LaRouche met en garde contre le plan Geithner

mardi 24 mars 2009, par Lyndon LaRouche

24 mars 2009 (Nouvelle Solidarité) – Lyndon LaRouche a durement dénoncé l’escroquerie du renflouement annoncé hier par le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner. Il se situe dans la « continuité du plan de renflouement original avancé en novembre 2008 par le secrétaire au Trésor de l’époque, Henry Paulson. »

LaRouche a averti que si ce Plan d’investissement en partenariat public-privé (PPPIP) était effectivement mis en place, il ne conduirait pas seulement à une hyperinflation du type de celle de Weimar, « ça pourrait, au final, faire tomber l’administration Obama ».

Il ajoute : « C’est une escroquerie keynésienne – fasciste – du même genre que celle qui a été mise en place dans les heures suivant la mort du président Franklin Roosevelt, par son remplaçant Harry Truman. L’abandon instantané par Truman du système de Bretton Woods de FDR — un système de crédit à taux de change fixes auquel s’étaient catégoriquement opposés Lord Keynes, la délégation britannique et leurs complices de Wall Street — équivalut à un acte de trahison. Ce fut une trahison de tout ce pourquoi Roosevelt s’était battu, à commencer par son engagement à éliminer l’Empire britannique au sortir de la guerre. La traîtrise de Truman était une forme de guerre contre les États-Unis. Il est vrai qu’aucune arme ne fut pointée sur les soldats américains, mais ce fut autant un acte de trahison que tout acte d’agression militaire pendant la guerre. »

Le plan de Geithner, de l’ordre de 1000 milliards de dollars, a été annoncé cinq jours à peine après l’annonce par la Réserve fédérale d’un plan de 1150 milliards.

En partie, ce nouveau plan engage le Trésor à accorder des prêts bon marché à des « partenaires » privés qui achèteront des « actifs toxiques » des grandes banques. Autrement dit, une version modifiée du Plan Paulson (TARP), qui n’a jamais marché parce que les actifs en question ne valent en réalité que 30 cents sur le dollar, alors que Wall Street en exigeait 60 au moins.

Maintenant, dans le plan de Larry Summers et Tim Geithner, l’appréciation de la valeur sera faite par les acheteurs privés, plutôt que par le gouvernement. Ces partenaires privés obtiendront des prêts publics à hauteur de 97 % du prix à payer pour les actifs, sans même devoir rembourser l’État avant d’avoir récupéré les 3 % qu’ils ont eux-mêmes fournis ! Alors qu’ils risquent de perdre leur 3 cents, les contribuables risquent d’en perdre 97 !

« Il n’y a aucune différence avec le plan de Paulson et Geithner de l’automne dernier, aujourd’hui discrédité », LaRouche explique : « c’est juste une continuation du TARP, avec les hedge funds rejoignant l’escroquerie… aux frais du contribuable. »

Et il ajoute que cela va conduire les fonds privés vers ce trou noir et assécher l’investissement productif. « Ce que cela signifie, conclut-il, c’est que le gouvernement est tenté de sortir un programme keynésien l’un après l’autre, ce qui annonce une hyperinflation massive. C’est pourquoi je mets en garde le président Obama : s’il se laisse embringuer dans cette version réchauffée des politiques d’Harry Truman et son abandon de Roosevelt en faveur de ce fasciste autoproclamé de lord Keynes, sa présidence est en péril ».


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