, qui crée la composition.

Au sujet de ce que j’appellerai « la crise du 1er janvier 2011 », il est d’une importance déterminante que je me sois récemment plongé dans une réflexion sur ma propre réflexion au sujet des Mémoires de guerre du grand Président français Charles de Gaulle, afin de prendre conscience de la manière dont il cherche à faire ressortir l’ensemble des principes correspondant aux « simples » décisions qu’il prit au jour le jour durant cette période. Il en chercha le sens situé pour lui uniquement dans l’entier revécu de son rôle comme sujet d’une histoire, un rôle englobant les implications fondamentales de choix correspondant à un principe qui aurait dû être la meilleure perspective voulue pour engendrer ses décisions qui avaient dues être prises, pour ainsi dire, « dans le feu de l’action ».

Prenez mon cas : dans le domaine de l’économie physique, j’ai surpassé de loin tous mes rivaux contemporains connus. J’ai souvent eu la grande joie de faire la découverte de découvrir quelque chose dont je n’ai réalisé que plus tard qu’il s’agissait d’un principe. Prenez le cas de certaines découvertes de Louis Pasteur comme exemple approprié des « mécanismes » du processus de découverte de ce qui sera par la suite reconnu comme une découverte de principe.

La vie elle-même serait mieux vécue en la vivant comme un processus de découverte de la manière de découvrir. Platon est très fameux pour cela, avec sa méthode supérieure d’hypothèses, particulièrement lorsque l’on en arrive au sujet des pouvoirs de créativité unique à l’état de développement de l’esprit humain, comme il le souligne lui-même. C’est bien évidemment ce que fait Shakespeare dans sa réflexion conclusive présentée sur la scène d’ Hamlet par Horatio. C’est la méthode d’hypothèse indirecte, et en réalité la seule méthode par laquelle on peut élaborer des prévisions, notamment économiques. C’est le principe méthodologique que nous devons appliquer aux développements survenus depuis le lancement de Spoutnik, en passant par le déclenchement fatal de la Guerre du Vietnam et le démantèlement du système de taux de change fixes et la relance de l’Empire britannique par le groupe Inter-Alpha de Lord Jacob Rotschild pour devenir un nouvel empire vénitien qui domine le système monétariste mondial depuis lors.

C’est cet Empire britannique qui a atteint le point de rupture auquel son état de faillite peut le transformer en « ancien empire britannique ». Désormais, tous les comptes sont soldés jusqu’au 1er janvier 2011. C’est à ce stade que les enfers s’apprêtent à se déchaîner, à commencer par une désintégration générale de la zone transatlantique, suivie de la région Asie-Pacifique.

Tout l’enjeu pour nous aujourd’hui est de choisir entre la naissance d’un monde nouveau ou la sinistre mort de l’ancien. Sur la scène de cette tragédie, « agissons sans tarder » dans l’esprit des vrais hommes d’Etat, « même si les esprits sont encore égarés, afin d’éviter qu’un complot ou une méprise n’engendre de nouveaux malheurs. »

Il n’y a aucun remède en vue qui ne dépende de cette série d’actions devant être entreprise par le gouvernement américain :

  1. L’éviction du poste de Président d’un Barack Obama mentalement atteint, selon les prérogatives de la section IV du 25e amendement de la Constitution des Etats-Unis.
  2. Le rétablissement immédiat de la loi Glass-Steagall de 1933, dans sa forme originale. Ainsi l’économie américaine sera libérée des violations constitutionnelles que constituent les politiques hyperinflationnistes dans leur soutien au cartel bancaire Inter-Alpha depuis 1971.
  3. Le recours immédiat à la procédure constitutionnelle de sauvetage des banques de dépôt pour permettre au gouvernement fédéral d’assumer son obligation d’assistance envers les Etats et les municipalités qui seront ainsi sauvées de la destruction.
  4. L’utilisation de ce nouveau système bancaire organisé selon les principes Glass-Steagall pour épauler le gouvernement dans le lancement et la réalisation du plus grands projet économique et technologique qu’un pays ait connu : le NAWAPA. En 1964, date de la première conception du projet, comme aujourd’hui, la réalisation du NAWAPA nécessitera la création rapide de quatre millions de nouveaux emplois.

Ces réformes serviraient de modèle pour engager les Etats-nations souverains du monde dans une politique qui amènerait les peuples et leurs nations à une qualité d’existence et d’opportunité accrue comme jamais, pour l’ensemble de l’humanité.

Ces mesures sont une contribution exemplaire au sauvetage de l’humanité présente et future, menacée par la politique de « destruction créatrice » des disciples du dionysiaque Nietzsche que sont Werner Sombart et Joseph Schumpeter, et de ceux qui répliquent implicitement ce mal dans leurs politiques, comme actuellement au sein de l’administration américaine, où un Président mentalement défaillant soutient des politiques de santé pour « bouches inutiles », dignes d’Adolf Hitler. Chaque cacahuète a besoin d’une coquille, mais la Maison Blanche ne lui est vraiment pas appropriée.


[1Cf. Jeffrey et Michele Steinberg, et Nina Ogden, Nietzsche, Sombart, Schumpeter and Fascism , in Executive Intelligence Review (EIR) du 27 août 2010.

[2Shakespeare, considéré à l’époque comme l’auteur de la pièce, doit être édité, aujourd’hui, en accord avec la signification coïncidant avec son état d’esprit à cette période de sa vie : Christopher Marlowe était mort et Jacques Ier venait de prendre le trône de l’assassin de sa mère. Shakespeare, sur cette question, comme Friedrich Schiller plus tard, n’a pas inventé une fantaisie ou une pièce morale, mais un véritable principe historique ; une vision de l’histoire opérant d’après un principe inconnu des acteurs, qui jouaient suivant le script écrit par un esprit qui pensait au-delà de la compréhension de ces personnages historiques placés sur la scène. J’en suis arrivé à savoir avec un degrée d’excellence scientifique, qu’il y a une énorme différence entre ceux qui sont qualifiés pour jouer une réplique, ou même l’écrire, et ceux dont la main conçoit vraiment la pièce. Même le dramaturge échoue souvent à comprendre les principes qu’il utilise, seuls les auteurs des auteurs y parviennent.