19 octobre 2009 (Nouvelle Solidarité) — Le président des Chemins de fer russes, Vladimir Yakounine, un proche du Premier ministre Vladimir Poutine, a déclaré le 16 octobre, dans un entretien avec l’agence de presse Baltinfo, que les mises en garde de Lyndon LaRouche concernant le danger d’une crise systémique l’avaient préparé, lui et sa société, à faire face à la crise depuis 2006.
« Comment les Chemins de fer russes voient-ils la crise, demanda le journaliste ; la voient-ils comme un évènement ennuyeux ou comme une opportunité pour faire des choix courageux et des percées économiques et technologiques ? »
Yakounine répondit que « déjà en 2006, l’économiste américain Lyndon LaRouche, qui utilise des méthodes non traditionnelles pour analyser la situation économique, disait que la crise avait commencé. Peu de gens l’écoutaient, mais nous étions parmi ceux-là. Maintenant, nous nous tenons encore plus au courant. L’année dernière, les Chemins de fer russes ont créé une cellule anti-crise qui évalue en permanence l’état du marché et de notre compagnie ».
Il y a un an, en octobre 2008, Yakounine avait confié au quotidien économique russe Kommersant qu’il avait pu voir venir la crise en avance grâce aux mises en garde de Lyndon LaRouche. En février il répéta la même chose devant un auditoire de la London School of Economics présentant LaRouche comme un des « très rares » économistes ayant prévu avec précision l’effondrement de la bulle financière mondiale.
Yakounine est le fondateur du Forum Public Mondial sur le Dialogue des Civilisations, qui organise chaque année le Forum international de Rhodes. La semaine dernière, LaRouche et son épouse Helga Zepp-LaRouche, fondatrice de l’Institut Schiller, ont pris la parole lors de sa septième édition, qui réunissait 500 universitaires, politiques et responsables d’ONG de 60 pays.
Dans son entretien avec Baltinfo, Yakounine affirme que la priorité des priorités pour les Chemins de fer russes, est de « sauver son programme d’investissement ». Il souligne que la deuxième phase du programme gouvernemental, qui couvre la période 2016-2030, « prévoit l’expansion rapide du réseau ferré dans la Fédération de Russie et les conditions d’un développement infrastructurel au service de nouveaux pôles de croissance. Il s’agit également d’une mise à niveau aux standards technologiques mondiaux ».
Comme l’a documenté le magazine Executive Intelligence Review (EIR), ce programme comprend aussi la construction de plusieurs lignes à grande vitesse en Russie européenne et en Sibérie, ainsi qu’une ligne vers le détroit de Béring, où un tunnel est prévu pour relier l’Eurasie à l’Amérique.
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