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Iran-Israël : l’Alliance des 4 puissances pour éviter la guerre

mercredi 30 décembre 2009, par Lyndon LaRouche

30 décembre 2009 (Nouvelle Solidarité) – Le danger d’une frappe israélienne préventive contre l’Iran, sous pression britannique, s’accroît avec la volonté grandissante d’empêcher la république islamique de poursuivre son programme nucléaire. Dans le contexte actuel, une telle attaque pourrait donner le coup d’envoi d’une troisième guerre mondiale, particulièrement si Israël recourait à son arsenal nucléaire. Pour Lyndon LaRouche, ce risque s’est gravement accru avec la déconvenue britannique à Copenhague, où le lobby radical-malthusien n’a pu imposer sa politique de dépopulation mondiale.

En Iran, des sources suivant de près les évènements ont averti qu’une attaque israélienne donnerait prétexte aux factions les plus radicales des Gardiens de la révolution et des milices Bassidj pour mener une « Nuit des longs couteaux » contre les dirigeants de l’opposition. La mort du neveu de l’ancien candidat présidentiel et principal opposant au régime actuel, Hussein Mousavi, lors des manifestations du week-end dernier, pourrait bien être un acte prémédité indiquant ce dont sont capables ces radicaux dès lors que la situation se détériore.

La menace de frappes israéliennes, éventuellement nucléaires, ne peut que pousser l’Iran à se munir de l’arme atomique. On voit ainsi à l’œuvre « le piège de Sykes-Picot » [*] qui tient en otage toute la région depuis un siècle, comme l’a expliqué LaRouche. Il a d’ailleurs souligné qu’il est dans l’intérêt des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, de l’Inde et de tous les pays voisins, de faire cesser cette menace d’attaque. Pour sa part, l’Iran a tous les droits de développer l’énergie nucléaire, y compris l’enrichissement de l’uranium. Mais elle ne devrait pas être autorisée à se doter de l’arme nucléaire, a précisé LaRouche. La meilleure solution, a-t-il proposé, est que les quatre grandes puissances citées plus haut coordonnent un effort diplomatique pour assurer à l’Iran de pouvoir exporter son uranium faiblement enrichi en échange de l’uranium fortement enrichi dont elle a besoin pour fabriquer ses isotopes médicaux. Un tel accord est d’un intérêt vital pour tout le monde, à l’exception des Britanniques, et doit être conclu immédiatement, a affirmé LaRouche. Une frappe israélienne déclenchant une vague de chaos sur toute l’Eurasie n’est pas une alternative envisageable.

« Nous faisons face à un danger immédiat de guerre, peut-être même nucléaire. Seul un accord entre les quatre grandes puissances peut l’empêcher. Israël représente une menace nucléaire pour l’Iran ; elle agit comme une marionnette dans le jeu de Sykes-Picot orchestré par Londres, et les Iraniens le savent bien. Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser ce jeu continuer car il pourrait provoquer la destruction de l’Inde et du Pakistan et propagerait le chaos à toute la région. Nous devons empêcher cette intervention israélienne autant que nous devons empêcher l’actuel gouvernement iranien d’obtenir l’arme nucléaire. Seul un effort concerté des quatre grandes puissances permettra d’y arriver. Rien de moins ne pourra couper court à ce jeu britannique.

« Si Israël est prêt à entrer en guerre sur ordre des Britanniques, il se met de fait dans le même camp qu’Adolf Hitler et les nazis lorsqu’ils furent amenés par les Britanniques à lancer leur offensive contre la Pologne en 1939. Au moment où Hitler déclenchait cette attaque, sous le même genre de prétextes que ceux invoqués aujourd’hui pour justifier des frappes contre l’Iran, il lançait sa « réforme » de la santé. Surnommée T-4, elle marqua le début du programme d’euthanasie qui mena à l’holocauste. Y a-t-il vraiment des Israéliens qui souhaitent se retrouver dans ce camp ? Dans ce contexte, il n’est pas insignifiant que la politique nazi du T-4 ait été imposée en Grande-Bretagne par Tony Blair et que l’administration Obama tente aujourd’hui de l’imposer aux Etats-Unis. Tony Blair, qui bénéficie du mystérieux soutien de certaines factions au Vatican, promeut agressivement cette politique auprès de la Maison Blanche, où il peut compter sur le soutien de personnages comme Rahm Emanuel et Peter Orzag, l’homme de la London School of Economics.

« L’Iran est un Etat-Nation souverain et le peuple iranien mérite de pouvoir régler ses affaires sans que ce genre de menace émanant de Londres, via Israël, ne pèse sur lui. Nous devons supprimer ce facteur de l’équation politique par le seul moyen qui s’offre à nous : une intervention concertée des quatre grandes puissances afin de parvenir à un accord avec l’Iran sur le combustible nucléaire et de le soustraire à la menace d’une attaque israélienne pilotée par Londres. Nous ne pouvons accepter l’autre alternative que serait une guerre perpétuelle au cœur de l’Eurasie ; peu importe ce qu’espèrent les hystériques de la monarchie britannique. »


A lire : Victoire à Copenhague ! Vers l’Alliance des 4 puissances



[*En référence aux accords franco-britanniques de Sykes-Picot qui établirent un contrôle impérial permanent sur l’Asie du Sud-Ouest en promouvant une instabilité permanente. Voir L’ombre de l’accord Sykes-Picot plane sur l’Asie du Sud-Ouest et Terrorisme islamiste :
les jihadistes de l’Empire britannique
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