Brèves

LaRouche de passage à Paris

mardi 9 décembre 2003

Le candidat présidentiel démocrate Lyndon LaRouche, qui se place en deuxième position en termes de soutien populaire reflété par le nombre de contributions individuelles, était en France du 2 au 9 décembre. A Paris, il a participé à plusieurs réunions privées, deux réunions publiques (dont l’assemblée générale de Solidarité et Progrès, pour laquelle 200 personnes s’étaient réunies) et une conférence de presse qui s’est tenue le 5 décembre devant une trentaine de représentants des médias, où il a souligné les deux défis majeurs auxquels le monde est aujourd’hui confronté :

  1. Le danger de propagation de guerres, en application de la « doctrine Cheney » basée sur la guerre nucléaire préemptive. Concernant le Moyen-Orient, LaRouche a déclaré : « Si j’étais Président à l’heure actuelle, j’irais droit au Conseil de sécurité de l’ONU et je dirais : "Les Etats-Unis occupent l’Irak, je le reconnais. Je demande la coopération des Nations unies pour nous sortir de là." (...) Tant que les Etats-Unis ne feront rien contre Sharon et ce qu’il représente, les peuples du Moyen-Orient ne feront pas confiance à une quelconque intervention américaine dans cette partie du monde . »
  2. L’aggravation de la crise économique et financière internationale. « Contrairement aux rumeurs, les Etats-Unis n’ont connu aucune croissance réelle dans la période récente. Les rapports selon lesquels il y aurait un taux de croissance de 7 à 8% sont mensongers. La vérité est reflétée par le déficit du compte courant américain. Le jour où l’Europe et le Japon cesseront de verser de l’argent sur les marchés financiers américains, on assistera à l’effondrement de l’économie américaine et du système financier international. La rupture du Pacte de stabilité par la France, l’Allemagne et l’Italie constitue une évolution positive. Comme le montre la récente visite en Chine du chancelier allemand Schroeder, elle ouvre la voie à des accords à long terme entre l’Europe occidentale et l’Asie, favorisant la création de capital et d’emplois en Europe. Ce serait, certes, bénéfique, mais insuffisant. Il nous faut une réforme du système monétaire international, le retour à un système de taux de change fixes. En outre, les taux d’intérêt sur les prêts de base devraient se situer entre 1 et 2% pour les accords commerciaux à long terme entre nations, sur 25 à 50 ans. Ces mesures, assure LaRouche, permettraient une véritable reprise . »

LaRouche a déclaré aux journalistes qu’il était en France pour tenter de mieux faire comprendre cette situation et situer le rôle de sa campagne présidentielle aux Etats-Unis dans le cadre d’une solution à ce problème. (...) « Je vois, notamment en Asie et en Russie, ainsi qu’en Europe occidentale, les perspectives prometteuses d’une coopération dont nous avons besoin pour résoudre ces problèmes - ensemble, avec les Etats-Unis. » Ces deux dernières années, les relations entre les Etats-Unis et le reste du monde sont devenues les plus mauvaises de toute l’histoire moderne. « En ce qui concerne mes contacts avec les cercles de la classe dirigeante française, je pense que nous avons des relations satisfaisantes. Et elles sont probablement meilleures qu’elles ne le paraissent », dit-il.

En marge de sa conférence de presse, LaRouche a donné deux interviews à Radio France International. Lors de son webcast du 12 décembre à Washington, LaRouche parlera de ces questions et expliquera pourquoi le renvoi du vice-président Dick Cheney et de sa junte néo-conservatrice est une priorité absolue si nous voulons commencer à régler les problèmes.