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LaRouche avertit contre « le narcissisme du Président Obama »

vendredi 17 avril 2009, par Lyndon LaRouche

Ce titre évocateur est celui choisi par Lyndon LaRouche pour sa conférence du 11 avril à Washington, retransmise en direct sur internet. Il avait fixé cette date inhabituelle, à la veille de la fête de Pâques, sachant qu’il serait utile de diffuser très vite et très largement son analyse du premier périple international entrepris par le Président Barack Obama.

En raison du caractère particulièrement sensible du sujet, LaRouche avait préparé une déclaration écrite « afin d’éviter tout malentendu ». En effet, il entendait soulever des « questions délicates concernant l’état d’esprit du Président Obama, sans lesquelles on ne peut comprendre la situation actuelle ».

Barack Obama semble intelligent et compétent, mais sur bon nombre de problèmes, il ne sait pas de quoi il parle. « C’est pourquoi il est susceptible de se laisser manipuler ou fourvoyer par des membres de son entourage, notamment parmi certains groupes. »

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Lorsque le Président Obama se rendit à Londres pour la réunion du G20, « il trahit non seulement l’intérêt des Etats-Unis, mais aussi les espoirs de nombreuses nations et peuples dans le monde. Son voyage a laissé, en Europe et ailleurs, un sentiment de rage, dû à un mélange d’incompétence, de confusion et de trahison directe. »

Lorsqu’il s’envola pour l’Europe, nota LaRouche, « comme pour aller embrasser la Reine au palais de Buckingham, la situation au sein de la nouvelle Présidence était déjà mauvaise, comme en témoigne l’action de cet escroc de Larry Summers. Les projets délirants de Summers et [du secrétaire au Trésor] Tim Geithner sont le prélude à un désastre global. »

Ainsi, comme le remarque le magazine Time, « nous avons un problème particulier : le Président Obama se trouve sous l’emprise d’une cabale funeste [d’économistes comportementalistes], dont il est essentiel de le libérer ».

« Barack Obama est le Président des Etats-Unis, et je ne pense pas que cet aspect de la situation doive changer. Cependant, il y a d’autres choses qui doivent changer. (...) Nous ne sommes pas dans une récession, ni même une dépression, mais dans une désintégration globale de l’économie, au niveau planétaire. Tant que les structures actuelles resteront en place, aux Etats-Unis, en Europe et partout ailleurs, le monde sombrera de plus en plus profondément dans cet abîme, qui risque d’aboutir, d’ici une génération ou deux, à une chute des deux tiers de notre niveau démographique. (...) Des cultures, des langues, des nations entières pourraient disparaître, si la tendance actuelle de l’administration Obama se maintient. Le changement doit intervenir au plus tôt, et d’un seul coup, tant que nous disposons encore d’une équipe présidentielle rationnelle.

« L’élimination de ces facteurs, comme Larry Summers et cette clique [de comportementalistes] identifiée par Time, doit survenir immédiatement, pour la raison suivante : la situation à laquelle nous faisons face, aux Etats-Unis et sur le plan mondial, est comparable, sous bien des aspects, à Rome sous la dictature de Néron. Le caractère de notre Président (…) est effectivement de cette nature. Il n’est pas vraiment conscient de ce qu’il fait. Il ne comprend pas la plupart des questions techniques, notamment en matière économique. Il n’a pas de compréhension claire de l’intérêt stratégique. C’est une personne intelligente, à d’autres égards, mais il n’a pas développé de compétence dans les domaines dont il a largement la responsabilité en tant que Président des Etats-Unis.

« C’est pourquoi les Etats-Unis ne pourront survivre que si nous arrivons à écarter cette clique identifiée par Time, à éliminer son influence sur lui et à lui faire écouter les conseils de gens capables dans son gouvernement et d’autres postes de responsabilité.

« Le cas de l’empereur Néron incarne un précédent historique de ce genre de problème : faute d’éliminer ces facteurs, il va finir par éliminer, comme Néron, tous ses conseillers n’appartenant pas à cette équipe. Dès lors, avec la détérioration de la situation mondiale, nous irons vers un point de non retour sur la planète, un nouvel âge des ténèbres pour toute l’humanité. Le changement doit donc se faire dès maintenant. »

Que les citoyens reprennent Washington en main

Lyndon LaRouche fit ensuite remarquer que la prévision économique qu’il avait faite le 25 juillet 2007 s’était entièrement confirmée dans les faits. Si l’on avait mis en oeuvre les propositions qu’il avait avancées à l’époque et jusqu’en septembre 2007, notamment son projet de loi visant à protéger les propriétaires de logement en difficulté et assurer le bon fonctionnement des services essentiels des banques accréditées (HBPA), la crise aurait pu être évitée.

