Brèves

Virez-moi ces panneaux solaires et plantez des arbres !

mercredi 31 mars 2010, par Lyndon LaRouche

31 mars 2010 (Nouvelle Solidarité) - Nous publions ci-dessous, un échange entre LaRouche et un député mexicain lors de la période de questions/réponses de sa conférence internet du 13 mars.

Question d’un député de l’opposition mexicaine (PRD) : Pensez-vous que l’énergie nucléaire soit la seule qui puisse aider les pays en développement ou peut-on la combiner à d’autres énergies ?

Lyndon LaRouche : En 1982, je me suis impliqué personnellement avec le Président Lopez Portillo et d’autres, qui tentèrent une révolution pour sauver le Mexique. Nous l’aurions sauvé si on nous avait laissé faire. (…)

Quels étaient les projets pour le développement économique du Mexique qui touchaient à la question de l’énergie nucléaire et qui ont une importance pour la situation actuelle ? D’abord, comme vous le savez, si vous voulez une économie efficiente, il faut amener les gens à quitter cette cuvette de poussière, ou de pollution, qu’est la ville de Mexico. (…)
Or, le peuple mexicain continue à se concentrer dans cette grande cuvette, au sein d’une région montagneuse ; une population de plus en plus nombreuse, suffoquant et acceptant un niveau de vie de plus en plus bas, avec une productivité physique en constante diminution. Et ceci en dépit du fait que vous avez tout ce territoire, dont la plupart est laissé dans le sous-développement, alors que c’est un terrain utile. (…)

Quel problème cela pose-t-il d’aller vers les zones côtières, si on peut construire, comme c’était prévu à l’époque, dix centrales nucléaires pour produire de l’énergie ? C’était en projet, et prêt à démarrer. Eh bien, la première chose est que la température, à certains moments de la journée et à certaines époques de l’année, n’est pas très propice. Elle incite à la sieste et vous savez à quoi cela peut conduire… (…)

Ceci appelle à un contrôle du climat. Il y a beaucoup d’aspects à une telle politique, qui doit inclure des choses comme l’approvisionnement en eau. La meilleure manière est de faire pousser des arbres. Alors, plantons des arbres ! Ils tendront à absorber 10 % du rayonnement solaire, alors que l’herbe et les arbustes – une approche inefficace – n’en absorbent au mieux que 1 à 2 %.
La première chose à faire est de créer un environnement habitable. On ne veut pas de collecteurs solaires, pas plus que de collecteurs d’impôts ! Il faut des collecteurs naturels, un contrôle naturel de l’environnement par les arbres. Virez-moi ces panneaux solaires ! Nous avons besoin d’arbres ! Par ailleurs, au-delà des arbres, il faudrait équiper les bâtiments et autres structures d’air conditionné. Il faut créer des zones forestières. Voulez-vous un bon contrôle climatique ? Mettez des arbres, autant d’arbres que vous pouvez. Trouvez les meilleurs pour cet objectif. C’est beau à voir, de toutes manières.

Dans les zones d’activité, il faut de l’air conditionné et l’accès à l’eau potable. Soudain, grâce à une eau et une énergie suffisantes, des zones considérées comme n’étant pas favorables [le deviennent], car on peut maîtriser plus facilement et plus efficacement la situation le long des côtes que dans un désert à l’intérieur des terres. Le but ici n’est pas de dénigrer les déserts, mais de les transformer. Les déserts ne sont pas des gens ; ils n’ont pas de sentiments. Les arbres peuvent avoir des sentiments, mais pas les déserts. Ainsi, il nous faut transformer une région désertique en zone d’habitation riche.
Déménagez vers des zones où il y a du travail, des conditions environnementales de vie décentes et utilisez les zones où les coûts pour obtenir cet effet sont les moindres, en raison de coûts de transport et autres critères, comme un levier pour développer les déserts de l’intérieur pour en faire des zones viables pour y habiter.

Pourquoi le Mexique ne s’est-il pas développé comme Lopez Portillo entendait le faire en 1982 ? Pour une simple et unique raison : les Britanniques et les Américains ont dit non. Qu’ils meurent de faim, dirent-ils. Nous ne souhaitons pas que vous deveniez plus riches ; ça vous rendrait arrogants. Nous n’aimerions pas cela. (…) Vous voulez travailler ? Allez aux Etats-Unis. Vous travaillerez pour rien, mais pourquoi vous inquiéter ? Vous aurez du travail, ne vous plaignez pas.

Pourquoi ne pas reconnaître que nous, en tant que nation, tout comme le Mexique, avons tout intérêt à développer la pensée des gens ? (…) Pourquoi ne pas collaborer et combiner les forces des patriotes des différentes nations en vue d’une cause commune, et déclarer que les technologies sont disponibles pour commencer à améliorer les choses ?


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