Actions

Mobilisation contre la « réforme » des retraites : notre tract

mercredi 23 juin 2010

Vive la solidarité entre générations, arrêtons le saccage social !


Téléchargez au format tract ICI


Oui, il faut faire capoter la « réforme » des retraites que cherchent à nous faire avaler Nicolas Sarkozy, François Fillon et Eric Woerth.

Ils veulent faire reculer l’âge du départ à la retraite à 62 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt, et à 67 ans pour les femmes et ceux qui ont eu des carrières chahutées et veulent légitimement bénéficier d’un taux plein ? Eh bien, c’est Sarkozy, Woerth et Fillon que nous ferons reculer !

Les faits


Aujourd’hui, à 59 ans, sur 100 personnes, 42 n’ont ni emploi ni retraite. Elles devront attendre au moins deux ans de plus, avec le RSA ou, au mieux, l’assurance chômage. Ce Président et ce gouvernement se moquent du monde, alors que la pension moyenne en brut (base plus complémentaire), tous régimes confondus, est de 1112 euros, 825 euros pour les femmes et 1426 pour les hommes, chiffres excluant pensions de réversion et un minimum vieillesse dérisoire. Le pouvoir d’achat des retraites a baissé de près de 20 % pour le privé depuis les « réformes » de 1993 et 2003. Et ils veulent hypocritement ramener le public au niveau du privé.

Ils se moquent donc du monde pour servir les marchés financiers, c’est-à-dire la City de Londres, Wall Street et leurs complices français. Et c’est Monsieur Woerth qui vient nous donner des leçons, l’homme du bouclier fiscal pour les riches, du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, de l’autorisation des jeux d’argent sur internet et de l’affaire Bettencourt !

Cependant, il faut aller plus loin que la bataille sur les retraites si nous voulons gagner la guerre sociale, la guerre pour cette justice sociale que la Déclaration de Philadelphie sur l’Organisation internationale du travail, du 10 mai 1944, disait devoir toujours prévaloir sur le financier. Ceux qui ont trahi les principes proclamés après 1945 « au lendemain de la victoire des peuples libres sur les régimes qui avaient tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine », c’est eux qui doivent être mis à la retraite sans chapeau ni prime ni parachute !

La vérité est qu’il n’y a pas de problème de retraites, mais le chômage et la baisse de la productivité réelle du travail, dans une société que les politiques ont livrée aux puissances de l’argent et à leurs effets toxiques. Il faut redonner priorité au travail humain créateur !

Alors, moins d’actifs pourront nourrir plus de retraités et nous retrouverons la solidarité entre générations.

Pour cela, il faut en finir avec la loi de la finance folle et des capitaux fictifs, et créer deux millions d’emplois hautement qualifiés et bien payés. Alors, avec les rentrées supplémentaires dans les caisses de retraite au titre des prélèvements, on obtiendrait au moins 20 milliards d’euros de plus de recettes, et avec les emplois induits et les économies sur les allocations chômage, 50 milliards directs et 30 milliards indirects : on arriverait au compte des 100 milliards mentionnés par le Comité d’orientation des retraites.

Pourquoi ne le font-ils pas ? Parce que tout le système est basé sur les gains à court terme, la fraude et le crime ! Pas sur la production, le travail et la création.

Alors, c’est de système qu’il faut changer, avec de grands travaux d’équipement de l’homme et de la nature à l’échelle de l’Eurasie et du monde, qui peuvent engendrer les emplois nécessaires ! Avec une nouvelle manière de penser, les yeux fixés sur le futur, sur le développement du tiers-monde, les transports terrestres à grande vitesse et une politique spatiale digne de ce nom, un projet fondé sur les objectifs communs de l’humanité. Rêve utopique ? Non, car c’est en allant comme on va, avec la dictature de la finance, que l’on fonce droit dans le mur, vers les guerres de tous contre tous.

Une grande colère monte partout dans le monde, en particulier aux Etats-Unis, là où la décomposition est la plus avancée et où un patriotisme de résistance s’élève. La désintégration économique et la décomposition sociale vont aussi très vite chez nous, sous la domination d’une Europe de Maastricht et de Lisbonne qui a transformé, sous la loi de l’euro, le travail humain en « valeur d’ajustement ».

On peut sortir de là, en faisant de ce mouvement de défense des retraites, notre mouvement de Résistance, un mouvement de Libération nationale et internationale contre les oligarchies financières qui aujourd’hui exercent le pouvoir dans le monde.

Pour réussir, tout mouvement social doit se donner une perspective à long terme, avec une certaine idée de l’avenir. Faisons du nôtre une étape décisive, avec d’autres dans le monde, pour que ce soulèvement de masse que Rosa Luxemburg voyait naître en son temps trouve enfin son répondant aujourd’hui. C’est la condition pour éviter les guerres à venir, sociales et politiques, et une dépopulation du monde que tous les malthusiens envisagent maintenant ouvertement, comme si un monde sans enfants pouvait résoudre les problèmes ! Ajoutons que ce monde inadmissible serait aussi un monde où on laisserait peu à peu mourir les retraités. Ils en parlent ouvertement, à Londres, à Wall Street et même à Paris. Si nous ne voulons pas de ce monde-là pour nous-mêmes, nos enfants et nos petits-enfants, mobilisons toutes nos forces aujourd’hui, pour défendre ce que nous avons contre ceux qui veulent le piller, mais surtout pour jeter les bases d’un monde meilleur.