Or, au cours des derniers dix-huit mois de la Présidence Bush, et même après, toutes les mesures adoptées par le Congrès ont contribué à aggraver le désastre. A plusieurs reprises au cours de sa conférence, Lyndon LaRouche insista sur la responsabilité des dirigeants démocrates du Congrès, notamment Nancy Pelosi, Barney Frank et Chris Dodd, qui se sont soumis aux diktats de Wall Street.

« Il semble toutefois que dans les institutions fédérales et le Congrès, certains de nos Rip van Winkle* commencent à se réveiller » et à reconnaître leurs erreurs. « Je suppose que beaucoup d’entre vous pensent, comme moi, que le changement viendra en donnant au Congrès un bon coup de pied au derrière. Ce changement doit venir d’un nouveau type de responsables, comme il en émerge parmi les 80% les moins favorisés de notre population, et non pas des 20% en haut de l’échelle ni de la majorité des élus nationaux. Le leadership doit surgir des responsables locaux et des Etats, qui sont indépendants du système fédéral. »

Un sentiment particulier grandit parmi les 70 à 80% de la population les moins aisés, nota LaRouche. « Il y a parmi eux des individus dont le prestige ne vient pas de leur influence sur la scène nationale, mais qui sont d’honnêtes citoyens dotés d’une intelligence instinctive, et dans de bonnes conditions, la qualité de leadership naturelle dont ils font preuve au niveau local ou régional se développera aussi au niveau national. Des agriculteurs, des travailleurs et autres pourront passer rapidement de responsabilités au niveau des Etats à un leadership national. Nous verrons alors que nous avons de meilleures chances de survie qu’avec la composition actuelle du Congrès, qui a été mal conditionné et mal formé. (...)

« Nous devons très vite nous accorder là-dessus, c’est notre seul espoir d’en sortir. » Au cours des discussions suivant sa conférence du 11 avril, Lyndon LaRouche insista sur l’importance primordiale, pour son mouvement politique, de dénicher et d’encourager, au niveau local et des Etats, ces personnes qui pourront constituer une direction organique pour la nation.

La fraude écolo

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« Maintenant, poursuivit LaRouche, je vais régler leur compte à sept illusions populaires » en matière économique. La première, particulièrement controversée, concerne l’escroquerie de la politique « environnementaliste ». LaRouche se lança dans une réfutation de la thèse du « réchauffement climatique », dévoilant en particulier les intentions malthusiennes, voire génocidaires, de ceux qui ont orchestré ces campagnes, dont les princes Philip et Bernard avec leur Fonds mondial pour la nature (WWF).

Abordant alors les « six autres illusions », comme en dialoguant avec des dirigeants démocrates désireux de voir s’amorcer un tournant rooseveltien, LaRouche dénonça sans concession le mouvement anti-science et anti-technologie qui s’est développé avec la génération des soixante-huitards, tout en polémiquant contre l’école monétariste qui cherche à mesurer l’économie en termes d’argent ou de statistiques. « Regardez la réalité physique de l’économie. Ne demandez pas aux gens combien ils gagnent, regardez ce qu’ils mangent, ce qu’ils portent, où ils vivent. Combien de temps pourront-ils encore bénéficier de soins médicaux et d’assurance maladie ? » Voilà les valeurs qu’il faut mesurer et elles sont partout en recul.

Mais par-dessus tout, insista Lyndon LaRouche, l’aspect le plus important de la science économique est la créativité humaine. Seul l’homme peut découvrir un principe physique universel, d’où découlent des découvertes scientifiques et technologiques qui trouvent à leur tour des applications concrètes dans le domaine de la production de biens physiques, pour améliorer le niveau de vie et d’éducation de la population. « Corrélativement, se développe la capacité de communiquer des idées, qui dépend de la culture », berceau de la créativité d’une population.

Par conséquent, encourager le développement de la créativité chez tous les citoyens doit être la finalité de toute politique économique, conclut LaRouche.

Note :


* Rip van Winkle est la principale figure d’une nouvelle éponyme publiée en 1819 par l’écrivain Washington Irving. Ayant bu une liqueur avec des gens bizarres, il s’endort. A son réveil, il se rend compte que vingt ans se sont écoulés et qu’il a dormi tout le long de la Révolution américaine !