Brèves

La « banqueroute organisée » de LaRouche votée au parlement italien

jeudi 26 février 2009

26 février 2008 (Nouvelle Solidarité) – A l’initiative du sénateur Oskar Peterlini, le Sénat italien était appelé, avant-hier, à discuter et voter l’initiative de Lyndon LaRouche pour une mise en règlement judiciaire du système financier international.

Le projet de loi du sénateur Peterlini, écrit en collaboration avec un associé de M. LaRouche, était le point de référence de 5 autres propositions de loi qui, soit le soutenait, soit le copiait, soit s’y opposait.

Au final, après un débat de 3 heures, un résultat limité mais utile, était atteint, avec 5 projets acceptés et 1 rejeté.

Bien queles forces associées au responsable du Forum de stabilité financière, Mario Draghi, aient tout essayé pour bloquer l’initiative larouchiste, ils n’ont pu empêcher qu’une des propositions de loi, celle introduite par la Ligue du nord, appelle à une banqueroute organisée.

Le communiqué final reflète cette victoire : « Il a été demandé au gouvernement d’utiliser l’argent public pour protéger l’épargne des familles et les activités économiques ordinaires, et non les intérêts des institutions financières qui détiennent ou même promeuvent des avoirs toxiques. Pour cela, la dette spéculative doit être séparée des dettes d’investissements, ces dernières doivent être promues par de faibles taux d’intérêts, engagées sur le long terme, pour soutenir l’économie réelle et contenir les effets de la crise sur l’emploi. »

Le projet de la Ligue du nord, voté par une majorité bipartisane du Sénat, déclare que le gouvernement est appelé à « localiser et expérimenter avec des modalités innovantes qui, en réduisant les risques des contribuables au minimum, permettront de résoudre le problème des avoirs toxiques émis par les institutions financières, qui n’ont aucune valeur marchande et qui, aujourd’hui, bloquent la circulation de liquidités dans le système. »

Ceci fait référence à la proposition du ministre de l’Economie italien, Giulio Tremonti, s’inspirant de LaRouche, de geler les avoirs dérivés et ne pas les financer avec de l’argent d’Etat.

Le sénateur Peterlini avait également, au départ, explicitement appelé à une « banqueroute organisée », que ce soit dans son projet de loi et dans son discours, mais des représentants de la faction associée à Draghi se sont arrangés pour faire disparaître ce passage de la partie opérationnelle de son texte. Cependant, le vote final soutenait la même requête dans une formulation différente, comme expliqué plus haut, ce qui, même avec quelques limites, s’avère utile puisque cela renforce la position de Tremonti et fait que la question de la banqueroute organisée du système financier internationale a maintenant été votée par le parlement italien.


Pour lire le compte-rendu du débat (en italien) : cliquez ICI


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