Foreclosuregate : LaRouche avait vu juste et Obama défend Wall Street

mardi 19 octobre 2010

18 octobre 2010 (Nouvelle Solidarité) – Une véritable onde de choc fait tanguer actuellement l’ensemble du marché hypothécaire américain, et par extension le système mondial. A son origine, le constat incroyable mais désormais confirmé par les régulateurs et les procureurs généraux de l’ensemble des Etats américains, que la grande majorité des contrats hypothécaires « subprime » furent non seulement établis sur des bases frauduleuses, mais qu’ils ne furent pas non plus enregistrés de manière légale.

Aggravé par la création d’une bulle internationale de titres adossés à ces hypothèques immobilières – les fameux Mortgage Backed Securities (MBS) –, ce crime financier a provoqué l’éviction de plusieurs millions d’Américains qui tentent actuellement de défendre leur logement devant les tribunaux.

Alors qu’à l’époque personne n’osait contester le « professionnalisme » des grandes banques et refusait de voir les implications systémiques de ces pratiques, l’économiste américain Lyndon LaRouche lançait dès novembre 2007 une mise en garde.

A l’époque, un juge fédéral de l’Ohio, Christopher A. Boyko avait renvoyé dans les cordes les banques en déclarant non-recevable 14 dossiers d’évictions à Cleveland, sur la base que Deutsche Bank National Trust Co. ne possédait pas réellement les titres des hypothèques pour lesquelles elle poursuivait ses clients. Le juge statua que tant les hypothèques que les titres de propriété eux-mêmes, ne furent jamais dûment enregistrés auprès des clercs cantonaux et qu’ils sont donc dépourvus de toute valeur légale.

LaRouche déclara à l’époque « flairer là un très gros problème ». En réalité ces prêts hypothécaires frelatés furent vendus en tranches ou en paquets aux quatre coins de la planète par des banquiers et des spéculateurs cupides, condamnant par avance tout l’édifice financier mondial.

« Là, on vient de les attraper avec le pantalon sur les chevilles », disait LaRouche. Car implicitement, les cas de l’Ohio posaient un problème allant bien au delà de la simple interprétation juridique. La question qui se posait immédiatement était de savoir si les banques n’avaient pas profité de l’occasion pour multiplier l’emploi de ces titres dans d’autres montages financiers. Le moindre soupçon d’une telle pratique serait suffisante en soi pour que tout le système s’écroule comme un château de cartes en un temps record...

Quand on se trouve face à un problème pareil, estimait LaRouche, on est face à une « crise d’effondrement systémique plutôt qu’une erreur de gestion ». Dans ce cas, il est hors de question de corriger quoi que se soit : il faut mettre en règlement judiciaire le système qui a engendré cela. Dès septembre 2007, LaRouche lança son projet de loi HBPA pour geler les saisies de logement et réorganiser le système bancaire, qui, malgré le soutien d’une dizaine de parlement d’Etat et de gouverneurs, fut bloqué par les dirigeants démocrates du Congrès. Aujourd’hui, en plus de s’opposer au rétablissement de la loi Glass-Steagall pour démanteler Wall Street, Barack Obama a clairement dit qu’il n’organiserait pas de moratoire sur les saisies car cela pourrait mettre en péril la « reprise »...


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