Brèves

Le LYM démasque le culte du prince Philip à Essen

lundi 29 juin 2009

par Cédric Gougeon

« Ce dont nous avons besoin de la part de scientifiques, ce sont d’estimations, présentées avec suffisamment de conservatisme et de plausibilité (...) pour nous permettre de commencer à ériger un système d’avertissements artificiels, qui agisse de manière comparable aux instincts des animaux qui s’enfuient avant l’ouragan. »

Ces propos ont été tenus par l’anthropologue Margaret Mead en 1975, lors de la conférence sur le Climat en Caroline du Nord.

Quarante-quatre ans plus tard, le jour du quatre-vingt-huitième anniversaire du Prince Philip, ils auraient pu être cités en introduction à la conférence du 8 au 10 juin, organisée par l’Institut des sciences culturelles (KIW) à Essen, en Allemagne, sur le thème « La grande transformation : le changement climatique en tant que changement culturel ».

Au cours de ces trois jours de guerre psychologique, l’on vanta l’utilité des sciences comportementales appliquées et d’une dictature mondiale pour faire accepter la désindustrialisation et une réduction drastique de la population, le tout pour le bien de la planète, évidemment.

En effet, le titre d’une des principales sessions parle de lui-même : « Les sociétés démocratiques peuvent-elles faire face aux effets de changements graves du climat global, ou des régimes autoritaires seraient-ils mieux à même de mettre en oeuvre les mesures nécessaires ? »

Cela vous étonne ? Vous choque ?

Et pourtant... Depuis des années, l’organisation de Lyndon LaRouche explique que le mouvement « vert » et le « réchauffement climatique » qui lui sert actuellement de cheval de Troie, n’ont jamais eu pour but d’assurer une planète plus accueillante pour ses habitants, mais plutôt, comme le prince Philip d’Angleterre se ferait un plaisir de le confirmer, pour réduire drastiquement la population mondiale, de son niveau actuel de 6,7 milliards à quelque 2 milliards.

C’est bien dans ce but que l’oligarchie financière internationale a créé le mouvement, à partir du WWF fondé par ce même prince consort et par le prince Bernhard des Pays Bas, un ancien membre du parti nazi.

Fort heureusement, le déroulement de la conférence du KWI fut perturbé par l’intervention du LYM (Mouvement des jeunes de LaRouche), qui diffusait un tract sur l’« arnaque du réchauffement climatique » et les visées génocidaires qu’elle cache, ainsi qu’un article dénonçant en particulier le rôle de Tony Blair, ouvrant ainsi le débat.

Pour donner une idée du sophisme ambiant, la première session du dernier jour a entendu les professeurs Harald Welzer du KWI et Andreas Ernst, de l’université de Kassel, au sujet du lien entre « savoir » et « agir », qui décrivaient froidement le comportement humain dans différentes situations.

Lorsque le premier intervenant, un scientifique, demanda à M. Welzer ce qui le différenciait du groupe pseudo-religieux qu’il venait de décrire, celui-ci répondit qu’il ne faisait qu’interpréter les données : puisque la conférence reposait sur l’axiome selon lequel le réchauffement anthropogène est réel, son rôle consistait uniquement à étudier les moyens de réconcilier savoir et action.

Quant au professeur Ernst, lorsqu’un membre du LYM dénonça les intentions génocidaires du prince Philip et Cie, il avoua que la réduction démographique devrait faire l’objet d’accords internationaux. Il est vrai que quelques semaines auparavant, un conseiller de Gordon Brown en matière écologique, Jonathan Porritt, avait appelé à réduire de moitié la population britannique !

Un climatologue allemand, qui rappelait que 40% des Allemands ne croient toujours pas au changement climatique causé par l’homme, en raison, selon lui, du manque d’information, fut rappelé à l’ordre par le directeur du KWI Claus Leggewie. Ce dernier l’accusa de prendre part à la manipulation politique, par le simple fait de mentionner le grand nombre de « clima-sceptiques ».

Pour citer un dernier exemple, un scientifique intervint pour reprocher à un orateur de vouloir semer la panique sur la montée du niveau des mers, qui est un « phénomène naturel ». Et lorsqu’on parle de la calotte glaciaire, « dont la température est de moins 45 degrés celsius, il est idiot de prétendre que plusieurs degrés feront une différence ». Sur ce, l’anthropologue interpellé reconnut : « Je suis désolé, je ne suis pas un scientifique. Je ne suis pas compétent pour répondre à cette question. »

La fin de la démocratie ?

De toute évidence, les « avertissements artificiels » et le catastrophisme relayés par les médias ne convainquent pas tout le monde, et pas assez vite, ce qui, pour certains, serait la preuve que la politique voulue ne pourra être mise en oeuvre dans le cadre d’un processus démocratique. D’où le thème de la quatrième session de la journée : « Les sociétés démocratiques peuvent-elles faire face aux effets de changements graves du climat global, ou des régimes autoritaires seraient-ils mieux à même de mettre en oeuvre les mesures nécessaires ? »

Pour contrer l’effet dérangeant des documents distribués par le LYM, le professeur Leggewie se crut obligé de préciser, avant même l’ouverture de la session, que « nous avons besoin de plus de démocratie ».

Lorsqu’un jeune larouchiste dénonça la folie de poser une question aussi suspecte, il expliqua sans sourciller que les changements et les décisions nécessaires pour faire face au réchauffement climatique devraient être appliqués dans les dix prochaines années, échéance qu’un processus démocratique ne pourrait jamais respecter. En dépit des propos délibérément confus, cet aveu déstabilisa beaucoup de gens, les amenant à s’interroger sur l’intention des organisateurs de l’événement. Prenant le micro, un journaliste environnementaliste exprima ses craintes de voir s’installer une dictature mondiale sous prétexte du réchauffement global, tandis que d’autres évoquaient, en privé, Le meilleur des mondes de Huxley.

Le premier orateur de cette funeste session fut le Professeur David Held, co-directeur du Centre pour l’étude d’une gouvernance globale, à la London School of Economics. C’est un expert du « cosmopolitanisme » (qui se veut un terme plus rassurant pour « gouvernement mondial »). Quand un membre du LYM lui posa une question, en marge de la session, sur les implications génocidaires des politiques sur le réchauffement climatique, il avoua que la réduction démographique était implicitement présente dans toutes les discussions, citant la Chine comme exemple de contrôle démographique.

Les participants purent également entendre Anthony Giddens, un proche collaborateur du professeur Held et mentor de Tony Blair (également l’architecte de l’idéologie de la Troisième Voie), dans la dernière session, consacrée au « Pont transatlantique ». John Podesta, président du Center for American Progress, et William Antholis, directeur de la Brookings Institution de Washington, exprimèrent l’espoir de voir reculer le sentiment de souveraineté nationale aux Etats-Unis, pour que l’administration Obama puisse prendre la tête de la campagne contre le réchauffement climatique.

Les remarques de conclusion du professeur Claus Leggewie sont éloquentes : « Pour la première fois dans l’histoire humaine, les gens se rassemblent et examinent quelque chose qu’ils ne voient pas, ne sentent pas, ne goûtent pas, qui les affecte maintenant. Le parallèle que nous pouvons tracer, de manière laïque, est l’intérêt pour l’avenir après la vie. Nous avons les églises de la religion du changement climatique, avec nos prêtres, comme nous les avons entendus, et la peur du Jour du jugement dernier. »

A lire : Le réchauffement climatique d’Al Gore, instrument d’un nouvel l’impérialisme environnemental