Brèves

Berlin : Helga Zepp-LaRouche organise la contre-offensive pour le développement

mardi 28 septembre 2010

Helga Zepp-LaRouche, présidente internationale de l’Institut Schiller et épouse de l’économiste américain Lyndon LaRouche, a sonné l’heure de la contre-offensive face au pessimisme vert qui menace d’emporter des millions de vies. Samedi dernier à Berlin, 120 personnes – parmi lesquelles des représentants d’ambassades, de PME-PMI allemandes et de la presse internationale – ont participé à la conférence de l’Institut Schiller pour « Un programme sur cent ans de développement de l’économie mondiale ».

Karsten Werner, modérateur, Helga Zepp-LaRouche et le Dr Sergeï Cherkasov

Aux côtés de Mme Zepp-LaRouche, sont intervenus Sergeï Cherkasov, du Musée géologique d’Etat Vernadski rattaché à l’Académie des sciences russe, l’ingénieur américain de renommée internationale Hal Cooper, ainsi que Veit Ringel, ancien responsable au Centre de recherche nucléaire est-allemand. Par delà le mythe des ressources finies et de la fraude du développement durable, la conférence a appelé au lancement immédiat de grands projets de corridors de développement internationaux, seuls à même de créer les conditions où chaque être humain puisse envisager un avenir prospère.

Dans son discours d’ouverture, Helga Zepp-LaRouche souligna qu’il y a quarante ans en arrière, l’on pensait vraiment que la famine et les épidémies seraient rapidement vaincues, car il y avait un engagement certain à vouloir développer pour tous le meilleur de la science et de la technologie. Elle a dénoncé la propagande de l’oligarchie financière qui s’exerce depuis la création du Club de Rome en 1968 et de toute sa nuée d’organisations malthusiennes pour imposer aux populations la dangereuse croyance d’un monde surpeuplé aux ressources limitées, justifiant le non-développement du Tiers-monde. Maintenant que cette mondialisation financière menace également les pays occidentaux d’un retour au Moyen-âge, a-t-elle expliquée, le seul remède est de remplacer l’idéologie verte par une perspective de développement mondial autour de grands projets comme l’Alliance nord-américaine pour l’énergie et l’eau (NAWAPA), le tunnel sous le détroit de Béring, le Pont terrestre eurasiatique et le projet Transaqua en Afrique.

Hal Cooper

Hal Cooper, ingénieur en chef de la société Cooper Consulting, pionnière dans les projets de corridors de transport entre l’Amérique et l’Asie, a stupéfié la salle en expliquant que le projet du détroit de Béring datait de 1845 et qu’il serait présenté par la Russie lors du sommet du G20 en Corée du Sud. « Ce projet créera 1,2 million d’emplois qualifiés dans cette région qui deviendra le centre de commerce le plus important du monde ». Ce projet relancera la construction des corridors de développement dans toute l’Eurasie : en Chine, en Iran, en Turquie, en Asie du Sud-ouest et jusqu’en Europe, a-t-il dit. « Cette nouvelle plateforme de développement engendrera une amélioration économique pour tous ».

Sergeï Cherkasov, dont l’Institut Vernadski [*] travaille au développement des ressources géologiques russes, a démontré comment le développement de l’ensemble du territoire russe et de la Sibérie en particulier, grâce au Pont terrestre eurasiatique, mettrait fin aux revendications écolos d’un monde de ressources limitées. D’abord, il a souligné que l’homme ne creuse actuellement que jusqu’à 4000 m de profondeur, ce qui nous laisse encore de la marge. Puis il a pris l’exemple du cuivre : « Si nous épuisons le minerai contenant 1,5% de cuivre, l’on peut développer la technologie pour exploiter le minerai n’en contenant que 0,5%. Puis l’on pourra aussi développer l’extraction du cuivre depuis l’eau de mer ou l’air. Tout dépend de la technologie utilisée. »

Il est ensuite revenu sur l’histoire du développement du territoire russe. Le projet de chemin de fer transsibérien réalisé entre 1890 et 1916 était vu à l’époque comme impossible humainement, techniquement et financièrement. Mais l’esprit pionnier et la vision tenace des ingénieurs et ouvriers a permis d’accomplir un miracle. Pour lui, le développement des liaisons ferroviaires entre la Sibérie centrale et le détroit de Béring permettra l’industrialisation et le développement de villes nouvelles. Il projeta ensuite une carte montrant que certains gisements d’argent, de nickel et d’or était encore plus vastes que la surface de l’Allemagne !

Portia Tarumbwa-Strid, vice-présidente de l’Institut Schiller en Allemagne et originaire du Zimbabwe, a créé une vive polémique en contreposant le projet Transaqua pour revitaliser le Lac Tchad et reverdir le désert, au projet néo-colonialiste vert poussé par la Commission européenne et certaines firmes allemandes – Desertec. Elle présenta la vision de l’ingénieur italien Marcello Vichi, concepteur du Transaqua en 1982, expliquant que seul le manque de volonté politique face aux institutions internationales avait empêché la réalisation de ce projet et fait déjà des millions de victimes.

Veit Ringel

Le physicien nucléaire Veit Ringel fit un plaidoyer pour les réacteurs nucléaire de IVe génération « à lit de boulets », une technologie qui vit le jour en Allemagne avant d’être abandonnée. En tant que spécialiste des applications médicales des radio-isotopes (qui sont des déchets de centrales nucléaires), il a polémiqué sur la paranoïa induite et injustifiée envers les déchets radioactifs, expliquant que tout est une question de dose et que la plupart des radiations sont absolument inoffensives. Là encore, tout dépend de la technologie dont on décide de se doter pour faire des déchets radioactifs des ressources utilisables. Il fut d’autant plus applaudi que l’Allemagne est la première cible de la propagande verte dirigée depuis le centre financier de la City de Londres et qui s’appuie sur la peur de l’atome.

Pour conclure, Helga Zepp-LaRouche a lancé un appel passionné à tous ceux désireux de ne pas succomber à l’esprit du temps : « Nous devons créer un mouvement mondial pour le développement, constitué de personnes qui fassent de la perspective de développement du monde une joie, qui aient pour impératif immédiat le combat contre la famine et le sous-développement. Nous devons rassembler de plus en plus de gens autour de grands projets comme le NAWAPA, que les gens se sentent fiers de participer à cette grande aventure. Nous devons montrer notre détermination à l’accomplir. »


[*Aussi connu sous le nom d’Institut Vernadsky, ce Musée géologique d’Etat peut être considéré comme le centre d’étude géologique le plus avancé au monde. Nommé en mémoire du biogéochimiste russe Vladimir Vernadski, il a une approche épistémologique supérieure qui échappe aux concepts réductionnistes et matérialiste de la vie sur Terre : le Musée a pour mission de « développer la doctrine de Vernadski sur l’unité entre matières vivantes et non-vivantes, la relation entre la Terre et le Cosmos, la transformation de la biosphère en noosphère (la sphère de l’esprit humain) et la responsabilité humaine pour l’environnement terrestre. »