Brèves

Washington : réunion diplomatique à huis-clos avec LaRouche

mercredi 17 novembre 2010, par Lyndon LaRouche

17 novembre 2010 (Nouvelle Solidarité) – Lundi à Washington, une trentaine de diplomates représentant les cinq continents ont participé à un déjeuner à huis-clos avec l’économiste américain Lyndon LaRouche. Nous vous restituons ici les principaux points développés par LaRouche dans son discours introductif.

« (…) Nous sommes à un point où la situation est désespérée, mais il y a des alternatives. Un espoir réside dans le fait qu’à force de voir les choses empirer sans cesse, certaines personnes pourraient réaliser qu’il sera moins horrible de se battre que de se soumettre. Par exemple, face à la spirale hyperinflationniste qui saisit les Etats-Unis et l’Europe. D’une certaine manière, les Européens sont moins enthousiastes face à l’hyperinflation que nous ne le sommes ici aux Etats-Unis, au sein du système de la Réserve fédérale. A la vitesse où vont les choses aujourd’hui, dès janvier-février, alors que la nouvelle législature s’installera au Congrès, les Etats-Unis pourraient entrer de plein pied dans une phase hyperinflationniste qui explosera en mars. C’est un phénomène comparable à celui qu’a vécu l’Allemagne en 1923 et la politique américaine actuelle – tant celle du gouvernement que de la Fed, et implicitement des autorités britanniques – nous y mène tout droit.

« Pour comprendre cette crise, il faut remonter à 1971, lorsque les Etats-Unis ont, stupidement et sous mauvaise influence, démantelé le système de Bretton Woods, c’est-à-dire le système à taux de change fixes. (...) Mais ce n’est pas la seule chose qui eut lieu en 1971. Il me faut ici préciser ce qui est généralement ignoré au niveau international : au même moment, Lord Jacob Rotschild, au nom de la monarchie britannique, a créé le groupe de banques Inter-Alpha, qui détient aujourd’hui une position dominante sur le système financier, et contrôle Wall Street et la Fed.

« Contrairement aux rumeurs, les Etats-Unis agissent aujourd’hui comme un appendice de l’Empire britannique. Et cet empire ne se résume pas seulement aux possessions coloniales britanniques – et elles le sont toujours, demandez à certains pays d’Afrique – l’ensemble du système opère sous contrôle du groupe Inter-Alpha. Ce système Inter-Alpha exerce un contrôle primaire sur le monde transatlantique. Si vous regardez du côté Pacifique, vous verrez que la Chine est indépendante de ce système, le combat et lui résiste ! On peut le voir à travers un simple phénomène : il y a une opposition à l’énergie nucléaire dans la communauté transatlantique, alors qu’en Asie, sous l’impulsion vigoureuse de la Chine ainsi que de l’Inde, ils mènent une politique accélérée d’équipement nucléaire.

« Actuellement, les politiques économiques de la Chine sont saines, à l’opposé de celles pratiquées dans la communauté transatlantique. La politique indienne est différente, mais rejoint celle de la Chine : l’Inde sait que sans énergie nucléaire elle ne pourra pas affronter les défis qui sont les siens. Une grande partie de la population est extrêmement pauvre avec de vaste zones dépourvues d’infrastructures, ce qui rend impossible l’amélioration des conditions de vie de la majorité. (…) Il y a en Asie-Pacifique un très grand engagement pour le progrès, ce qui les rend moins vulnérables ; alors que dans le monde transatlantique, sous domination britannique du groupe Inter-Alpha, c’est une véritable catastrophe.

« Mais si l’on prend le monde dans son ensemble, il y a une menace d’effondrement général. La désintégration de la région transatlantique provoquera une telle onde de choc que même des pays comme la Chine, l’Inde, la Corée ou le Japon, qui autrement auraient de quoi s’en sortir, seront tirés vers l’abîme.

« Côté européen, il peut y avoir des forces faisant preuve de raison, mais il ne faut pas s’attendre à quoi que ce soit (…) le Président français est une grande déconvenue pour l’espèce humaine, même si la situation là-bas pourrait changer. La France est en situation de grande instabilité : la population n’est pas du tout contente de son Président ou de ses politiques. L’Italie est un désastre, l’Allemagne aussi, même si là-bas il y a des personnes qui pourraient bien faire, dans certaines conditions. La Russie est un problème : d’un côté elle tend à être en phase avec la politique de la Chine et de l’Inde, et de l’autre, sa politique économique est façonnée par des intérêts liés au groupe Inter-Alpha.

La situation américaine

« Pouvons-nous changer le cours des choses ? Clairement, oui. La clé sera le rétablissement de la loi Glass-Steagall aux Etats-Unis. Si on la rétablit sous sa forme originale, celle de Franklin Roosevelt en 1933, nous pourrons stopper le processus d’hyperinflation. Le mois de décembre va être décisif car le Congrès démocrate sortant est encore en session et ne sera remplacé qu’en janvier.

« Le nouveau Congrès est franchement fasciste [*] (…) une forme de fascisme très extrême, si soudaine, si insinuante, si meurtrière, qu’elle fait peser un danger ouvrant la porte à toutes les possibilités. Comme on l’a vu dans l’histoire de la civilisation européenne, toute crise de cette ampleur déclenche guerres et révolutions. (…) L’accroissement de la tension au sein d’une population américaine brutalement oppressée, si elle ne rencontre pas de résistance politique et institutionnelle organisée, peut dégénérer en émeute jacobine. C’est ce qui est arrivé à la Révolution française, où le désespoir a soudainement poussé la population à s’en prendre à elle-même. Regardez ce qui s’est passé lors des élections de mi-mandat : le rejet d’Obama et de ses politiques a conduit les électeurs à voter pour les républicains, alors que la politique de ces derniers est clairement fasciste. (...)

« Il est très difficile de constituer une force institutionnelle capable de prendre les mesures qui s’imposent. En supposant que ces personnes reprennent leurs esprits – ce serait comme un beau cadeau de Noël qu’ils pourraient se faire – la première chose à faire est d’évincer Obama, car il est devenu complètement fou, mentalement. Ce n’est pas un secret ni une conjecture : selon tous les critères de la psychiatrie, il est cliniquement fou. Son état mental est comparable à celui de l’empereur Néron et de Adolf Hitler. Ce n’est donc pas très bon qu’il soit là où il est actuellement. Tant qu’il sera Président, et il est un atout des Britanniques, les Etats-Unis n’ont aucune chance. (...) Obama peut être évincé en recourant immédiatement à la section 4 du 25e amendement, qui est faite pour les cas mentaux.

« Dès lors, nous pourrons rétablir le Glass-Steagall de Roosevelt. Autour de ce principe, avec les nations qui le souhaitent, nous rétablirons des accords internationaux pour un système de change fixe, enrayant l’hyperinflation. C’est ce qu’un pays comme la Chine souhaite, c’est ce qui est nécessaire et c’est la seule solution. »

LaRouche a ensuite tracé les grands lignes d’une reprise économique mondiale, évoquant les grands projets d’infrastructure pour le développement des masses continentales et l’exploration spatiale comme horizon commun de l’humanité pour les 50 à 100 prochaines années. « Les alternatives existent, pour peu qu’on veuille bien les comprendre. Nous devons trouver les gens qui ont non seulement la volonté de les comprendre, mais surtout de s’assurer qu’elles deviennent réalité », a-t-il conclu.


Lire l’intégralité de son discours (en anglais)


Conférence à Paris, avec le porte-parole de Lyndon LaRouche : Un coup de poing transatlantique contre l’oligarchie financière