Les écrits de Lyndon LaRouche

En défense des « cols-bleus »

mercredi 30 décembre 2009, par Lyndon LaRouche

(Extrait de la conférence internet de Lyndon LaRouche du 3 décembre 2009)

La proposition de LaRouche de réorienter l’emploi vers les « cols bleus », c’est-à-dire vers la production industrielle, provoque quelques remous. Un représentant démocrate qui l’avait trouvée « brillante », a dû faire face à une forte opposition de ses collègues, surtout parmi les élus afro-américains, qui lui soutenaient, en gros, que ce genre d’emploi n’a aucun intérêt.

« Je ne sais pas quelle sorte d’emplois ils veulent. Devrions-nous prendre les jeunes pour en faire des courtiers ? » demanda-t-il alors à Lyndon LaRouche, le priant d’expliquer ces réactions et comment les contrer.

Il y a un certain mythe autour de cela. Certains disent : « Je trouverais dégradant de travailler manuellement. Je suis un intellectuel. » Quiconque pense ainsi n’est pas vraiment un intellectuel, sinon il saurait que la richesse du monde dépend de la production et, en grande partie, de la production physique et de certains services, comme les soins médicaux. Intellectuellement, la seule ressource de grande valeur réside dans le développement des innovations professionnelles et d’autres découvertes qui nous permettent d’améliorer la production.

Par exemple, il existe une hiérarchie dans l’industrie. Ceux qui commencent au bas de l’échelle, dans une société décente, graviront peu à peu les échelons en acquérant plus de qualifications et d’autorité. Ils arriveront tôt ou tard à un poste de superviseur, et le meilleur titulaire d’un tel poste, du point de vue de la productivité, est le chercheur ou le concepteur de machines-outils. C’est le plus haut niveau.

Tous les miracles que nous avons réalisés dans notre développement économique reposaient sur la science physique, sur des éléments relatifs à la science physique, à la santé ou aux qualités requises pour construire des machines-outils. La supériorité des Etats-Unis et de l’Allemagne, en termes économiques, reposait sur l’amélioration de la production alimentaire, l’accroissement de la productivité, les percées dans la chimie physique, etc. Voilà ce dont nous avons besoin.

Reste à savoir quelle est la priorité. Elle est déterminée par les besoins de ceux qui participent à ce processus. Or notre monde est rempli de gens affamés. Notre nation est peuplée de gens qui ont terriblement faim. Ils n’ont pas d’emploi, ils ont été chassés de leur logement et vivent dans la rue. Notre pays s’en va au diable, nous connaissons toutes sortes de pénuries. Nous avons besoin de plus de médecins, d’infirmières, alors qu’on en réduit le nombre et qu’on coupe, au contraire, l’accès aux soins.

Avec une formation scientifique ou hautement qualifiée, il devient impossible de déprécier l’importance du « col bleu ». Les meilleurs ouvriers au monde, les plus productifs, sont des cols bleus, tels les astronautes !