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Après la défaite d’Obama, LaRouche donne ses ordres de marche aux Démocrates

dimanche 7 novembre 2010, par Lyndon LaRouche

7 novembre 2010 (Nouvelle Solidarité) – Hier, lors de sa conférence internet post-électorale depuis Washington, l’économiste américain Lyndon LaRouche en a appelé à la conscience historique des dirigeants démocrates pour stopper net les politiques catastrophiques de la Maison Blanche, de la Réserve fédérale et du nouveau Congrès républicain.

Après avoir rappelé l’origine anti-impériale et humaniste du système constitutionnel américain, LaRouche s’en est pris à la conception partisane de la politique qui rend les dirigeants incapables d’affronter les véritables problèmes. Dans son discours, il a identifié une triple crise qui menace directement la survie des Etats-Unis en tant que République : il a vivement dénoncé la politique hyperinflationniste lancée mercredi par le président de la Fed, Ben Bernanke, expliquant que la seule différence avec Weimar 1923 est la portée mondiale de cette décision. A moins de mettre un terme à cette destruction accélérée de l’économie, a-t-il averti, les Etats-Unis se dirigent droit vers une forme de dictature fasciste. C’est alors qu’il s’en est pris au porte drapeau des Tea Party, Rand Paul, élu mardi sénateur du Kentucky, appelant le Congrès démocrate, qui siège jusqu’en janvier, à le neutraliser lui et toute sa bande. Sous la houlette de personnages comme Rand Paul, les Républicains vont faire pression pour une politique d’austérité brutale, au nom de la réduction des dépenses de l’Etat fédéral. Il faut refuser d’entrer dans ce débat et couler leur agenda politique, a-t-il déclaré ; pas de compromis ! Le grand problème pour les Démocrates, c’est que la Maison Blanche est déjà engagée dans cette voie. [*] Lyndon LaRouche est aussi revenu sur la santé mentale d’Obama, dont le trouble narcissique de la personnalité pourrait avoir des conséquences terribles dans les circonstances actuelles. Il a donc réitéré son appel aux haut dirigeants démocrates et au vice-Président Biden à évincer Obama avant janvier en recourant au 25e amendement. Cette clause de la Constitution américaine permet en effet de remplacer un Président en exercice s’il est en incapacité d’assumer les pouvoirs et les devoirs de son mandat. La politique des Etats ne saurait dépendre des intérêts des familles politiques ; il faut des hommes de rupture prêts à s’exposer et à prendre des coups, a-t-il dit. Si vous ne relevez pas ce défi maintenant, il n’y aura plus rien du tout à relever après, et ce, à très court terme.

LaRouche a conclu en donnant une perspective d’avenir à son plan d’action : 1- virer Obama pour créer la marge de manœuvre nécessaire ; 2- rétablir la loi Glass-Steagall pour liquider Wall Street et les spéculateurs internationaux ; 3- renflouer les Etats de l’Union pour enrayer les fermetures de services sociaux, publics et d’urgence ; 4- arracher à la Fed le pouvoir d’émission monétaire pour que le Congrès puisse émettre une monnaie crédit finançant un développement massif des infrastructures ; 5- rétablir un système international de taux de change fixes pour libérer les nations de l’impérialisme monétaire et ainsi orienter l’argent vers les projets de développement. N’est-ce pas mieux pour le peuple américain que de se compromettre avec ceux qui veulent couper les budgets et par conséquent détruire le pays, a-t-il demandé. Est-ce que ça ne vaut pas la peine de prendre des risques ?

Et Lyndon LaRouche a martelé que tout cela doit être déclenché au plus vite, tant que le Congrès est à majorité démocrate.

Vous pouvez voir l’intégralité de son intervention en français ICI, suivie d’une séance de questions-réponses à laquelle ont participé de nombreux institutionnels américains – un économiste de Princeton, un économiste du Congrès, un sénateur et de hauts dirigeants démocrates –, ainsi que des personnes du monde entier – le rédacteur-en-chef adjoint du magazine russe Zavtra, un professeur et son groupe d’élèves de l’Université du ministère russe des Affaires étrangères (MGIMO), des jeunes militants mexicains et le président du mouvement de jeunes du parti de la Présidente argentine Cristina Kirchner.


[*Voir notamment le Conseil indépendant (IPAB) pour diminuer les dépenses de santé publique promu par Obama dans sa réforme de la santé, et la Commission pour la responsabilité fiscale créée sur décret présidentiel contre l’avis du Congrès démocrate, visant à couper dans les dépenses sociales.