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Lyndon LaRouche appelle à rétablir Glass-Steagall de toute urgence

samedi 25 septembre 2010, par Lyndon LaRouche

25 septembre 2010 (Nouvelle Solidarité) – Lors de sa conférence internet d’hier, l’économiste américain Lyndon LaRouche a établi la marche à suivre pour sortir de la crise avant qu’elle ne devienne fatale. Il s’est directement adressé aux élus du Congrès pour qu’ils abandonnent sur le champs leur agenda politicien et affrontent l’effondrement systémique qui menace dans le très court terme.

« Nous sommes à un point de la situation mondiale où aucun dirigeant n’a la volonté ni la vision nécessaire pour affronter le problème. J’ai eu beau chercher dans tous les recoins et parmi les responsables en place que je connais, personne n’a le tempérament nécessaire pour relever le défi. Que ce soit au sein du Parti démocrate ou du gouvernement américain, personne n’est prêt à prendre les décisions qui s’imposent et qu’on ne peut plus ajourner.
Le système économique international, à commencer par les Etats-Unis, est sur le point de basculer dans un effondrement général. Et ce n’est pas un processus graduel mais quelque chose qui peut frapper à très court terme : ce peut être une question de jours où même d’heures ! Tout ne tient qu’à un fil et il suffit d’un déclencheur pour engendrer un effondrement irréversible de tout le système monétaire et financier international. Si vous pensez pouvoir attendre les élections de novembre avant d’y penser, vous êtes à côté de la plaque. »

Avant de présenter son plan d’urgence, LaRouche est revenu sur le pourquoi de cette incapacité à agir. Appartenant à la génération d’avant-guerre (il a 88 ans), il a vécu les années Franklin Roosevelt, il fait partie des derniers vétérans de la guerre encore en activité, et il a vu ce qui s’est emparé des Etats-Unis à la mort de Roosevelt. Sous la Présidence Truman, la population américaine a subi le règne de la terreur Maccarthiste orchestrée par J. Edgar Hoover, Roy Cohn et le Cardinal Spellman. Si bien que tous les enfants nés dans l’après guerre – et qui sont les responsables d’aujourd’hui – ont grandi dans une culture d’inhibition qui les rend incapables, intérieurement, de combattre l’esprit de soumission à la finance internationale et de trahison de l’intérêt du peuple américain, qui domine la classe politique depuis la mort de Kennedy.

Devant l’urgence, LaRouche a appelé les congressistes à ne pas ajourner la session parlementaire en cours pour aller faire campagne dans leurs circonscriptions.

« La première mesure à prendre dès ce week-end ou la semaine prochaine au plus tard, est de rétablir la loi Glass-Steagall. Personne ne doit quitter Washington avant. Ceux qui entendent retourner dans leurs circonscriptions agissent contre l’intérêt national. Ceux qui sont réellement patriotes vont rester à Washington. Ils ne devront pas partir avant d’avoir fait le boulot. »

LaRouche a ensuite montré ce que permettra Glass-Steagall. D’abord, son rétablissement provoquera le départ du Président, ce qui est une excellente chose car il représente un obstacle à tout changement de politique. LaRouche a expliqué que le vice-président Joe Biden ferait l’affaire pour le remplacer car, même si ce n’est pas un super-héros, il est, contrairement à Obama, raisonnable et raisonné, et serait capable de servir l’intérêt du pays dans le cadre de ce changement de politique.

« Sitôt la loi Glass-Steagall rétablie, nous pouvons immédiatement procéder à la mise en faillite organisée du système bancaire ; les banques spéculatrices et chargées d’actifs toxiques, que l’on a renflouées, disparaîtront d’elles-mêmes. Mais nous sauverons les banques qui répondent aux critères Glass-Steagall. (…) Nous leur ouvrirons des lignes de crédit pour qu’elles restent ouvertes (…).
Une fois que nous avons un système viable de banques de dépôt, il y a deux mesures essentielles à prendre : d’abord, le gouvernement fédéral émet du crédit public en direction des Etats de l’Union afin de sauver leurs fonctions essentielles (…) : en ce moment même les Etats ferment des casernes, des commissariats, des écoles, etc. (…) le pays est en train de se désintégrer. »

Plutôt que d’aller faire campagne, les congressistes doivent faire passer ces mesures au Congrès, a-t-il expliqué ; là ils ont au moins une chance d’être réélus, sans quoi, ils risquent plutôt de se faire lyncher en retournant dans leurs circonscriptions.

« A ce point-ci des choses, la stabilité serait assurée. Viendrait ensuite la relance. Le plan NAWAPA est un projet majeur qui permettra de créer 3 à 4 millions d’emplois productifs qualifiés. » Ce projet qui consiste à aménager l’Ouest américain grâce à un projet d’alimentation en eau allant de l’Alaska jusqu’au désert mexicain nécessitera aussi une remobilisation des bassins industriels de l’Est – Pennsylvanie, Michigan, Ohio, Indiana, Illinois, etc. – pour fournir les équipements et rebâtir un réseau ferroviaire transcontinental qui permettra d’acheminer les matériaux vers les zones de grands travaux, a t-il dit.

Ces Etats-Unis là, en s’alliant explicitement avec de grands pays comme la Russie, la Chine et l’Inde, qui ont eux aussi plus que jamais besoin de ce type de grands projets d’aménagement, créeront une dynamique internationale, rendant enfin possible le développement de l’Afrique et de l’Amérique Latine. Les projets comme le Transaqua pour revitaliser le lac Tchad sont « la seule approche viable pour résoudre les problèmes chroniques de l’Afrique et de ses habitants. »


Regardez la conférence en vidéo avec traduction française ICI